Mathurin Méheut, tempête à Penmarc’h!

Tempête à Penmarc'h
Mathurin Méheut, « Gros temps, St-Guénolé, août 1931 »,
gouache sur papier,
signée du monogramme, titrée et située,
datée 1931, 20,7cm x 31,8cm
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On peut rapprocher cette oeuvre d’une autre, « Tempête à Penmarc’h« , huile sur toile (60×81,3cm) actuellement dans les collections du musée de Bretagne à Rennes.

Mathurin Méheut (Lamballe 1882 – 1958) s’est spécialisé dans la représentation de la vie laborieuse, notamment des marins, s’immergeant dans la nature, travaillant sur le terrain et par n’importe quel temps.

Il s’agit dans cette oeuvre d’une représentation des marins pêcheurs dans leur quotidien, de ces barques sardinières du début du vingtième siècle qui peuplaient les côtes du Sud Finistère. Ici, Mathurin Méheut s’attache au paysage, qui est architecturé selon des plans superposés. C’est un jeu d’obliques, un premier plan presque barré qui évoque l’espace, des personnages vus de dos qui donnent l’échelle, de larges barques sombres.

Ciel bas, mer houleuse, lourdes barques, et la vaste grève où peinent les hommes. Solidement charpenté, cette tempête à Penmarc’h aux couleurs sourdes qui dénote une connaissance profonde de la Bretagne.

Mathurin Méheut a tout vu, tout noté, les gestes des pêcheurs, le poids des barques, la tragédie du ciel. Méheut est très attentif aux variations climatiques de l’atmosphère : »Les temps couverts et gris sont généralement plus beaux » dit-il dans sa correspondance abondante.

Mathurin Méheut ancre dans cette oeuvre les thématiques qu’il répètera à l’infini: les hommes au travail ou dans leur environnement, la mer, la nature, la Bretagne… Il apparaît donc comme le peintre des réalités quotidiennes. Cette composition en est la preuve formelle.

On retrouve tout ce qui caractérise l’oeuvre de Mathurin Méheut, à savoir le traitement particulier des couleurs, jouant parfois sur la monochromie comme sur la polychromie. L’unité plastique de l’oeuvre présentée repose sur la bichromie choisie: une gamme froide de gris-bleu, une gamme chaude d’ocres et de bruns, qu’il utilise fréquemment dans ses compositions aussi bien à la gouache qu’à la caséine.

On peut louer dans cette oeuvre la schématisation des silhouettes, le jeu des proportions et des masses, ainsi que l’effet de puissance qui en résulte: ceci est caractéristique du travail de Mathurin Méheut.

Bibliographie:
Dictionnaire des peintres, Bénézit, Ed Grûnd, 1999, Tome IX, p.441
Mathurin Méheut, Ed Chasse Marée, 2001
Dictionnaire des peintres français de la mer et de la marine, JN.Marchand, 1997

Alfred Marzin, l’autre peintre de Belle Ile en Mer.

Alfred Marzin Belle Ile en Mer
Alfred Marzin, « côte rocheuse à Belle Ile »,
huile sur toile, signée en bas et à droite
Vendu-Sold

La production artistique d’Alfred Marzin (Saint-Yrieix 1880 – Nantes 1943) est exclusivement consacrée à la Bretagne: vue de ports et de petites villes, bord de mer et côtes rocheuses, scènes de la vie quotidienne des paysans et des pêcheurs bretons.

Petit maître de la peinture bretonne, son oeuvre est empreinte d’une grande délicatesse aux tons chauds. Dans cette toile, le peintre de la Bretagne a su restituer l’atmosphère incomparable de ces bords de côtes rocheuses, dans des tonalités contrastées et d’une grande richesse de composition.

Artiste complet, il a pratiqué la gravure sur bois de magnifique manière, notamment dans une série de planches représentant des scènes de ramasseurs de goémons aux pieds de la chapelle de Notre-Dame de la Joie à Penmarc’h, Finistère.

Son œuvre est riche de scènes portuaires se situant à Concarneau, Douarnenez, Camaret ou encore Combrit et les bords de l’Odet.

  • En 1923, il expose au Salon des artistes français avec une toile « marée montante « . À l’époque son adresse est 2 rue St. Michel à Angers.
  • En 1924, il revient avec une toile « la pointe du Van (Finistere) résidence à Angers
  • En 1926, il expose à nouveau « la pointe des pois  » et « l’anse de Conleau », iI réside alors à Tours.
  • En 1927, il présente au Salon « Les goémons  » et le « Port de Roz bras « .
  • En 1928, il présente « les goemons, Notre-Dame-de-la-Joie Penmarch »
  • En 1929, il expose en-hors-concours les « Reflets en marée montante, baie de Douarnenez »
  • En 1932, il présente 2 toiles, « pardon gris à Penmarch » et « Les brûleurs de goemon »
  • En 1933, toujours au Salon des Artistes Français, il expose 2 toiles « Matin dans le port de Douarnenez » et « A marée basse, Bénodet », son adresse est alors 10 rue Vergniaud à Bordeaux

Bibliographie:

Alfred Marzin, peintre, graveur, illustrateur, Annick et Jean Pierre Marrec, édition Siotem.

Alfred Marzin, un tableau d’exception.

La production artistique d’Alfred Marzin (Saint-Yrieix 1880 – Nantes 1943) est exclusivement consacrée à la Bretagne: vue de ports et de petites villes, bord de mer et côtes rocheuses, scènes de la vie quotidienne des paysans et des pêcheurs bretons.

Petit maître de la peinture bretonne, son oeuvre est empreinte d’une grande délicatesse aux tons chauds. Dans cette toile, le peintre de la Bretagne a su restituer l’atmosphère incomparable de ces bords de côtes rocheuses, dans des tonalités contrastées et d’une grande richesse de composition.

