André Wilder, l’artiste qui aimait la mer.

André Wilder Camaret Bretagne
André Wilder, Camaret, c.1905,
huile sur toile, signée en bas et à gauche, 46x55cm
Vendu-Sold

André Wilder (Paris 1871 – 1965), fils du musicologue Victor Wilder, suit les cours de l’école des arts décoratifs dans l’atelier de Léon Gérome. En 1892, il rencontre le peintre Marius Michel dont il est très proche.
En 1895, à Trébeurden, il se lie avec le peintre Maxime Maufra. C’est lui qui lui fera découvrir la Bretagne au cours des trois semaines qu’ils y passeront cette année-là. Attaché à l’impressionnisme, il peint dans la manière de Sisley et surtout de Maxime Maufra.

La Bretagne fut pour lui une grande source d’inspiration. André Wilder peignit sur les pas de Claude Monet à Belle Ile, se rendit à Saint-Briac, le Golfe du Morbihan, Pontivy, Carnac, Quiberon. Il s’arrêta aussi à Camaret, Saint-Malo.

Sa première grande exposition individuelle a lieu en 1904 à la galerie Bernheim. Le catalogue est préfacé par  Octave Mirbeau. Il expose à nouveau chez Berheim en 1909 et les années suivantes à la galerie Charpentier, chez Montauti à Nice, puis à Rotterdam, Londres, New York, Bruxelles, Zürich, Barcelone, San Francisco, Riga ou Tokyo.

Oeuvres présentent dans les musées:
Musée du Luxembourg – Musée de Cincinnati – Hôtel de ville de Constantine – Consulat de France à New York – Préfecture de la Loire infèrieure – Ministère des Affaires étrangères – Ministère de l’intérieur – Musée de la batellerie.

Bibliographie:
Dictionnaire des peintres, Benezit, Ed Grund

Margaret Campbell Macpherson à l’école de Pont-Aven!

Margaret Campbell Macpherson
Margaret Campbell Macpherson – Dans le verger à Pont-Aven, c.1895,
huile sur toile, signée en bas et à droite, 55 x 82cm
Vendu-Sold

Margaret Campbell Macpherson est née au Canada (St. John’s, Newfoundland) en 1860, et décède en 1931 à Versailles.
Entre les années 1880 et 1884, Margaret Campbell Macpherson étudie en Suisse, à Neuchâtel, auprès d’Auguste-Henri Berthoud. En 1885, elle retourne à Edimbourg et expose pour la première fois à la Royal Scottish Academy. A partir de 1887, elle va exposer son travail à la Glasgow Institute of Fine Arts.
En 1889, Macpherson s’installe à Paris, où elle suit l’enseignement de Gustave Courtois et de Pascal Dagnan-Bouveret à l’Académie Colarossi. Elle va également travailler durant les mois d’été à partir de 1891 avec la colonie d’artistes installés à Concarneau et à Pont-Aven, et elle se spécialise dans les portraits de Bretonnes en costume traditionnel.
Macpherson va partager son temps entre l’Ecosse et la France, où elle réussit une carrière de portraitiste. Elle partage un atelier à Edimbourg avec une autre artiste, Josephine Hoxie Bartlett, et deviendront toutes les deux membres de la Société des Artistes Ecossais en 1892. Elles exposent ensemble en 1895 à Edimbourg.
Elles déménagent ensemble définitivement à Paris en 1899.
Macpherson va exposer régulièrement dans les sociétés suivantes: Royal Scottish Academy, Glasgow Institute of Fine Art, Society of Scottish Artists, Société Nationale des Beaux-Arts, la Royal Academy de Londres, Société des Artistes Français.
Elle reçoit une médaille et les honneurs à l’Exposition Universelle de 1900 ; elle expose en 1901 à l’Exposition Pan-Américaine ; Médaille d’or à l’Exposition nationale à Reims en 1903 ; Médaille d’or à l’Exposition internationale de Nantes en 1904 ; Carnegie International exhibition à Pittsburgh en 1913.

Paul Auguste Masui, peintre breton, Camaret!

