André Fraye, peintre de marines.

andré fraye
André Fraye, grande marine, c.1930,
huile sur toile, 54cm x 73cm
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André Fraye (Nantes 1887 – Paris 1963) s’installe à Paris en 1909, où il devient l’élève de Maxime Maufra. Il fréquente l’Académie Julian et expose pour la première fois en 1911 au Salon d’Automne. Il participe aussi au Salon des Tuileries et des Indépendants, et figure dans différentes expositions collectives en Europe, aux Etats-Unis et au Japon. Il a reçu en 1921, le prix Blumenthal, le premier qui fut attribué à la peinture.

Ami d’Albert Gleizes, durant la Première Guerre Mondiale, il exécute de nombreux dessins et aquarelles proches parfois du cubisme, représentant avec émotion le spectacle quotidien de la vie sur le front.

André Fraye est surtout connu pour ses marines réalisées avec une grande acuité visuelle. Coloriste, vif et séduisant, s’attachant à faire vibrer les couleurs, il fut souvent comparé à Van Dongen, Bonnard ou Marquet, mais aussi au néo-réaliste Dunoyer de Ségonzac.

En 1929, André Fraye illustre « Les croix de bois » de Roland Dorgelès et en 1930, « L’équipage » de Joseph Kessel, « Trois hommes dans un bateau », « Le meilleur ami » de Boylesve, « Les filles de la pluie » d’André Savignon, « La Vénus d’Ille » de Mérimée.

Oeuvres dans les musées: Alger – Le Havre – Londres – Manchester – Paris, musée d’Art Moderne – Paris, musée de l’Armée.

Bibliographie:
Dictionnaire des peintres , Benezit, Ed Gründ, 1999

Mathurin Janssaud, magnifique pastelliste breton!

Mathurin Janssaud port animé Bretagne
Mathurin Janssaud, « sur les quais de Concarneau », pastel,
signée en bas et à gauche, 20x25cm
Vendu-Sold

Mathurin Janssaud (Manosque 1857 – 1940), nous dépeint au pastel avec une grande maîtrise l’animation des quais à Concarneau dans les années 1920.

Mathurin Janssaud fut presque exclusivement pastelliste; il a acquis une relative réputation à partir d’un thème très typé de la vie des ports bretons au temps de la pêche à voile. Il s’attache à rendre l’effet lumineux et coloré des ambiances des ports ou des scènes de marché. Mathurin Janssaud a peint principalement le sud Finistère, attiré par la renommée de Concarneau au début des années 1920.

Il se marie à Paris en 1913. Il expose au Salon des artistes indépendants à partir de 1905. Il fût longtemps le Commissaire général des expositions de la Société des Aquarellistes et pastellistes. À ce titre, il appartient au groupe de Concarneau, un groupe de peintres locaux et nationaux ayant le même attrait pour les paysages de la ville : Alfred Guillou, Théophile Deyrolle, Henri Barnoin, Fernand Legout-Gérard, Eugène Labitte, Emile-Benediktof Hirschfeld, Lucien-Victor Delpy, Paul Eschbach, Émile Simon.

« De 1870 à 1950, deux générations d’artistes, venus des quatre coins du monde, sont tombées sous le charme de la conque de Cornouaille. Autour de la cité moyenâgeuse, ville close protégée sur son îlot, étaient rassemblés tous les motifs pour plaire aux artistes amateurs de pittoresque : un superbe patrimoine architectural, une population active de marins, d’ouvrières et de paysans en costumes traditionnels et une importante flottille. Inimaginable aujourd’hui, au début du 20ème siècle, le port a abrité parfois plus de 2000 navires en saison de pêche de juin à octobre et jusqu’à 650 thoniers. Ce spectacle haut en couleur, sons et lumières, émerveille peintres et photographes bien accueillis par la population locale. Naturalistes, réalistes, néo et post-impressionnistes s’y sont côtoyés ou succédés par dizaines. Petits-maîtres sensibles à la vie quotidienne, à la beauté du port et aux coutumes locales, ils nous ont légué des témoignages des grandes heures de la vie concarnoise au pied des fortifications d’une ville close, quatrième place forte de Bretagne. Ce ne fut certes pas la révolution picturale comme à Pont-Aven, la cité voisine, mais, durant quasiment un siècle, un moment d’état de grâce pour Concarneau. » Yvon Le Floc’h est l’auteur de ce texte.

 

Bibliographie:

Dictionnaire des peintres, Bénézit, Ed Gründ, Tome VII, p.477

La route des peintres en Cornouaille, Quimper, 1997

Les peintres de Concarneau, H.Belbeoch, Ed Palantines, 1993

Pierre de Belay, un expressionniste breton!

