Henri Sollier, au pardon bigouden de Penhors!

Henri Sollier pays bigouden
Henri Sollier, pardon à Penhors,
huile sur toile, 65cm x 50cm
Vendu-Sold

En pays bigouden! Henri Sollier (Bagnolet 1886 – Paris 1966) suit une formation artistique à l’Académie Julian en 1906 pour préparer l’examen d’entrée à l’école des beaux-arts de Paris, qu’il réussit en 1908. Il fut l’élève de François Flammeng. Il travailla trois ans à Dakar, d’où il rapporta quelques oeuvres caractéristiques. Il exposa régulièrement, à Paris, au Salon des Artistes Français dès avant 1914, où il obtint en 1920 une mention. En 1922, il reçut le Prix de l’Afrique Occidentale Française. Il obtint des médailles, d’argent en 1930, d’or en 1934 et 1937 (Exposition internationale).

Henri Sollier découvre la Bretagne dès 1922, qui va devenir sa principale source d’inspiration, notamment en Pays bigouden, et ceci jusqu’en 1956. Il ne se contente pas des motifs pittoresques que lui offrent les paysages bretons. Il s’attarde aussi sur ses habitants, dont il brosse des portraits réalistes. Avec Solitude, toile primée au Salon de 1930, Henri Sollier proclame son ralliement à la peinture régionaliste de son temps. Ses portraits de bretonnes, sans concession, font écho au réalisme social des peintures de Jules Adler dont Henri Sollier fréquenta l’Académie, parallèlement aux cours de l’école des beaux-arts.

L’artiste se rend donc à Bénodet et à Sainte-Marine, où Lucien Simon continue à peindre du haut de son sémaphore transformé en atelier depuis 1902. De même pour André Dauchez, dont les vues du pays bigouden sont proches des paysages contemporains d’Henri Sollier. Les deux artistes font preuve d’une approche voisine de la lumière, tantôt intense, tantôt tamisée, selon les variations du climat. Toutefois, Sollier se montre souvent plus nuancé que son aîné, obtenant de rares effets de teintes pastel qui singularisent ses paysages bretons des années 1930.

De Sainte-Marine, l’artiste explore la Cornouaille, passant à Pont-l’Abbé, Loctudy, Lesconil, et Penmarch, où Lucien Simon peignit sa Procession. Dans ces ports de la côte bigoudène, il peint des pêcheurs remontant leurs casiers à langoustes ou réparant leurs filets. Plus au nord, Sollier fait escale, en 1935, à Camaret-sur-Mer, petit port de pêche situé à la pointe de la presqu’île de Crozon.

Après 1957, Henri Sollier travailla dans différentes régions de France: Auvergne, Haute-Savoie, Provence et en Italie.

Bibliographie:

Dictionnaire des peintres, Bénézit, Ed Gründ, 1999, Tome XIII, p.8

– B. Dumas, « Henri Sollier, Peintre naturaliste de la Bretagne », dans la revue ArMen n°189, Juillet-Aout 2012, p.48-55.

La route des peintres en Cornouaille, Groupement Touristique de Cornouaille, 1997 

André Dauchez, portraitiste de la Cornouaille bretonne!

La Galerie Stéphane Brugal a développé depuis plusieurs années, une expertise sur l’oeuvre d’André Dauchez (1870-1948), présentant toute l’année un grand choix d’oeuvres de cet artiste: dessins (mine de plomb, lavis d’encre), eaux-fortes et peintures.

La Galerie Stéphane Brugal a proposé à plusieurs reprises des expositions sur les oeuvres d’André Dauchez aussi bien sur Paris que dans sa galerie de Pont l’Abbé.

Une première publication a marqué une autre étape dans cette expertise, dans le numéro trimestriel (été 2015-n°251) de la revue les « Nouvelles de l’Estampe » , revue publiée avec le soutien de la BNF et du Comité National du Livre.

