Moreno Pincas, conversation.

Moreno Pincas (Bulgarie 1936) est un peintre de compositions à personnages, graveur, dessinateur, de tendance Expressionniste.

Arrivé en 1949 en Israël, de 1958 à 1960 il fut élève de l’Avni Art Institut de Tel-Aviv. 1960, Premier Prix de la Biennale des Jeunes Peintres au Museum of Modern Art de Haïfa et une bourse de l’America Israël Cultural Foundation pour des études à l’école des Beaux-Arts de Paris.
Moreno Pincas participe à de nombreuses expositions collectives: 1961 Biennale de Paris et Salon de la Jeune Peinture; 1969 Salon d’Automne; 1971 Salon de Mai; 1978 Salon Comparaisons; Nombreuses expositions personnelles depuis 1960 à Tel-Aviv, Paris, Buenos Aires, Italie, Anvers, Copenhague.
Qu’il peigne des musiciens, des femmes nues sur la plage, des commères devant l’étal du boucher, une fête de famille dans un restaurant, des couturières, la presse devant un buffet de cocktail: il a rarement le regard tendre. Il utilise des perspectives renversées, des sortes de cadrages cinématographiques, en plongées ou contre-plongées, qui déstabilisent notre perception de la scène, soit du dessus d’un regard qui écrase, soit ridiculement du dessous en espionnant par les pieds.
Le dessin est primordial, le trait est son scalpel de chirurgien de l’inavouable, des jalousies, des tares, des vices cachés. C’est une peinture qui appartient de plein droit au courant permanent de l’expressionnisme d’Europe Centrale, on pense à Georges Grosz, à Otto Dix, à Soutine, à Pascin aussi.

PINCAS Moreno aquarelle 21.5x27

Moreno Pincas, conversation,  dessin et aquarelle, 21,5cm x 27cm

Vendu-Sold

Bibliographie :
Dictionnaire de peintres , Benezit, Ed Gründ, 1999, Tome X, p.944
Catalogue de l’exposition, Gaeriel Granoff, Paris, 1989
Moreno Pincas  , Gérard Xuriguéra, Ramsay, Paris, 1991

Moïse Kisling, « bohême de minuit ».

Moïse Kisling
Moïse Kisling, « bohême de minuit », ou l’atelier de la rue Joseph Bara, 1923,
dessin à la plume,signé en bas et à droite, titré au dos, 18cm x 22cm
Vendu-Sold

Moïse Kisling (Cracovie 1891 – Sanary sur Mer 1953) suit les cours de Josef Pankiewicz, son professeur aux Beaux Arts, avant de décider sur ses conseils de venir à Paris en 1910. Il fait partie des artistes qui quittent leur pays avant La Première Guerre Mondiale, pour rejoindre ce qui s’appellera plus tard « l’Ecole de Paris », dont il sera l’un des principaux représentants.

Très vite il fait connaissance de Juan Gris, de Picasso, puis de Soutine et de Modigliani, avec lequel il se lie d’amitié. Dans son atelier de la Rue Joseph Bara, près du Luxembourg, viennent lui rendre visite de nombreux artistes, peintres et écrivains dont Max Jacob, Jean Cocteau, Raymond Radiguet. Les oeuvres de Moïse Kisling, portraits, nus féminins, natures mortes, paysages, nourries d’abord de l’influence de Cézanne, puis de celles des premières approches du cubisme, évoluent selon les périodes vers un certain classicisme, pour en revenir avec l’entre deux guerres vers la figuration. Ce sont ces multiples influences qui définissent  » l’Ecole de Paris « , imprégnée de toutes les tendances, au service d’une volonté expressive résolument propre à chaque artiste.
Cette diversité rapproche Moïse Kisling, d’abord de Cézanne, puis de Picasso, de Juan Gris, des Fauves, de Derain, de Modiglinani, mais encore de Matisse ou de Renoir.
Jamais il ne se laisse totalement enfermer dans une catégorie, en voulant rester fidèle à l’émotion. Sa palette reste colorée et diversifiée, son dessin figuratif, sa technique par certains aspects classiques, dans son souhait de vouloir transmettre l’émotion du bonheur de vivre, de la sensualité.
De nombreuses expositions sont organisées à l’étranger et il participe à de nombreux salons jusqu’en 1940, date à laquelle il est contraint, de fuir pour les Etats-Unis en raison de ses origines juives, et de ses activités antinazies.
Après la guerre, en 1946, il revient vivre en France en s’installant par épisodes à Sanary sur Mer sur la côte varoise, mais en travaillant surtout à Paris dans son atelier de la Rue du Val de Grâce.

C’est après 1949, que Moïse Kisling s’installe définitivement à Sanary pour y peindre sa joie de vivre, avec des portraits des paysages, des natures mortes, des fleurs, avant que d’y mourir en 1953, après une dernière exposition de son vivant au Musée de Cagnes sur mer.

On retrouve dans ce dessin toute l’atmosphère bohême des peintres de Montparnasse de cette époque de l’école de Paris, lors d’une « petite fête  » organisée dans l’atelier de Moïse Kisling. On peut y reconnaître notamment le peintre Foujita à gauche de la composition, Soutine et le marchand de tableaux Zborovsky en train de danser.