Henri Maurice Cahours, peintre de la terre bretonne.

Cahours en pays bigouden
Henri Maurice Cahours, le ramassage des pommes de terre en pays bigouden,
huile sur toile, signée en bas et à droite, 33x39cm
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Henri Maurice Cahours a exposé au Salon des Artistes Français depuis 1920, obtenant une deuxième médaille en 1937, puis au Salon des Artistes Indépendants de 1922 à 1942, et à celui de la Société Nationale des Beaux-Arts depuis 1939. Il s’installe sur la Butte Montmartre en 1911, habitant la maison de Mimi Pinson. Après la première guerre mondiale, il s’installe rue Berthe, dans le studio de Camille Pissarro, où il fera la connaissance avec tous les peintres de la Butte. C’est au début de ces années1920, que l’artiste débute ses séjours à Douarnenez, en Bretagne.

La galerie Terrisse lui organisa une exposition en 1923, ainsi que la galerie Georges Petit, dirigée par André Schoeller, en 1930 et 1931. Henri Maurice Cahours exposa dans de nombreuses villes de province jusqu’en 1942, année du décès de sa femme, il cessa alors de montrer ses oeuvres pendant plusieurs années.
Il était cependant présent à l’exposition itinérante « Montmartre en Algérie », en 1948, organisée par Madeleine Horst, avec les peintres, anciens et récents, de la Butte, qui se renouvela en 1951, sous le titre « Montmartre de jadis à aujourd’hui ». Dans les années 20, Cahours fut nommé directeur des Beaux-Arts de la Commune Libre du Vieux-Montmartre. A ce titre, il a été associé à la création de la cité dite « Montmartre aux Artistes », au 189 de la rue Ordener. Le succès venu, il s’installa dans la maison-atelier du 2bis, rue Cortot ; cette adresse figure dans le catalogue du Salon des Indépendants, où il exposa, en 1928, deux oeuvres « les Brûleurs de goémon (Notre-Dame de la Joie) », et « Bénédiction de la mer à Douarnenez », ainsi que dans celui du Salon des Artistes Français en 1930, où il présenta deux vues de Pouldavid. Peintre dans la lignée de Marquet, il s’était consacré aux marines bretonnes; il a peint aussi les vieilles rues de Montmartre. Henri Maurice Cahours fut nommé peintre officiel de la Marine le 7 mars 1942.
Le 13 décembre 1965, il se remarie avec Albertine Perrier (née le 4 avril 1926, décédée le 10 juin 1994), qu’il avait connu au « Grenier », chez Fred Bretonnière ; elle se faisait appeler Catherine ; celle-ci afin de préserver une santé mise à mal dans les caboulots de la Butte, le poussa à se retirer dans le Midi. Il transforma l’ancienne prison de l’Evèché de Vence, construite au XVe siècle, en atelier, où il continua à peindre, dans la même tonalité, des marines de Bretagne.

Bibliographie:

  • Dictionnaire des peintres, Bénézit, Ed Gründ, 1999, Tome III, p.101
  • Angelo Mistrangelo: Henri Maurice Cahours
  • La Route des peintres en Cornouaille, 1998, Quimper

Robert Yan, un véritable passionné de la mer!

robert yan
Robert Yan (Arcachon 1901 – Lorient 1994), le départ pour la pêche,
huile sur isorel, signée en bas et à droite, 50x61cm
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Robert Yan fut l’élève d’Eugène Narbonne à l’école des Beaux-Arts de Paris à partir de 1924 et membre du Salon des Indépendants en 1928. Il devient membre du comité en 1953, vice-président de 1957 à 1964, président depuis 1964; il est également sociétaire du Salon des Artistes Français. Il est nommé peintre officiel de la Marine le 1er janvier 1973.

Robert Yan passe son enfance dans les Côtes-du-Nord et dans le Finistère, à Landerneau. Sa première exposition à la Galerie Saluden à Brest sera une révélation pour le public, en 1929. Cette année-là, il participe aux expositions de l’Union Artistique à Concarneau. Parcourant la Bretagne qui est sa source d’inspiration majeure, il adhère en 1934 au mouvement “ar Seiz Breur” présidé par René-Yves Creston, lui permettant ainsi de participer en 1937, à la décoration du Pavillon Breton à l’Exposition Internationale de Paris. De 1936 à 1939, il fait de longs séjours à Concarneau et il se lie d’amitié avec Henri Barnoin, Maurice Ménardeau et surtout Lucien-Victor Delpy.

