Georges Sabbagh, une peinture sculpturale.

georges sabbagh
Georges Hanna Sabbagh (1887-1951), nu en bord de mer, 1928,
huile sur toile, signée et datée en bas et à gauche, 100x73cm
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Georges Sabbagh est un peintre de portraits, nus, paysages, natures mortes, pastelliste, aquarelliste, graveur.

C’est en France que cet artiste assura le développement de sa carrière. Il fut à Paris, l’élève de Maurice Denis, Paul Sérusier et de Félix Valloton. Il fut professeur à l’académie Ranson à Paris et à l’école des beaux-arts du Caire.
Il exposa à Paris au Salon d’Automne, des Indépendants, des Tuileries. Il a pris part à des expositions à Amsterdam, Bruxelles, Gand, Genève, Lausanne, Londres, Stockholm…Le Salon d’Automne lui consacra en 1952 et en 1987 une importante exposition rétrospective, ainsi que: 1953 Le Caire; 1984 Salon des Indépendants; 1988 mairie de Perros-Guirec; 1990-1991 musée de Boulogne-Billancourt.
Georges Sabbagh fut le peintre à la fois élégant et robuste de portraits, nus, paysages de Bretagne et du Caire, et de natures mortes. Influencés par les Nabis, Cézanne et le cubisme. Il se forgea un style personnel, dans des compositions architecturées par la géométrisation des volumes. Dans une pâte généreuse, il simplifie les plans, adopte une palette sobre peu contrastée (tons d’ocres, de terres) conférant à ses oeuvres une monumentalité certaine. Dans les années trente, conservant une composition simple, ses oeuvres deviennent plus expressionnistes car plus spontanées et la palette s’enrichit de couleurs plus diversifiées.

Ses œuvres sont présentes dans les musées : Beauvais – Beyrouth – Boulogne-Billancourt – Le Caire – Genève – Grenoble – Le Havre – Paris (musée d’Art Moderne de la Ville) – Philadelphie – Saint-Germain-en-Laye (musée Maurice Denis) – Tourcoing – Verdun.

Bibliographie:
Catalogue de l’exposition: Georges Sabbagh, 1887-1951, Musée Boulogne-Billancourt, 1990
G.H.Sabbagh. Tout l’oeuvre peint. Jean et Pierre Sabbagh, Paris, 1995.

Georges Sabbagh et ses amis peintres de la Bretagne, Perros-Guirec, 1988

Maurice Denis par Jules Flandrin.

Jules Flandrin Maurice Denis
Jules Flandrin, Maurice Denis faisant une conférence,
dessin, signé du monogramme et titré en bas et à droite,
12,5 x 15cm
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Cette oeuvre de Jules Flandrin est répertoriée dans le livre:
Jules Flandrin (1871-1947) – Un élève de Gustave Moreau témoin de son temps. Flandrin Georges & Roussier François. Editions de l’Association Flandrin Deloras, 1992. Monographie qui demanda dix années de recherche et l’étude d’une correspondance inédite de Jules Flandrin.

Il apprend le métier de graveur-lithographe à 15 ans. En 1893 il va suivre les cours des Arts Décoratifs et de l’école des Beaux-Arts de Paris, où il eut Gustave Moreau comme professeur. Il y rencontre Marquet, Matisse, Rouault et Guérin. Il devient l’ami de Maurice Denis.

Il participe à de nombreuses expositions collectives en France et à l’étranger, aux Salon d’Automne, des Indépendants.

L’artiste fut un peintre de paysages (ceux du Dauphiné et d’Italie) et de compositions à personnages. Les figures des ses compositions empruntent quelque peu à la spiritualité de l’oeuvre de Maurice Denis.

Élève dans l’atelier de Gustave Moreau, où il rencontre notamment Matisse, il admire la modernité de ses pairs mais demeure un héritier des maîtres classiques. Cela ne l’empêche pas de participer à l’introduction de l’art moderne au Musée de Grenoble ; dès 1911, il présente Picasso au conservateur du Musée, Andry Farcy.

Bibliographie:
Dictionnaire des peintres, Bénézit, Ed Gründ, 1999
Jules Flandrin, L.Klingsor, Paris, 1923
Jules Flandrin (1871-1947). Peintures inédites, Catalogue d’exposition, Editions de la Tour, 2002
Deux siècles et plus de peinture dauphinoise, Maurice Wantelet, 1987, Grenoble

Pont-Aven, le repos des paysannes de Louis Roy

Professeur de dessin au lycée Michelet à Vanves, Louis Roy (1862-1907) y rencontre Emile Schuffenecker qui le présente à Paul Gauguin. Rapidement les deux hommes se lient d’amitié, et en 1889, Gauguin fait un portrait de Louis Roy et lui offre deux tableaux dont l’un est dédicacé « au Seigneur Roy ».
En juillet 1889, Louis Roy participe à l’Exposition de peintures du Groupe impressionniste et synthétiste qui se tient au Café des Arts aménagé par Volpini, dit Café Volpini. Les exposants, refusés à l’Exposition Universelle, s’étaient rassemblés autour de Paul Gauguin. Outre Louis Roy, ils s’appellent Schuffenecker, Anquetil, Monfreid, Laval, Filiger, Emile Bernard, tous célèbres aujourd’hui pour leur appartenance au fameux groupe de Pont-Aven.

Dans ce dessin de 1893, Louis Roy représente deux paysannes au repos, le panier du déjeuner posé sur le côté. L’espace est construit par les arbres, qui scandent la composition selon un rythme intérieur; simplifiés, la représentation des troncs amène à la stylisation, à l’esthétique de l’école de Pont-Aven. L’artiste utilise les arbres dans la mise en oeuvre d’un décor où vont évoluer les personnages. Les artistes Nabis et les peintres symbolistes peindront ces arbres en les simplifiant à l’extrême, en les synthétisant par des aplats de couleur.

Louis Roy Pont-Aven

Louis Roy« Paysannes au repos », dessin, signé et daté 1893

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Louis Roy reprendra cette composition dans une gouache de 1895, intitulée « paysannes au repos », reproduite en page 86 de l’ouvrage « Le Chemin de Gauguin. Genèse et rayonnement », exposition au musée départemental du Prieuré (1986- Saint-Germain-en-Laye).

Louis Roy