Pierre De Belay, artiste quimpérois.

Pierre De Belay
Pierre De Belay, « Portrait de Piriou, Concarneau », 1923
fusain et crayon – 25cm x 19cm

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La légende veut que Piriou, dans ce portrait, porte un gilet breton ayant appartenu à Gauguin.

Pierre De Belay est né à Quimper dans une famille d’artistes; il rejoint Max Jacob à Paris en 1905 où il rencontre Picasso au Bateau-Lavoir. Sa vie est ainsi partagée entre Paris où il fréquente l’avant-garde, et la Bretagne où il peint les scènes de port ou de marchés.
Entre 1920 et 1928, Pierre De Belay exposa au Salon d’Automne; entre 1926 et 1945, au Salon des Indépendants; entre 1927 et 1935, au Salon des Tuileries.
On peut diviser son oeuvre en plusieurs périodes qui parfois se recoupent. Dans ses oeuvres d’adolescence, il usait de passages et de clairs-obscurs dans la tradition romantique. Puis il se dirige vers une construction plus matérialiste dans des paysages bretons; puis suivent des scènes de cirque et des scènes de la vie du Paris des années trente. A partir de 1935, il réalise un grand nombre d’oeuvres, peintures et dessins, consacrées aux juges et aux avocats de tendance expressionniste. De Belay se situait alors proche de Soutine. Vers 1937, il changea radicalement sa manière: sans doute sous l’influence de la gravure qu’il pratiquait depuis 1926, il inventa une curieuse et originale manière de peindre à l’huile par touches entrecroisées qu’il appela le « treillisme ».

Léon-Honoré Piriou (1878-1961), dit Larôme, fut marin-pêcheur puis garçon-coiffeur, taxidermiste, menuisier et antiquaire. Il installe atelier et boutique dans la Ville-Close de Concarneau, où il présente vieux meubles, anciennes faïences, des oeuvres d’artistes, comme celles de Pierre De Belay et Edouard Doigneau, mais aussi ses propres peintures qui connaissent un réel succès local.

Bibliographie:

Pierre De Belay, André Cariou, Musée des Beaux-Arts de Quimper, 1988
Dictionnaire des peintres, Bénézit, Ed Gründ, 1999, Tome II, p.33
La route des peintres en Cornouaille 1850-1950, Ed Group Touristique de Cornouaille, 1997 

Lionel FLOCH, peintre témoin de son temps.

Lionel Floch (1895-1972) continue une carrière, en parallèle de son art, de receveur et revient en 1923 à Pont-Croix. Dans cette bourgade s’est constitué un foyer d’artistes très actifs, formant l’école de Pont-Croix réunissant des peintres de nationalités différentes (américains, belges…) et mais aussi Gaston Bouillon, Jean Deyrolle, Saint-Pol Roux, Jean Moulin (graveur à ses moments et préfet de Châteaulin), et son ami Max Jacob.

Ce dernier écrira en 1935 dans une lettre adressée à Pierre Colle (peintre installé à Douarnenez): « Ils (les Quimpérois) n’achètent que du Floch…la seule peinture qui se vende. »

Parcourant le Cap-Sizun et le Pays Bigouden, Lionel Floch multiplie les portraits véristes, les représentations des travailleurs de la mer, des scènes animées. Le succès est au rendez-vous dès les années 1920, avec des achats de l’Etat et des commandes de décors peints.

Comme bon nombre d’autres grands artistes de l’époque, Lionel Floch multiplie les portraits véristes, les représentations des travailleurs de la mer, des scènes animées. Le succès est au rendez-vous dès les années 1920, avec des achats de l’Etat et des commandes de décors peints.

Comme bon nombre d’autres grands artistes de l’époque, Lionel Floch aborde plusieurs techniques: dessins, gravures sur bois et eaux-fortes, et tente l’expérience céramique à la faïencerie Henriot de Quimper.

Aux peintures du début caractérisées par des couleurs plutôt foncées, des nuances sourdes avec des effets de matière, vont succéder dans les années 1930, des peintures à la palette élargit et éclaircit, laissant une large part aux vrais contrastes: les ombres sont de lumineuses traînées mauves, les ciels d’été des dégradés subtils de gris et de bleus.

C’est en 1949, avec sa mutation à Grasse, que le style de Lionel Floch va évoluer vers le courant pictural qui se manifeste à cette époque là en France: l’abstraction. Retrouvant aussi la compagnie de Jean Deyrolle, qui l’initie à ce mouvement pictural, Lionel Floch tend vers une abstraction géométrique qu’il développe de manière libre et colorée.

Lionel Floch

Lionel Floch, « Nature morte au bouquet » – huile sur toile – 80cm x 60cm

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Lionel FLOCH, un talentueux peintre en pays Bigouden.

Lionel Floch
Lionel Floch, « Les préparatifs » –
dessin et aquarelle, rehauts de gouache

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Lionel Floch (1895-1972) continue une carrière, en parallèle de son art, de receveur et revient en 1923 à Pont-Croix. Dans cette bourgade s’est constitué un foyer d’artistes très actifs, formant l’école de Pont-Croix réunissant des peintres de nationalités différentes (américains, belges…) et mais aussi Gaston Bouillon, Jean Deyrolle, Saint-Pol Roux, Jean Moulin (graveur à ses moments et préfet de Châteaulin), et son ami Max Jacob.