Paul Auguste Masui
Paul-Auguste Masui, chantiel naval à Camaret, 1926,
huile sur toile, 60cm x 70cm
Vendu-Sold
Oeuvre exposée au musée de Pont-Aven en 2007,
référencée et répertoriée dans le catalogue en page 11 et 40

Paul Auguste Masui (1888-1981) travailla à Uccle, près de Bruxelles. Il fut membre de l’Académie luxembourgeoise. Il a participé à de nombreuses expositions collectives et Salons à partir de 1912. Il a peint principalement la Bretagne, l’Ardenne, la Provence et l’Espagne.

Ce fut un artiste ébloui par la Bretagne en 1925 et en 1926 notamment.

« La vision de Paul Auguste Masui est sculpturale, massive, il évite toute anecdote, dépasse le pittoresque, va à l’essentiel, c’est une peinture forte, solidement structurée. L’artiste a choisi de rester figuratif avec un goût prononcé pour la synthèse et une touche d’expressionnisme. Si la peinture de Masui est témoin de son temps, elle est aussi intemporelle, avec sa force de suggestion, sa palette superbe, sa personnalité singulière.  » Catherine Puget, ancien conservateur du Musée de Pont-Aven.

La beauté archaïque de la Bretagne a conduit l’artiste à opérer une révolution picturale dans laquelle il a donné libre cours à sa personnalité. Plus son tempérament s’y dévoile, mieux il exprime la singularité de la Bretagne. Ce souffle personnel offre un supplément d’âme à toutes ses oeuvres.

Plusieurs de ses oeuvres sont dans les musées de Bruxelles, Ixelles, Londres, Mons, Paris (musée Carnavalet), Quimper, Tournai, Verviers.

Bibliographie:
Dictionnaire des peintres, Bénézit, Ed Gründ, 1999, Tome IX, p.339
Paul Auguste Masui, Catalogue d’exposition, Musée de Pont-Aven, 2007
P-A Masui, P.Caso, Ed Louis Musin, Bruxelles, 1980

Bretagne et Peinture, jusqu’à Pont-Aven.

Le musée de Pont-Aven, seul musée au monde entièrement dédié à l’école de peinture du même nom, vient de réouvrir ses portes après trois ans de travaux.

Il est installé dans l’ancien hôtel Julia, lieu symbolique puisque c’est ici que logeaient les artistes quand ce petit bourg breton était la coqueluche des peintres de la fin du XIXème siècle.

Pour un nouvel itinéraire Bretagne et Peinture, suivez l’ Itinéraire du jour!

Berthe Savigny, rare tête de bébé!

Berthe Savigny rare
Berthe Savigny, tête de bébé, HB Quimper,
grès, signature sous le socle au vert de chrome, h.14cm
Vendu-Sold

Berthe Savigny (Quimper 1882 -Pont-Aven 1958) est issue d’une famille d’artistes, père et mère peintres amateurs, son frère Pierre de Belay est probablement l’artiste le plus connu de la famille. Cette dernière côtoyait tout le monde artistique de l’époque, travaillant régulièrement à Pont-Aven.

Artiste peintre et sculpteur spécialiste des sculptures d’enfants, le succès rencontré par ses « bébés » lui vaut d’entrer en contact avec la Grande Maison HB à Quimper avant 1926. La manufacture édite les pièces dont les modèles restent la propriété de l’artiste. 18 modèles seront exécutés, en faïence blanche ou polychrome, mais aussi en grès de la célèbre série Odetta.

Berthe Savigny a créé quelque soixante-dix modèles de « bébés », réalisés en différents matériaux.

Berthe Savigny, tout comme son frère cadet, étaient de pures autodidactes. Elle ne s’est pas cantonnée qu’au modelage, elle a beaucoup peint, même si cette facette d’elle est moins connu. Elle a connu une vie artistique riche, travaillant en collaboration avec son ami peintre et poète Emile Bernard. Si de nombreuses oeuvres représentent des enfants, elle ne néglige pas les paysages, les natures mortes et les scènes de la vie quotidienne. Son style est empreint d’une grande tendresse et sensibilité.

Après son décès en 1958 son neveu Paul Alexandre Savigny Trognée a continué à perpétuer l’oeuvre de sa tante dans son atelier parisien. Depuis 2001, la faïencerie d’art breton édite en collaboration avec la famille, des modèles de l’artiste.

Bibliographie:

    • Berthe Savigny, catalogue d’exposition, musée de la faïence de Quimper, 2000
    • Mes plus beaux Quimper, catalogue d’exposition, musée de la faïence de Quimper, 1999