Lacoste Charles, Entre symbolisme et naturalisme

Charles Lacoste (1870-1959) nous présente ici une peinture double face, d’un bouquet de fleurs et d’un paysage d’Auch (1891-1892).

Rare oeuvre aux accents Nabis, des années où il se retrouve au service militaire à Auch (1890-1893), peinture aux coloris discrets et à l’atmosphère ouatée. Dimensions: 31,8×40,3cm. (Vendu-Sold)

Charles Lacoste

Un temps proche du courant artistique des Nabis, c’est au mouvement du symbolisme que l’on rattache souvent l’artiste, fréquentant les cercles littéraires de ce mouvement au début du XXème siècle.

Fils d’un comptable bordelais et d’une mère créole, il rencontre dès le lycée le futur poète Francis Jammes et Gabriel Frizeau grand collectionneur de Odilon Redon, Eugène Carrière, Monticelli, mais aussi de Paul Gauguin. Sa formation est celle d’un autodidacte, de 1894 à 1897 il fait plusieurs rencontres importantes : André Gide, Arthur Fontaine, les frères Rouart et le compositeur Henri Duparc.

De fréquents séjours à Londres marqueront sa vision de la nature d’une mélancolie brumeuse. Refusé à la Société des amis des Arts de Bordeaux, il apparaît en public en 1898 au Salon de La Plume, revue qui vient de publier son article « La Simplicité en peinture » puis expose en octobre au Salon des Cent. Il s’installe à Paris et de 1901 à 1914 il expose aux Indépendants. Membre fondateur du Salon d’automne, il expose également au Salon de la Libre Esthétique à Bruxelles en 1907 et Salon de la Toison d’Or de Moscou en 19083.

Par un procédé de simplification et une sorte de naïveté voulue, Lacoste, fidèle à la tendance idéaliste, trouve des sujets d’émerveillement ou de rêverie parfois inquiétante dans les atmosphères brumeuses et hivernales qui permettent à l’artiste de simplifier les formes réduites à des formes indécises et de transfigurer la réalité quotidienne.