« Breton de race, peintre en camaïeu renommé, il possède une personnalité puissante » pouvait-on lire dans la « Bretagne Touristique » de 1929. L’inimitable ambiance qui se dégage de ses marines, révèle une admirable maîtrise technique au service d’un amour immodéré de la Bretagne et de ses ports.

Membre du Comité de la Société des Artistes Indépendants depuis 1953. Vice-Président de 1957 à 1964. Président de 1964 à 1976. membre du Conseil d’Administration de la  » Maison des Artistes « , membre du Comité de liaison des Sociétés d’Arts Graphiques et Plastiques avec le ministère des Affaires Culturelles. Vice-Président de la Fédération des Sociétés d’Arts Graphiques et Plastiques. Chevalier de le Légion d’Honneur, Officier de l’Ordre National des Arts et Lettres, Peintre Officiel de la Marine (1973) avec le grade de capitaine de Corvette et la faculté d’ajouter une ancre à côté de sa signature afin de souligner la distinction dont il fait l’objet.

Bibliographie:

  • Dictionnaire des peintres, Bénézit, Ed Gründ, Tome XIV, p.789
  • La route des peintres en Cornouaille, 1850-1950, Groupement touristique de Cornouaille
  • Dictionnaires des peintres français de la mer et de la marine, JN.Marchand, 1997
  • Les peintres de Concarneau, H. Belbeoch, Ed Palantines, 1993

Lionel Floch, un fameux artiste peintre en Sud Finistère!

Lionel Floch, un fameux artiste peintre en Sud Finistère!
Lionel Floch (1895-1972), « Marins à quai »
huile sur panneau, signée en bas et à droite, 22x27cm
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Lionel Floch (1895-1972) continue une carrière, en parallèle de son art, de receveur et revient en 1923 à Pont-Croix. Dans cette bourgade s’est constitué un foyer d’artistes très actifs, formant l’école de Pont-Croix réunissant des peintres de nationalités différentes (américains, belges…) et mais aussi Gaston Bouillon, Jean Deyrolle, Saint-Pol Roux, Jean Moulin (graveur à ses moments et préfet de Châteaulin), et son ami Max Jacob.

Ce dernier écrira en 1935 dans une lettre adressée à Pierre Colle (peintre installé à Douarnenez): « Ils (les Quimpérois) n’achètent que du Floch…la seule peinture qui se vende. »

Parcourant le Cap-Sizun et le Pays Bigouden, Lionel Floch multiplie les portraits véristes, les représentations des travailleurs de la mer, des scènes animées. Le succès est au rendez-vous dès les années 1920, avec des achats de l’Etat et des commandes de décors peints.

Comme bon nombre d’autres grands artistes de l’époque, Lionel Floch multiplie les portraits véristes, les représentations des travailleurs de la mer, des scènes animées. Le succès est au rendez-vous dès les années 1920, avec des achats de l’Etat et des commandes de décors peints.

Comme bon nombre d’autres grands artistes de l’époque, Lionel Floch aborde plusieurs techniques: dessins, gravures sur bois et eaux-fortes, et tente l’expérience céramique à la faïencerie Henriot de Quimper.

Aux peintures du début caractérisées par des couleurs plutôt foncées, des nuances sourdes avec des effets de matière, vont succéder dans les années 1930, des peintures à la palette élargit et éclaircit, laissant une large part aux vrais contrastes: les ombres sont de lumineuses traînées mauves, les ciels d’été des dégradés subtils de gris et de bleus.

C’est en 1949, avec sa mutation à Grasse, que le style de l’artiste va évoluer vers le courant pictural qui se manifeste à cette époque là en France: l’abstraction. Retrouvant aussi la compagnie de Jean Deyrolle, qui l’initie à ce mouvement pictural, il tend vers une abstraction géométrique qu’il développe de manière libre et colorée.


