Charles Godeby, un rennais en Cornouaille bretonne.

Charles Godeby
Charles Léon Godeby (Rennes 1866 – Quimper 1952), l’entrée du port, Lesconil, c.1910
huile sur carton, signée en bas et à gauche, 26,5×45,5cm
Vendu-Sold

Charles Godeby fut un peintre d’histoire, de genre et de paysages, mais surtout de la Bretagne; il a été élève de Jean-Léon Gérôme et de Luc-Olivier Merson à l’Ecole Nationale des beaux-arts de Paris.

Il expose au Salon des Artistes Français dont il devient sociétaire en 1890. Charles Godeby peint des grands formats, plusieurs des envois de ses débuts sont conservés dans des musées de l’Ouest: à Laval Le Pardon de Saint-Anne-la-Palud (1887), à Brest Les sabotiers, à Rennes L’Adoration des bergers (1897) et Dans le vieux chemin creux (1909), à Bordeaux Le Retour, fin de journée, dit aussi Ferme bretonne (1904).

A cette époque il obtient, entre autres récompenses, en 1896 le prix Eugène Piot, décerné par l’Académie des beaux-arts, en 1897 une bourse de voyage de l’Etat, qui lui permettra de se rendre en Afrique du Nord notamment, en 1900 une médaille de bronze à l’Exposition universelle de Paris et, au Salon, le prix Meurand en 1902 et le prix Rosa Bonheur en 1911, le prix James Bertrand en 1927.

De 1923 à 1949, Charles Godeby est conservateur du musée des beaux-arts de Quimper. En 1923 également, son projet pour le Mémorial des enfants de Quimper morts pour la France est préféré à ceux de ses concurrents Fernand Guey, son prédécesseur au musée, Mathurin Méheut et Lucien Simon, ce dernier en association avec René Quillivic. Les deux grands tryptiques destinés à l’escalier de l’hôtel de ville sont inaugurés cinq ans plus tard, le 27 mai 1928.

Bibliographie:

  • Dictionnaire des Peintres et des Sculpteurs, Bénézit, 1999
  • La fête vue par les peintres en Bretagne, Jean-Marc Michaud, catalogue d’exposition du musée du Faouët, Liv’Editions, 2016

André Dauchez, paysage de l’Ile Tudy en pays bigouden.

Ile Tudy
André Dauchez, Devant l’Ile Tudy,
huile sur panneau, signée en bas et à droite, 26 x 37cm
Vendu-Sold

André Dauchez va peindre vers la fin des années 1930, cette huile sur panneau qu’il intitulera « Devant l’Ile Tudy ».

Peintre et graveur, stimulé et encouragé par son beau-frère l’artiste peintre Lucien Simon, André Dauchez puise son inspiration dans ces paysages des bords de mer et notamment la Bretagne dès 1894, s’installant en 1905 près de Loctudy.
Les paysages, landes, dunes, villages de pêcheurs, pélerinages, paysans et pêcheurs bretons, navires, furent ses motifs préférés.

André Dauchez débute au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts en 1894, dont il devint secrétaire en 1927 et président en remplacement de Forain. Il prit part à de nombreuses expositions à l’étranger: Pittsburgh (Institut Carnegie), Munich, Budapest, Bruxelles, Barcelone, etc…. Il obtint une médaille d’argent à l’Exposition Universelle de 1900. Il fut promu chevalier de la Légion d’Honneur en 1911, officier en 1932, membre de l’Institut en 1938.

André Dauchez fut nommé peintre officiel de la Marine le 9 août 1922. Marin dans l’âme, il a navigué sur ses propres bateaux: l’Aventure, la Rose des Vents, l’Embellie et la Grande Ourse (yacht de 14 mètres).

André Dauchez était purement paysagiste, la figure humaine étant souvent absente de ses paysages. Il maniait avec perfection la mine de plomb, et dans ses dessins les retouches sont inexistantes. C’était surtout un graveur remarquable auteur de près de quatre cents gravures; il illustra par ailleurs plusieurs livres avec beaucoup de poésie, dans des éditions de luxe numérotée, comme par exemple : « Le foyer breton : Contes et récits populaires » d’Emile Souvestre, « Le livre de l’Emeraude » d’André Suarès, « La mer dans les bois » par André Chevrillon qui relate un voyage en bateau sur l’Odet. Citons aussi ses splendides et touchantes illustrations pour le conte de Paul de Musset : « Monsieur le Vent et Madame la Pluie ».

Ses oeuvres sont présentes dans les musées: Brême, Budapest, Dijon, Le Havre, Lille, Nantes, Paris (Musée d’Orsay), Pittsburgh, Saint Nazaire, Strasbourg.

 

André Dauchez à l’honneur à la galerie Brugal!

À l’occasion de la présentation du catalogue raisonné de l’oeuvre gravée d’André Dauchez (1870-1948), le peintre du début du XXe siècle, que les spécialistes qualifient de « portraitiste de la Cornouaille », Stéphane Brugal réserve quelques jours d’exposition au peintre, jusqu’au samedi 18 août.

