Eugène Louis Gillot, le « Turner français »!

Eugène Louis Gillot (Paris 1868 – Paris 1925) est un peintre impressionniste de scènes de genre, de paysages d’eau, qui a été surnommé peintre des lumières et baptisé par les anglais le « Turner français ».

Tout jeune il devient le protégé du baron Dard qui lui achète la plupart de ses toiles; à la mort de son mécène, sa veuve l’installe dans son château d’Osmoy. Il se rend souvent en Angleterre où il a, à Londres, la révélation de Turner auquel il emprunte les brumes lumineuses qui donnent à ses paysages de Paris ou de Venise, où il séjourne en 1897, un flou plus ou moins empâté. En 1910 la cour d’Angleterre l’invite à représenter le couronnement de George V et le revue navale qui suit; lors du voyage officiel des souverains à Paris, il fait partie de leur suite.

Après la guerre, Eugène Louis Gillot est séduit par les scènes de cirque et de music-hall qui l’amènent à adopter des tons plus vifs. Il fonde avec Fouqueray la Société Nationale des Beaux-Arts de la Mer et fondateur du Salon de la Marine. Eugène Louis Gillot est nommé peintre officiel de la Marine le 13 mai 1921.
Ses oeuvres sont présentes dans les musées: Musée Carnavalet, Paris, Art Moderne de la Ville de Paris – école des Beaux-Arts, Paris.

     Eugène Louis Gilot  Eugène Louis Gillot

Eugène Louis Gillot, paire d’huiles sur panneau, 21,5cm x 12,5cm

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Bibliographie:
Dictionnaire des peintres , Bénézit, Ed Gründ, 1999, Tome VI, p.126
Dictionnaire des Petits Maîtres de la Peinture, G. Schurr, Ed Amateur, 1996, Tome I, p. 478
Dictionnaire des peintres français de la Mer et de la Marine  , JN.Marchand, 1997

Horace Cristol, peintre de la Marine.

Horace Cristol
Horace Cristol, La Corne d’or, felouques, c.1920,
gouache sur papier, signée en bas et à droite, 50 x 46,5 cm
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Horace Cristol (Menton 1878 – Toulon 1959) fut un peintre de marine, utilisant fréquemment la gouache et l’aquarelle.

Horace Cristol eut trois vocations, dont la dernière fut la fille des deux autres : La Médecine, La Marine et l’Art. Médecin formé à l’Ecole de Santé Nationale de Bordeaux, il devint médecin dans la Marine de Guerre. Mais peintre de coeur, il abandonne cette carrière en 1938 pour se consacrer à son art. Il est nommé peintre officiel de la Marine le 7 mars 1942.

De l’extrême Orient, où il fait sa première campagne en 1904, Horace Cristol ramène dessins et peintures. Il expose au hasard de ses affectations à terre des peintures ramenées de ses différents embarquements. Les galeries Malesherbes (Paris), Etienne (Toulon) et Saluden (Brest) présentent ses oeuvres. Humaniste cultivé, ayant fait plusieurs tours du monde, il découvre paysages et foules qu’il traduit en dessins et aquarelles ou huiles. Peintre voyageur, il témoigne picturalement sur le Maghreb du XXème siècle (Tanger, Bizerte).

En 1942, Horace Cristol participe à l’exposition au Salon de la Marine. Outre ses impressions de voyages, il a aussi traité des aspects de Toulon ou de la Bretagne folklorique.
Une exposition rétrospective au Musée d’Art et d’Archéologie de Toulon lui est consacrée en 1966.

Bibliographie:
Dictionnaire des Petits Maîtres de la Peinture, Ed Amateur, Paris, 1989
Dictionnaire des peintres, Bénézit, Ed Gründ, 1999, Tome IV, p.102
Dictionnaire des peintres français de la mer et de la marine, JN.Marchand, 1997

Georges Maroniez, Barfleur.

Georges Maroniez (Douai 1865 – 1933)  fut élève de Virginie Demont-Breton, mais aussi de Jules Breton, Adrien et Pierre Billet. Il mena de front plusieurs activités: juge d’instruction, ingénieur, peintre…

Il figura à Paris, au Salon des Artistes Français, dont il fut membre sociétaire à partir de 1889. Il obtint une mention honorable en 1891, une médaille de troisième classe en 1905, une de deuxième classe en 1906. Il fut Chevalier de la Légion d’Honneur. Il a présenté ses oeuvres à l’étranger: Chicago, Saint-Louis, Buenos Aires…

Georges Maroniez fréquente régulièrement le couple d’artistes Demont-Breton, qui l’accueillent à Wissan, retrouvant d’autres artistes comme: Fernand Stiévenart, Henri et Marie Duhem, Félix Planquette. C’est l’époque du groupe de Wissant. On parlera aussi de l’« École de Wissant » ou « de la Côte d’Opale », incluant des peintres de Berck amis des Demont-Breton, un des plus illustres étant Francis Tattegrain (1852-1915).

Georges Maroniez reste avant tout connu comme un bon peintre de la mer et de la vie des pêcheurs; il réalise des scènes maritimes sous un éclairage lunaire. Le goût qu’il développe pour les marines trouve sa plénitude dans les effets de lumière, véritable marque de fabrique d’une manière qu’il cultive, des Pays-Bas à la Bretagne.