Emma Herland, artiste peintre de la vie des bretons.

Emma Herland
Emma Herland (Cherbourg 1855 – Quimper 1947)
La jeune cuisinière bretonne, huile sur toile, signée en bas et à droite, 35x27cm
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Emma Herland va faire sa carrière en Bretagne dans le Finistère qu’elle découvre lors de la mutation de son père, pharmacien de marine, à Brest.

Elle découvre et apprend la peinture auprès de Georges-Alexandre Fischer qui enseigne à le dessin à l’Ecole Navale de Brest, puis auprès de Benjamin Constant et de Jules Lefebvre à l’Académie Julian en 1887-1888, à Paris. Emma Herland débute au Salon en 1879 et très vite parvient à vivre de sa peinture. Elle y exposera jusqu’en 1920.

En 1884, elle emménage à Concarneau, elle habite place de la mairie, puis quai d’aiguillon et villa Kerael sur la corniche. Vers 1920, elle quitte Concarneau pour habiter Quimper où elle achète une maison au 13 rue Pen ar Steir. C’est une des personnalités de la ville. Depuis 1914, elle est membre de la commission du musée. En 1922, elle postule au poste de Conservateur, mais à l’époque si on accepte bien volontiers que les femmes artistes aient leurs places dans les musées ou les expositions, ce n’est pas encore le cas pour les postes à responsabilité.

L’inspiration artistique d’Emma Herland est presque entièrement bretonne, très attentive aux traditions. Son œuvre est caractérisée par un travail centré sur la vie des bretons, les marines, les costumes, les intérieurs. Son succès est grandissant jusqu’en 1914, car après la guerre l’arrivée des avant-gardistes contemporains va bousculer les goûts, mais elle va continuer à conserver son style à la fois réaliste et figuratif. Présente dans de nombreux salons, elle représente à merveille les traditions, les costumes, les intérieurs, les extérieurs, les métiers ou la vie quotidienne en Bretagne.

Musées: Quimper, Laval, Morlaix, Saint-Brieuc, Château de Vitré

Bibliographie:

Emma Herland, femme peintre en Bretagne, [catalogue d’exposition], Musée de Pont-Aven, 2009.

 -Denise Delouche, « Emma Herland, peintre en Bretagne (1855-1947) », in Mémoires de la société d’histoire et d’archéologie de Bretagne. SHAB, Vol. 77, 1999.

Théophile Deyrolle, un académique à Concarneau.

Théophile Deyrolle, jeune bretonne à la cruche, c.1900
huile sur panneau, signée en bas et à droite, 36,5 x 23,5cm
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Théophile Deyrolle (1844-1923) étudie l’architecture puis entre à l’École des beaux-arts de Paris dans l’atelier d’Alexandre Cabanel en 1867, suite à la recommandation de son ami Alfred Guillou (1844-1926), peintre originaire de Concarneau.

Théophile Deyrolle est devenu breton de coeur et concarnois d’adoption, en épousant Suzanne Guillou, la sœur de son ami Alfred Guillou. Avec ce dernier, il est considéré comme le fondateur de l’École de Concarneau.

Attiré par la vie du port et les métiers de la mer, il devient mareyeur, s’occupant avec son épouse de la maison de commerce Deyrolle-Guillou; il n’est « artiste-peintre » que l’après-midi. L’activité de Théophile Deyrolle devient débordante: il a quelques élèves un plus de ses occupations professionnelles et artistiques; il fait construire en 1904 l’Atlantic Hôtel, en assure la gérance, et réalise même des toiles décoratives pour la salle à manger; il est encore affichiste, céramiste pour la faïencerie de la Grande Maison HB de Quimper, et conservateur du domaine de Keriolet où il est crée un département de costumes bretons.

Ses sujets picturaux favoris tournent autour de la vie portuaire. Il réalise des panneaux décoratifs pour divers hôtels de la région, le manoir de Kérazan et le hall du musée des Beaux-Arts de Quimper, des portraits, de nombreux paysages, des scènes pastorales.

Bibliographie:

-Dictionnaire des peintres, Bénézit, Ed Gründ, 1999

-La Route des peintres en Cornouaille, 1998, Quimper