Puvis de Chavannes, le décor du Panthéon à Paris.

Pierre Puvis de Chavannes,
étude pour le triptyque: Sainte Geneviève ravitaillant Paris assiégé.
Crayon et estompe, 233x400mm, timbre de l’artiste en bas et à droite.
Vendu – Sold

Pierre Puvis de Chavannes, né à Lyon le 14 décembre 1824 et mort à Paris le 24 octobre 1898, est un peintre français, considéré comme un précurseur du symbolisme et une figure majeure de la peinture française du XIXe siècle.

Pierre Puvis de Chavannes a été l’un des fondateurs de la nouvelle Société Nationale des Beaux-Arts en 1890.

Puvis de Chavannes réalise de grands décors muraux : au palais Longchamp à Marseille (1867-1869), à l’hôtel de ville de Poitiers (1870-1875), à l’hôtel de ville de Paris (1887-1894), à la bibliothèque publique de Boston (1881-1896). À ceux-ci s’ajoutent trois ensembles exceptionnels, celui du Panthéon de Paris, où il traite de la vie de Sainte Geneviève (1874-1878) et (1893-1898) ; le décor de l’escalier du musée des beaux-arts de Lyon (1884-1886) avec le Bois sacré cher aux Arts et aux Muses complété par Vision antique, Inspiration chrétienne et deux figures représentant le Rhône et la Saône ; et enfin le grand décor de l’amphithéâtre de la Sorbonne à Paris (1886-1889), qui développe le thème du Bois sacré. Chacun de ces décors donne lieu à des études, copies, répliques, cartons préparatoires qui popularisent l’œuvre de Puvis en particulier à l’étranger.

Ici, il s’agit d’une étude pour le triptyque « Sainte-Geneviève ravitaillant Paris assiégé », décor du Panthéon. En 1893, Philippe de Chennevières, directeur des Beaux-Arts confie à Puvis de Chavannes l’exécution du décor de Sainte-Geneviève au Panthéon, laissé en suspens à la suite du décès de Meissonnier. Très occupé dans les années 1894-1897 par les décors des escaliers de Paris et de Boston, Puvis ne s’attaque que tardivement à la commande du Panthéon. En 1897 les cartons sont achevés. L’inauguration des peintures aura lieu en novembre 1898, un mois après la mort de l’artiste. Il s’agit ici d’une toute première pensée pour le triptyque avec certains détails qui par la suite disparaîtront. Le panneau central et le plus élaboré avec, la Sainte bénissant le peuple depuis son bateau, tandis qu’un groupe de femmes l’acclame en levant les bras. Le panneau de droite représente un groupe d’hommes déchargeant les bateaux de ravitaillement. Le panneau de gauche, ébauché, présente une femme agenouillée, vue de profil, qui sera remplacée par deux hommes portant une jarre.

Cf. expositionn Puvis de Chavannes, Paris 1976-1977, Jacques Foucart (p.241).

Edgard Maxence, le symboliste attendrissant!

Edgard Maxence
Edgard Maxence, nature morte au camée,
huile sur panneau, signée à droite, diamètre 45.5cm
Vendu-Sold

Edgard Maxence (Nantes 1871 – 1954) est un peintre de figures allégoriques, de paysages, de natures mortes et de fleurs du courant Symboliste français.

Il fut élève de Gustave Moreau et Jules-Elie Delaunay. Gustave Moreau eut une influence déterminante sur Edgard Maxence, tout en lui laissant la liberté d’épanouir un style personnel qui tient de Burne-Jones et de Rossetti, dans une veine symboliste précieuse teintée d’attrait pour un monde médiéval idéal, et pour la Renaissance italienne.

Il exposa régulièrement à Paris, au Salon des Artistes Français, obtenant en 1894 une mention honorable, 1895 une médaille de troisième classe, 1898 nommé sociétaire, 1900 une médaille d’or pour l’Exposition Universelle, 1924 membre de l’Institut. Il fut aussi exposant de 1895 à 1897 au Salon de la Rose-Croix.

Edgard Maxence, originaire de Nantes, a toujours gardé une affection forte pour sa terre natale, mais le folklore breton appuyé demeure assez rare dans son oeuvre qui se caractérise généralement par un symbolisme plus subtil et mystique, influencé par le préraphaélisme anglais.

Sa technique allie une pâte relativement épaisse et maçonnée à une certaine pureté des lignes. Comme Armand Point, il utilise la tempera ou les fonds d’or qui accentuent l’aspect primitif de scènes mystiques en dépit du traitement réalistes des visages (Concert d’anges, 1897, Beauvais, musée départemental de l’Oise). Edgard Maxence utilise aussi la cire mélangée à l’huile. Son succès l’incitera à multiplier les portraits et paysages d’inspiration symboliste bien après l’extinction de ce mouvement.

