
plat en faïence polychrome, Henriot Quimper, signé au dos du monogramme et titré, 1925, diamètre 29cm
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En 1923, René-Yves Creston, sa femme Suzanne et Jeanne Malivel fondent l’Union des Sept Frères (Unvaniezh Seiz Breur) réunissant quelques dizaines d’artistes bretons de plusieurs disciplines voulant créer pour le plus grand renom de la Bretagne. Leur première grande manifestation collective est l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs de 1925. Ils réalisent alors le pavillon Ti-Breizh, auberge-hôtellerie de Lucien Vaugeois, une très moderne salle de l’Osté qui étonne, déconcerte, fascine. Les Seiz Breur obtiennent une récompense collective. Leurs axes de création sont multiples: bijoux, objets, vêtements, meubles, peintures, dentelles, borderies, art sacré, faïence.
Véritable coordinateur du mouvement, René-Yves Creston passe de la gravure sur bois à l’aquarelle ou à l’huile, travaille pour Henriot à Quimper, puis devient sculpteur.
En 1927, en collaboration avec le sculpteur Jules-Charles Le Bozec (1898-1973), encore élève aux Beaux-Arts, il dessine les costumes de trois pièces de théâtre : Ar C’hornandoned (Les Korrigans) de Job Le Bayon, Tog Jani (Le chapeau de Jeanne) d’Yves Le Moal, et Lina de Roparz Hemon, dont la première représentation a lieu en janvier 1927.
Il écrit dans Breiz Atao et fonde avec l’aide de Georges Robin en 1928, la revue d’art Kornog et Keltia. Il passe de la gravure sur bois à l’aquarelle ou à peinture à l’huile, travaille pour les faïenciers quimpérois, puis devient sculpteur. On lui doit une sculpture de Nominoë. Il illustre le livre Kan da Gornog de Youenn Drezen, pour lequel il crée une nouvelle typographie. En 1926, René-Yves Creston a encore laissé des illustrations gravées sur bois pour La Brière d’Alphonse de Châteaubriant.
Bibliographie:
– René-Yves Creston, du trait à la faïence et Suzanne Candré-Creston, catalogue d’exposition, Musée de la Faïence de Quimper, 2013