Ses oeuvres représentent principalement la Bretagne, le littoral du Nord de la France et en particulier Berck. Fixé à Cambrai, il voyage beaucoup et rapporte de nombreux croquis et tableaux d’Espagne, de Grèce, de Turquie et d’Algérie.

Ses oeuvres sont présentes dans les musées: Boulogne – Cambrai – Douai – Lille – Valenciennes

Georges Maroniez

Georges Maroniez, le port de Barfleur,

huile sur carton, signée en bas et à droite, 8,5cm x 13cm

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Bibliographie:
Dictionnaire des peintres, Bénézit, Ed Gründ, 1999, Tome IX, p.247
Dictionnaire des Petits Maîtres de la Peinture , G. Schurr, Ed Amateur, 1996
Dictionnaire des peintres français de la Mer et de la Marine, JN.Marchand, 1997

Michel King, roi de la marine!

Michel King
Michel King, l’arrivée de la pêche à Saint-Guénolé,  c.1960,
huile sur toile, 92cm x 73cm
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Michel King (1930) est un peintre de marines et un illustrateur.

Michel King fut l’élève de Desnoyer et de Gromaire; il a également appris la sculpture et la décoration.
Depuis 1959, il participe à de nombreuses expositions collectives à Paris, aux Salons d’Automne, Comparaisons, Salon de la Marine; il est membre sociétaire des Indépendants et de la Société Nationale des Beaux-Arts. Il a eu plusieurs expositions personnelles en France.

Ses sujets principaux sont la mer et la marine; Michel King a été nommé peintre officiel de la Marine le 1er janvier 1973.
Le musée de la Marine lui achète des oeuvres depuis 1959 et le choisit en 1994 pour illustrer les affiches du Salon de la Marine; en 1962 le Musée d’Art Moderne de Paris se porte acquéreur d’une de ses toiles.
En 1992, l’artiste embarque sur les bâtiments de la Marine Royale Belle Poule et Jeanne d’Arc. Il est présent aux grandes manifestations navales.

Michel King est également peintre lithographe et peintre graveur : il a réalisé des illustrations pour les Sociétés de Bibliophilie, il a conçu le vitrail de la chambre de commerce de Dieppe et ceux de l’église de Saint Mards. Ses cartons de tapisserie sont tissés par sa fille Isabelle King, artiste Licière.

« Michel King peint, dessine et grave les côtes normandes. Il nous a raconté en des harmonies fauves avec une touche néo-cubiste les bateaux de pêche et leurs marins en ciré, sous un ciel changeant mangé de brume ou lavé par la pluie. Cette fois, sa palette éclate en des roses violents et des bleus francs pour peindre les toiles des parasols abandonnés sur les plages de Trouville et d’ailleurs gonflés et déformés par le vent. Le vent dont la présence est presque palpable a donné le peintre de la mer et Michel King nous prouve qu’il sait renouveler tout en restant fidèle aux atmosphères marines. » Claude Libert (Le Figaro).

Bibliographie:
Dictionnaire des peintres, Bénézit, Ed Gründ, Tome VI, p.807
Dictionnaires des peintres français de la mer et de la marine, JN.Marchand, 1997

André Wilder, celui qui aimait la mer.

André Wilder
André Wilder, Le rocher d’Hervian, Côtes d’Armor,
aquarelle sur papier, signée et datée 1901, 47,5cm x 32cm
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André Wilder (Paris 1871 – 1965), fils du musicologue Victor Wilder, suit les cours de l’école des arts décoratifs dans l’atelier de Léon Gérome. En 1892, il rencontre le peintre Marius Michel dont il est très proche.
En 1895, à Trébeurden, il se lie avec le peintre Maxime Maufra. C’est lui qui lui fera découvrir la Bretagne au cours des trois semaines qu’ils y passeront cette année-là. Attaché à l’impressionnisme, il peint dans la manière d’Alfred Sisley et surtout de Maxime Maufra.

La Bretagne fut pour lui une grande source d’inspiration. André Wilder peignit sur les pas de Claude Monet à Belle Ile, se rendit à Saint-Briac, le Golfe du Morbihan, Pontivy, Carnac, Quiberon. Il s’arrêta aussi à Camaret, Saint-Malo.

Sa première grande exposition individuelle a lieu en 1904 à la galerie Bernheim. Le catalogue est préfacé par  Octave Mirbeau. Il expose à nouveau chez Berheim en 1909 et les années suivantes à la galerie Charpentier, chez Montauti à Nice, puis à Rotterdam, Londres, New York, Bruxelles, Zürich, Barcelone, San Francisco, Riga ou Tokyo.

Oeuvres présentent dans les musées:
Musée du Luxembourg – Musée de Cincinnati – Hôtel de ville de Constantine – Consulat de France à New York – Préfecture de la Loire inférieure – Ministère des Affaires étrangères – Ministère de l’intérieur – Musée de la batellerie.

Bibliographie:
Dictionnaire des peintres, Benezit, Ed Grund