Peintre de portraits, paysages, natures mortes, il est apprécié pour ses compositions symbolistes.

Bibliographie:

Dictionnaire des peintres et sculpteurs, Bénézit, Ed Gründ, Tome IX

-Blandine CHAVANNE, Jean-David JUMEAU-LAFOND, Anne LABOURDETTE, Edgard Maxence, les dernières fleurs du symbolisme, catalogue d’exposition Musées des Beaux-arts de Nantes, Musée de la Chartreuse de Douai, 2010

Esthètes et magiciens, Musée Galliera Paris, 1970

Lacoste Charles, Entre symbolisme et naturalisme

Charles Lacoste (1870-1959) nous présente ici une peinture double face, d’un bouquet de fleurs et d’un paysage d’Auch (1891-1892).

Rare oeuvre aux accents Nabis, des années où il se retrouve au service militaire à Auch (1890-1893), peinture aux coloris discrets et à l’atmosphère ouatée. Dimensions: 31,8×40,3cm. (Vendu-Sold)

Charles Lacoste

Un temps proche du courant artistique des Nabis, c’est au mouvement du symbolisme que l’on rattache souvent l’artiste, fréquentant les cercles littéraires de ce mouvement au début du XXème siècle.

Fils d’un comptable bordelais et d’une mère créole, il rencontre dès le lycée le futur poète Francis Jammes et Gabriel Frizeau grand collectionneur de Odilon Redon, Eugène Carrière, Monticelli, mais aussi de Paul Gauguin. Sa formation est celle d’un autodidacte, de 1894 à 1897 il fait plusieurs rencontres importantes : André Gide, Arthur Fontaine, les frères Rouart et le compositeur Henri Duparc.

De fréquents séjours à Londres marqueront sa vision de la nature d’une mélancolie brumeuse. Refusé à la Société des amis des Arts de Bordeaux, il apparaît en public en 1898 au Salon de La Plume, revue qui vient de publier son article « La Simplicité en peinture » puis expose en octobre au Salon des Cent. Il s’installe à Paris et de 1901 à 1914 il expose aux Indépendants. Membre fondateur du Salon d’automne, il expose également au Salon de la Libre Esthétique à Bruxelles en 1907 et Salon de la Toison d’Or de Moscou en 19083.

Par un procédé de simplification et une sorte de naïveté voulue, Lacoste, fidèle à la tendance idéaliste, trouve des sujets d’émerveillement ou de rêverie parfois inquiétante dans les atmosphères brumeuses et hivernales qui permettent à l’artiste de simplifier les formes réduites à des formes indécises et de transfigurer la réalité quotidienne.

Art Nouveau, l’oeuvre de Michel Simonidy

Michel Simonidy, connu sous le pseudonyme de Sim, né Mihail Simonidi le à Bucarest et mort en 1933 à Paris, est un peintre, illustrateur, décorateur et affichiste roumain, un des représentants de l’Art nouveau.

Dans ce splendide dessin, Michel Simonidy nous montre toute l’influence des mouvements d’avant-garde, des courants Nabis et du Symbolisme de la fin du XIXème siècle.

« Devant la fenêtre », dessin au fusain et crayons, 50x37cm

Vendu-Sold

Michel Simonidy

Michel Simonidy vint à Paris à la fin du XIXème siècle, et il fut l’élève de Léon Bonnat à l’école des Beaux-Arts. Il participe rapidement aux salons des Artistes Français et aux Expositions Universelles de cette fin de siècle.

L’artiste est issu d’une famille grecque établie en Munténie. Né en 1870, il est baptisé avec un nom grec, Ménélas, mais est appelé d’un prénom roumain, Mihail, puis après qu’il s’est établi à Paris, il francise son prénom en Michel.

Simonidy affectionne les images raffinées, symbolistes, avec un penchant pour l’allégorie.

Peintre de genre et de nus, il fut élève de Léon Bonnat, Ferdinand Humbert et Gabriel Ferrier. Il figura aux Expositions de Paris, reçut une mention honorable à l’exposition universelle de Paris de 1889 et une médaille d’argent à l’exposition universelle de 1900. Il expose au Salon de la Société nationale des beaux-arts de 1908 à 1912.

Affichiste, il a composé entre autres pour Braun Clément et Cie photographes, La Bourboule et Le Figaro (série), Sarah Bernhardt dans Théodora (Victorien Sardou).

Il est ami de l’affichiste Pal et du peintre Désiré Lucas.

Représentant de l’Art Nouveau, Michel Simonidy affectionne les portraits raffinés, les images symbolistes, avec une prédilection pour l’allégorie.