« Fidèle à la Cornouaille, André Dauchez, qui se fit construire une maison, face à la mer, à Loctudy, sut transcrire les charmes autant que la rudesse et la force qui émane de la contrée du sud Bretagne », résume Stéphane Brugal.

Stéphane Brugal, qu’entourent des huiles, aquarelles dessins et estampes d’André Dauchez.

Article paru dans le OUEST FRANCE du 13 août 2018

Suite de l’article: https://www.ouest-france.fr/bretagne/pont-labbe-29120/andre-dauchez-l-honneur-la-galerie-brugal-5923192

Hommage à André Dauchez à la galerie Brugal.

La galerie Brugal expose, du 10 au 18 août 2018, une grande sélection de dessins, d’estampes, d’aquarelles et de peintures d’André Dauchez, artiste peintre, graveur, aquafortiste, dessinateur et illustrateur, à l’occasion de l’anniversaire des 70 ans de sa disparition. Stéphane Brugal, galeriste, s’est pris d’une réelle passion pour cet artiste et vient de sortir un catalogue intitulé « André Dauchez, 1870-1948, Portraitiste de la Cornouaille ».
Ce catalogue est en vente à la galerie, dédicacé par l’auteur. Il reprend de façon exhaustive la totalité des gravures réalisées par l’artiste. « André Dauchez avait un coup de crayon exceptionnel et c’est un graveur et dessinateur hors pair. Je suis tombé en admiration devant ses paysages qui nous parlent, sont intemporels. La puissance du trait et la force de la composition révèlent la beauté de la Cornouaille. Durant plus d’un demi-siècle, à partir de 1893, il a trouvé une source inépuisable d’inspiration dans les paysages du littoral cornouaillais : landes, dunes, maisons de pêcheurs, rias et anses bordées de pins, bords de côtes… », énumère Stéphane Brugal.

Le public pourra encore admirer d’autres œuvres de l’artiste, sur le thème de la campagne bretonne, lors de l’exposition organisée par l’association des amis d’André Dauchez, à la chapelle Croaziou, à Loctudy, du 19 au 26 août, de 14 h à 18 h.

Pratique

Galerie Brugal 12, rue Burdeau. Exposition « André Dauchez, 1870-1948, Portraitiste de la Cornouaille » du 10 au 18 août. Entrée libre. Ouvert du mardi au samedi, de 10 h à 12 h 30, et de 15 h à 19 h (fermée le 15 août).

© Le Télégramme https://www.letelegramme.fr/finistere/pont-labbe/galerie-brugal-hommage-a-andre-dauchez-06-08-2018-12046083.php#xhX7U7ek48P7vzlL.99

André Dauchez, parution du catalogue raisonné de l’oeuvre gravé!

André Dauchez catalogue gravure
André Dauchez, portraitiste de la Cornouaille  – 
Catalogue raisonné de  l’œuvre gravé
©Stéphane Brugal – 2018 – ISBN: 978-2-9564449-0-9

Catalogue raisonné de l’oeuvre gravé d’André Dauchez. Stéphane Brugal, historien de formation, diplômé de l’Institut d’études techniques et historiques des objets d’art, découvre l’oeuvre d’André Dauchez dans le cadre de son parcours de galeriste spécialisé dans les artistes ayant succombés aux charmes de la Bretagne.

Par ce catalogue raisonné, Stéphane Brugal met en lumière l’art de la gravure d’André Dauchez, sa technique de l’eau-forte dont il devint l’un des grands représentants de la première moitié du XXe siècle. Cet ouvrage se veut exhaustif et apporte un outil de travail qui deviendra une référence pour tous les passionnés de l’oeuvre de l’artiste.

Séduit et influencé par les lignes et la force des paysages, de la baie de Douarnenez à Belle-Ile-en-Mer, André Dauchez va réussir à transcrire les nombreux visages de cette Cornouaille bretonne : landes, dunes, estuaires et anses bordées de pins, bords de côtes et de rivières, rochers à marée basse, furent ses motifs préférés.

Les œuvres d’André Dauchez ont une vigueur merveilleuse, ces observations à l’eau-forte, spontanées, puissantes et simplifiées, nous dévoilent l’excellent graveur et le grand dessinateur qu’il était. D’une pointe fine et d’un acide mordant, André Dauchez exprime la force et la rudesse de cette Cornouaille, mais aussi son charme et sa diversité.

De ces oppositions saisissantes d’ombres et de lumière, l’artiste fait ressortir d’un trait nerveux le découpage des arbres, la physionomie d’un rivage, dans lequel l’on sent vibrer la vie. Il discerne à chaque moment les effets différents produits par l’ombre, par le soleil ou par le vent qui bouleversent sans cesse l’apparence d’un paysage, sachant capter ainsi l’essence même de son sujet tel un vrai portraitiste.