Mathurin Meheut en pays Bigouden.

Mathurin Méheut Sainte Marine pays Bigouden
Mathurin Méheut « Hêtraie sous la pluie à Sainte Marine »,
gouache sur papier,signée du monogramme en bas et à gauche,
titrée et située en bas et à droite, 41cm x 31cm
Vendu-Sold

Démobilisé en février 1919, Mathurin Méheut (Lamballe 1882 – 1958) choisit la côte ventée du Pays bigouden pour se ressourcer en famille à Penmarc’h.

Démobilisé en 1919, il se retire dans le pays bigouden pour tenter de se ressourcer. Pendant deux ans, il prépare sa deuxième exposition personnelle au musée des Arts décoratifs à Paris. Il y pense depuis son retour du Japon. Cette exposition devra être à la hauteur de la précédente en 1913.

Les oeuvres exposées reflètent ses anciennes tendances et d’autres qui annoncent, tant par le graphisme que leur thématique, le Méheut des années trente et quarante. C’est dans la deuxième partie de l’exposition consacrée à sa terre natale que Méheut va tirer le meilleur de son art afin de s’imposer comme le peintre de la Bretagne. En présentant une dizaine de panneaux décoratifs sur la vie en Bretagne, il s’affirme comme le décorateur et va obtenir ainsi de nombreuses commandes publiques et privées.

C’est donc à partir du Pays bigouden que Mathurin Méheut renoue avec ses thématiques bretonnes, travaillant aussi sur de grandes gravures inspirées du travail des pêcheurs, mais également de la beauté classique de la nature environnante.

Le Pays bigouden inspira de nombreux thèmes à Mathurin Méheut, et il se nourrit de ses divers aspects, de ses travailleurs de la mer, de ses femmes récoltant pomme de terre ou varech, et de ses sous-bois le long de la rivière Odet, comme dans cette oeuvre située à Saint-Marine.

On peut louer dans cette oeuvre le jeu des proportions et des masses, ainsi que l’effet de puissance qui en résulte: ceci est caractéristique du travail de Mathurin Méheut.

Bibliographie:
Dictionnaire des peintres, Bénézit, Ed Grund, 1999, Tome IX, p.441
Mathurin Méheut, Ed Chasse Marée, 2001
Dictionnaire des peintres français de la mer et de la marine, JN.Marchand, 1997

Fernand Legout-Gérard et la Cornouaille maritime.

Fernand Legout Gerard
Fernand Le Gout-Gérard, Sur l’Odet (le bac), 1902,
huile sur toile, 81 x 110cm
Vendu-Sold
Ce tableau fut présenté en 1902 au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts.

Fernand Legout-Gérard (ou Le Gout-Gérard)a passé toute sa jeunesse dans la région de la Manche. Il découvre Concarneau vers 1889, qui deviendra son port d’attache et son sujet favori. Il est nommé peintre officiel de la Marine en 1900.

Rarissime oeuvre représentant le pays bigouden. On voit sur la barque, certes des femmes en costume que l’on croise au marché de Concarneau, mais aussi des femmes du pays bigouden en costume. Le bac reliait la ville de Bénodet à Sainte-Marine, dont on aperçoit la chapelle au fond de la composition.

La maison du peintre devient un lieu de rendez-vous des « peintres de Concarneau », avec notamment Alfred Guillou, Théophile Deyrolle et Achille Granchi-Taylor.
Il peint des scènes typiques, des marchés, des foires, les retours de pêche… Souvent le calepin à la main, il prenait en un seul croquis, l’attitude d’un personnage, un costume, le tout avec une exactitude qui lui est propre.
Fernand Legout-Gérard a beaucoup représenté la Bretagne. C’est un peintre mais aussi un aquarelliste et un dessinateur. Dès 1902, il est qualifié par un critique de « peintre par excellence des marchés et des ports de la Bretagne ». Et Auguste Dupouy le surnommera en 1923 « le Claude Lorrain de notre Cornouaille maritime ».


Bibliographie:
Dictionnaire des peintres, Bénézit, Ed Gründ, Tome III, p.290
Fernand Le Gout-Gérard , 1854-1924, J.M. Michaud, catalogue d’exposition, Musée du Faouët, 2010

Lucien Simon, témoin de la ferveur bretonne.

Lucien Simon
Lucien Simon, procession bretonne,
aquarelle gouachée sur traits de crayon, signée, 44cm x 95cm

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A l’Académie Julian, Lucien Simon (1861-1945) fut l’élève de Tony-Robert Fleury et de William Bouguereau. Il sera professeur à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, ou il enseigna à Humblot, Henri Jannot, Yves Brayer, Renée Bernard et Georges Rohner.

Il participa de 1931 à 1934 aux expositions de la Royal Academy de Londres et exposa au Salon des Artistes Français de Paris

L’artiste s’installe en Bretagne, à Sainte-Marine en 1902, au sémaphore de Sainte-Marine et fait partie de la « Bande Noire ». Il fut le peintre du Pays Bigouden. Il a été également un remarquable portraitiste. Son dessin est vigoureux, sa palette très chaude et colorée.

Ses oeuvres sont présentes dans les musées: Boston – Breme – Brooklyn – Budapest – Le Caire – Chicago – Détroit – Helsinki – Liège – Moscou – Stockholm – Venise et dans plusieurs musées français.

Bibliographie:
Dictionnaire des peintres, Bénézit, Ed Gründ, Tome XII
Lucien SIMON , André Cariou, Ed Palantines, 2002
La route des peintres en Cornouaille, Quimper

Pierre Guastalla, un artiste complet!

Pierre Guastalla
Pierre Guastalla, Sainte-Marine, c.1950,
eau-forte, tirage 1/50, 32cm x 49,5cm

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Ingénieur de l’école centrale, Pierre Guastalla (1891-1968) fut à la fois peintre, graveur, écrivain et historien de l’art. En 1925, il crée avec ses amis le « Groupe des 11  » qui, lors de sa quatrième exposition à la Galerie Armand Drouant, en 1928, consacre une salle à la gravure, embryon de La Jeune Gravure contemporaine, avec Louis-Joseph Soulas, Léon Lang, André Jacquemin, Mily Possoz, Joseph Hecht.

L’année suivante a lieu à la Galerie Marcel Guiot la première exposition Les Jeunes Graveurs contemporains. C’est dans cette même galerie que Pierre Guastalla présentera sa première exposition particulière de gravures et de dessins en mai 1931. Il participe au Salon des Tuileries, au Salon des Indépendants et au Salon d’Automne et il expose dans le monde entier.
Pierre Guastalla organise aussi les expositions de La Jeune Gravure contemporaine en France et à l’étranger. Son oeuvre gravé comprend plus de six cents planches. Il a aussi illustré de nombreux ouvrages littéraires, d’auteurs anciens comme Clément Marot, Louise Labé ou Stendhal, et, parmi les modernes, Paul Valéry ou Jules Supervielle. D’importants musées conservent ses oeuvres.