Jules Noël, grand peintre du XIXème siècle!

Jules Noël
Jules Noël,  retour de pêche par grand vent, 1879,
huile sur toile, signée et datée 1879 en bas et à gauche, 38cm x 54cm

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Jules Noël (1810-1881), celui que l’on considère souvent comme un « petit maître » de la peinture du XIXe siècle, est trop injustement méconnu malgré le succès qu’il a toujours eu auprès des amateurs, de son vivant et jusqu’à aujourd’hui.

Bien que né à Nancy en 1810, il passe son enfance et son adolescence à Quimper, apprenant des rudiments de dessin dans l’entourage de son père qui travaille à la construction du canal de Nantes à Brest. Il fréquente un temps l’académie de Charioux à Brest et est alors au contact des professeurs de dessin de l’Ecole navale qui sont spécialisés dans des vues de ports ou des scènes historiques. Après l’échec d’une installation à Paris, Jules Noël est professeur de dessin à Saint-Pol-de-Léon, Lorient puis Nantes et commence à exposer à Paris de 1840 à 1879.

La rencontre du duc de Nemours lui permet de devenir en 1847 professeur de dessin au lycée Henri IV à Paris. Jules Noël y enseignera jusqu’en 1879, consacrant ses vacances scolaires au dessin et à la peinture sur le motif. Il revient en Bretagne régulièrement (la Bretagne compte environ pour la moitié de l’oeuvre), travaillant surtout dans la région de sa belle-famille à Auray et Hennebont, mais aussi à Quimper, Douarnenez, Brest, Landerneau ou Morlaix. Dans les années 1870, il passe surtout ses vacances au Tréport ou à Fécamp, et ses évocations normandes occupent environ un quart de l’oeuvre, le reste étant consacré à des scènes liées à divers voyages (il s’est spécialisé un temps dans des représentations orientales, mais elles sont imaginaires). En mauvaise santé au moment de sa retraite, il rejoint l’une de ses filles établie en Algérie où il meurt peu après en 1881.

Dans ses marines, par sa sensibilité aux effets atmosphériques, son attention donnée à la lumière, et la place accordée au ciel et à la mer, Jules Noël s’affirme comme un « compagnon de route » des précurseurs de l’impressionnisme, le contemporain de Corot, de Jongkind. Ses « crinolines » sur les plages normandes sont parentes de celles de Boudin. Son étourdissante dextérité a toujours séduit les amateurs les plus divers.