Ce dernier écrira en 1935 dans une lettre adressée à Pierre Colle (peintre installé à Douarnenez): « Ils (les Quimpérois) n’achètent que du Floch…la seule peinture qui se vende. »

Parcourant le Cap-Sizun et le Pays Bigouden, Lionel Floch multiplie les portraits véristes, les représentations des travailleurs de la mer, des scènes animées. Le succès est au rendez-vous dès les années 1920, avec des achats de l’Etat et des commandes de décors peints.

Comme bon nombre d’autres grands artistes de l’époque, Lionel Floch multiplie les portraits véristes, les représentations des travailleurs de la mer, des scènes animées. Le succès est au rendez-vous dès les années 1920, avec des achats de l’Etat et des commandes de décors peints.

Comme bon nombre d’autres grands artistes de l’époque, Lionel Floch aborde plusieurs techniques: dessins, gravures sur bois et eaux-fortes, et tente l’expérience céramique à la faïencerie Henriot de Quimper.

Aux peintures du début caractérisées par des couleurs plutôt foncées, des nuances sourdes avec des effets de matière, vont succéder dans les années 1930, des peintures à la palette élargit et éclaircit, laissant une large part aux vrais contrastes: les ombres sont de lumineuses traînées mauves, les ciels d’été des dégradés subtils de gris et de bleus.

C’est en 1949, avec sa mutation à Grasse, que le style de Lionel Floch va évoluer vers le courant pictural qui se manifeste à cette époque là en France: l’abstraction. Retrouvant aussi la compagnie de Jean Deyrolle, qui l’initie à ce mouvement pictural, Lionel Floch tend vers une abstraction géométrique qu’il développe de manière libre et colorée.


Charles Menneret, peintre de la Bretagne.

Charles Menneret
Charles Menneret, « Notre-Dame de la Joie », Penmarc’h,
bois gravé, 21cm x 32cm

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Charles Menneret (Paris 1876-1946) fut un peintre de paysages, et principalement ceux de Bretagne. Il nous indique: « …j’aime la lande bretonne, les arbres près des roches, la légende des vieilles pierres, les antiques saints de bois et les calvaires centenaires qui s’érigent face à la mer. »

Dans cette Bretagne, l’artiste a choisi un lieu de prédilection: « la bande de terre qui s’étend de la pointe de l’Arcouest jusqu’à Paimpol, face à l’île de Bréhat aux rochers roses. » Charles Menneret travaille là-bas, à Loguivy de la Mer, plusieurs mois de l’année. Mais dans son atelier parisien de l’avenue Trudaine, on se retrouve encore en Bretagne: lit clos, sculptures de saints en bois, faïences bretonnes, maquettes de dundee de Paimpol et autres caravelles anciennes.

Une partie de ses oeuvres sont conservées aux musées des Beaux-Arts de Rennes, de Nantes, de Brest, de Saint-Brieuc ainsi qu’à celui de Troyes.

Charles Menneret travaille l’hiver dans son atelier parisien. Délaissant la palette et les couleurs à l’huile – « je ne peins que d’après nature« , dit-il – il reprend son oeuvre de graveur sur bois, oeuvre considérable et fort appréciée par la beauté du dessin, sa clarté et la vigueur des raccourcis.

René Quillivic, les « sonneurs noirs »!

Originaire de Plouhinec (Bretagne, Sud Finistère), René Quillivic (1879-1969) se prépare à exercer le métier de menuisier-charpentier et fait le Tour de France des Compagnons du Devoir, pendant lequel il apprend la langue française.

Ayant bénéficier d’une bourse du Conseil Général du Finistère, il décide de s’orienter vers la sculpture et part se former à l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Paris.

Son inspiration est issue principalement de sa Bretagne d’origine où il obtient de nombreuses commandes de statues (notamment pour la commémoration de la Grande-Guerre) dans les années 1920, utilisant les granits bretons, et le plus souvent la kersantite.

Il aborde la gravure sur bois vers 1912, adoptant le bois de fil. Sociétaire de la première  Société de la Gravure sur Bois Originale, René Quillivic est membre fondateur de la deuxième société en 1920. Son oeuvre gravée s’inspire des motifs bigoudens et celtiques, et bien qu’il ne fasse pas partie du mouvement des Seiz Breur, René Quillivic renouvelle les thèmes traditionnels, en particulier quand il travaille pour la faïencerie HB à Quimper, à la demande de Jules Verlingue.

René Quillivic

René Quillivic, « les binious ou les sonneurs », 1916, gravure sur bois de fil

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Dans cette oeuvre, René Quillivic ne s’inspire t-il pas de la légende des « Sonerien Du » (Sonneurs Noirs). Ils tiennent leur nom en hommage aux deux sonneurs bigoudens de Lambour qui furent injustement pendus en 1786 à Pont-l’Abbé à la place de deux brigands qui sévissaient dans la région à la même époque.