Artiste complet, il a pratiqué la gravure sur bois de magnifique manière, notamment dans une série de planches représentant des scènes de ramasseurs de goémons aux pieds de la chapelle de Notre-Dame de la Joie à Penmarc’h, Finistère.

Alfred Marzin

Alfred Marzin, le brûlage du goémon au pied de Notre Dame de la Joie, Saint-Guénolé,

huile sur toile, signée en bas et à gauche, 84 x 130cm

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Cette oeuvre fut la pièce maîtresse de l’artiste, qu’il présenta lors du Salon des Artistes Français de 1928

Bibliographie:

–  Alfred Marzin – peintre, graveur, illustrateur, par Mr Marrec, Ed. Siotem, 2013
Les peintres du Faouët, 1845-1945 – Michaud et Le Meste – Ed Palantines, 2003
Peintres des côtes de Bretagne, L.Kerlo et J.Duroc, Ed Chasse Marée, Tome III, 2004

Jean Julien Lemordant, aussi un bel affichiste!

Jean Julien Lemordant

Jean Julien Lemordant, « Finistère, ses costumes, ses sites, la mer »,

affiche lithographique, 1913, 78,2cm x 108cm

Editée pour le Syndicat d’Initiative du Finistère, Quimper, Brest

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Jean Julien Lemordant (1878-1968) fut élève de Léon Bonnat en compagnie de Emile Othon Frietz et de Raoul Dufy. Il redécouvre la Bretagne en 1903 et s’installe à Penmarc’h en pays bigouden où sa peinture s’oriente vers une description colorée de la vie maritime et trouve son engagement aux côtés des marins (fondation de la revue Brug – 1913). A Saint-Guénolé, dans un atelier sur rochers face à la mer, il traduit avec audace la nature violente et la lutte des hommes, au moyen de touches éclatantes et épaisses.

Peintre de la Bretagne et de la mer, on l’a qualifié parfois de « fauve breton », dans une facture large et sonore. Sa palette très colorée est une de ses principales qualités et il sait admirablement représenter les mouvements des hommes, les rudes acteurs de la tragédie marin, les danses, mais aussi les mouvements de la mer, du vent, de la pluie.

Lemordant fut aussi un rénovateur des arts décoratifs en Bretagne. Il fit deux grands décors, l’un pour l’Hôtel de l’Epée à Quimper, l’autre pour le plafond de l’Opéra de Rennes mise en place en 1914, représentant une danse bretonne endiablée aux multiples personnages.

Il fit également une affiche, celle pour le Syndicat d’Initiative du Finistère à Quimper en 1913.

Bibliographie:
Dictionnaire des peintres, Bénézit, Ed Gründ, Tome VIII, p.502
J.J.Lemordant, catalogue de l’exposition au musée de Rennes, 1967, « Esquisses et études pour le plafond du théâtre de Rennes 1912-1914 »
Jean Julien Lemordant, catalogue d’exposition, Penmarc’h 2005
Jean Julien Lemordant , L.Chancerel, 1920

Emile Simon, artiste breton.

Emile Simon
Emile Simon, le port du Rosmeur, Douarnenez, c.1930,
huile sur panneau, 33cm x 41,5cm

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Emile Simon fut professeur à l’Ecole des Beaux Arts de Nantes après avoir suivi les cours de l’atelier de Cormon à Paris. Il prend pour sujet des paysages urbains nantais comme Le Port de Nantes ou Rue de la Miséricorde, où il habite.

Peintre de paysages, il exposait régulièrement au Salon des Artistes Français, dont il reçut en 1931 une mention honorable, en 1934 une médaille d’argent, et en 1935 une médaille d’or; il était sociétaire hors-concours.

Prix de Rome en 1912, considéré comme peintre néo impressionniste et véritable ethnologue de la Cornouaille qu’il parcourut de 1925 à 1976, Emile Simon fut le peintre de cette Bretagne de l’entre-deux guerres, notamment dans la région du Cap Sizun et du Pays Bigouden (Douarnenez, Camaret, Locronan, Pont-Croix, Audierne, Penmarc’h, Saint-Guénolé…).

En 1943, il s’installe au manoir du Squividan à Clohars-Fouesnant (Finistère) avec l’artiste-peintre Madeleine Fié-Fieux et son mari. Après la guerre, il doit retourner à Nantes comme directeur de l’école des beaux-arts. Il n’y reste qu’un an, et en 1947 s’installe définitivement au manoir de Squividan.

Dans ce coin de verdure et de tranquillité, il va continuer l’essentiel de son œuvre. Il parcourt inlassablement les routes de Bretagne, cherchant le paysage, la scène de vie rustique, les ports, les vieilles rues, les personnages typiques.

Il peint Vitré, Josselin, Vannes, Tréguier, Dinan, Quimper, ces villes anciennes qui l’ont charmé. Il fixe les paysages du Finistère avec Guissény, Porspoder, Camaret, Douarnenez, Pont-Croix, Audierne et Penmarc’h. Il peint l’intérieur des terres avec Rumengol, Lannédern, La chapelle Saint-Côme près de Chateaulin. Il est séduit aussi par Auray et ses environs, Saint-Goustan, Saint-Avoye, Plescop.

Bibliographie:
Dictionnaire des Peintres, Bénézit, Ed Gründ, 1999, Tome XII, p.821
La Route des Peintres en Cornouaille, 1850-1950, Groupement Toursitique de Cornouaille, 1997
Bretagne éternelle avec Emile Simon, M. Lemaitre, Ed des Sept Vents