La rédaction et la publication en 2018 du catalogue raisonné de l’oeuvre gravé d’André Dauchez, a abouti à une meilleure connaissance artistique et scientifique du formidable travail d’aquafortiste que celui de cet artiste de la première moitié du XXème siècle.

La galerie Stéphane Brugal, est en recherche permanente d’oeuvres et de documents sur cet artiste, afin de regrouper une information la plus exhaustive possible.

Pour tout contact: Stéphane Brugal, sv.brugal@sfr.fr, 06 89 15 56 55

Le Télégramme : Peintures bretonnes à la galerie Brugal

 Depuis le 7 juillet, la galerie Brugal a rouvert ses portes. L’occasion de découvrir les toiles de grands maîtres de la peinture bretonne.

Mathurin Méheut, Henri Barnoin, André Dauchez, Pierre De Belay ou encore Ferdinand du Puigaudeau : autant de peintres, amoureux de la Bretagne, dont les toiles sont à l’honneur de la galerie Brugal, jusqu’à la fin du mois d’août…

La suite sur le site du  Le Télégramme

Ouest France. La Bretagne va s’afficher à la galerie Brugal, à Pont-l’Abbé.

Du 15 au 22 août, Stéphane Brugal exposera en effet exclusivement une collection d’affiches anciennes vantant les qualités touristiques et autres atouts de la Bretagne de l’époque. En attendant, le spécialiste des peintres des écoles bretonnes saura guider le visiteur dans l’approche des différents artistes et le choix judicieux d’oeuvres caractéristiques de Jean Julien Lemordant, Henri Barnoin, Lucien Simon, Adolphe Marie Beaufrère, Paul Grégoire ou Mathurin Méheut, parmi les plus connus, sans oublier André Dauchez, notamment, qui vécut de 1870 à 1948. L’artiste, qui a plus particulièrement magnifié la rivière de Pont-l’Abbé avec celle de Quimper au fil des anses de l’Odet, ainsi que des dunes et les bords de mer bigoudens.

Suite de l’article sur Ouest France

Milcendeau, des figures qui vivent comme la réalité!

Originaire de Vendée, Charles Milcendeau (1872-1919) fut élève de Gustave Moreau et se lie avec Matisse grâce auquel il connut une période fauve.

Il revient très vite à la description des personnages, notamment de Bretagne et du Pays bigouden, avec de superbes portraits exécutés à l’huile ou au pastel. Ici, avec cette jeune fille de Pont l’Abbé en costume de fête, on apprécie dans son dessin « l’aigu de l’expression »; il nous peint des figures qui vivent comme la réalité!

Charles Milcendeau

Charles Milcendeau, « la jeune bigoudène en costume », gouache sur carton, 15,5cm x 11,5cm, signée et datée 1913 en bas et à gauche

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Ce provincial, profondément attaché à sa région natale (le Marais vendéen), choisira comme sujet d’inspiration le monde paysan. Véritable défenseur de la ruralité et de ses traditions, il s’inscrit dans les courants régionalistes qui sont nés dans la Bretagne voisine mais également au Pays basque.

Ainsi, il peut être rapproché de l’œuvre d’artistes tels que Charles Cottet ou Lucien Simon d’une part, et Zuloaga d’autre part ; c’est même certainement l’école basque qui lui est la plus proche. C’est d’ailleurs avec un basque espagnol, Francisco Iturrino qu’il découvre l’Espagne et plus particulièrement la région de Salamanque, accomplissant plusieurs longs séjours dans la petite cité de Ledesma, s’attachant comme en Vendée à peindre le petit peuple castillan. Il se lie d’amitié avec Miguel de Unamuno.

Le musée Milcendeau est installé dans son atelier à Soullans (Vendée). On trouve des oeuvres de Milcendeau dans les musées des Sables-d’Olonne, de Bagnols-sur-Cèze, Nantes, Bruxelles, Moscou, Bucarest.