Pierre de Belay port animé pêcheurs bretons
Pierre de Belay, « marins a quai, Douarnenez, 1945″,
huile sur carton, signée et datée 1945 en bas et à droite,
située au verso « Douarnenez », 24 x 33,5 cm.
Vendu-Sold

Pierre de Belay (Quimper 11 décembre 1890 – Ostende 1947)

Né à Quimper dans une famille d’artistes, Pierre de Belay rejoint Max Jacob à Paris en 1905 où il rencontre Picasso au Bateau-Lavoir. Sa vie est ainsi partagée entre Paris où il fréquente l’avant-garde, et la Bretagne où il peint les scènes de port ou de marchés.

Entre 1920 et 1928, il exposa au Salon d’Automne; entre 1926 et 1945, au Salon des Indépendants; entre 1927 et 1935, au Salon des Tuileries.

Pierre de Belay s’affirme comme un excellent coloriste et un peintre décorateur de premier plan. Il ne faut pas chercher dans son travail un quelconque questionnement métaphysique, ni un goût marqué pour la théorisation. Pierre de Belay s’attache à saisir ses contemporains, il est l’observateur avisé de la comédie humaine avec ses scènes captées dans les tribunaux ou les cafés de Montparnasse, le scrutateur fidèle de l’animation des ports et des villages bretons, le témoin tendre des attraits de sa femme et scrupuleux de ses amis peintres ou écrivains.

On peut diviser son œuvre en plusieurs périodes qui parfois se recoupent. Dans ses œuvres d’adolescence, il usait de passages et de clairs-obscurs dans la tradition romantique. Puis il se dirige vers une construction plus matérialiste dans des paysages bretons; puis suivent des scènes de cirque et des scènes de la vie du Paris des années trente. A partir de 1935, il réalise un grand nombre d’œuvres, peintures et dessins, consacrées aux juges et aux avocats de tendance expressionniste. De Belay se situait alors proche de Soutine. Vers 1937, il changea radicalement sa manière: sans doute sous l’influence de la gravure qu’il pratiquait depuis 1926, il inventa une curieuse et originale manière de peindre à l’huile par touches entrecroisées qu’il appela le « treillisme ».

Bibliographie:

Dictionnaire des peintres, Bénézit, Ed Gründ, 1999, Tome II, p.33

La route des peintres en Cornouaille 1850-1950, Ed Group Touristique de Cornouaille, 1997

André Wilder, la poésie des ports: Rotterdam!

André Wilder Rotterdam
André Wilder, le port de Rotterdam , 1905,
huile sur toile, signée et datée en bas et à gauche, 60x73cm
Vendu-Sold

André Wilder (Paris 1871 – 1965), fils du musicologue Victor Wilder, suit les cours de l’école des arts décoratifs dans l’atelier de Léon Gérome. En 1892, il rencontre le peintre Marius Michel dont il est très proche.
En 1895, à Trébeurden, il se lie avec le peintre Maxime Maufra. C’est lui qui lui fera découvrir la Bretagne au cours des trois semaines qu’ils y passeront cette année-là. Attaché à l’impressionnisme, l’artiste peint dans la manière de Sisley et surtout de Maxime Maufra.

La Bretagne fut pour lui une grande source d’inspiration. André Wilder peignit sur les pas de Claude Monet à Belle Ile, se rendit à Saint-Briac, le Golfe du Morbihan, Pontivy, Carnac, Quiberon. Il s’arrêta aussi à Camaret, Saint-Malo.

Sa première grande exposition individuelle a lieu en 1904 à la galerie Bernheim. Le catalogue est préfacé par  Octave Mirbeau. Il expose à nouveau chez Berheim en 1909 et les années suivantes à la galerie Charpentier, chez Montauti à Nice, puis à Rotterdam, Londres, New York, Bruxelles, Zürich, Barcelone, San Francisco, Riga ou Tokyo.

Oeuvres présentent dans les musées:
Musée du Luxembourg – Musée de Cincinnati – Hôtel de ville de Constantine – Consulat de France à New York – Préfecture de la Loire infèrieure – Ministère des Affaires étrangères – Ministère de l’intérieur – Musée de la batellerie.

Bibliographie:
Dictionnaire des peintres, Benezit, Ed Grund

Georges Gobo, l’animation des quais du port de Douarnenez.

Georges Gobo Bretagne Douarnenez
Georges Gobo (San Francisco 1876 – Nantes 1958)
Le petit môle, Douarnenez
huile sur toile, signée en bas et à gauche, 46 x 55cm,
Vendu-Sold

Trés belle oeuvre représentant le port de Douarnenez par l’artiste d’origine américaine, Georges Gobo.

Georges Gobo arriva trés jeune à Paris et devint décorateur de lettres à Angers. Il apprit par lui-même la gravure. Il exposa au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts de Paris, où il obtint le prix Cottet en 1945.

Parcourant la France, et notamment la Bretagne (régions de Vannes et de Douarnenez), la Belgique, la Hollande et l’Italie, il croqua inlassablement les paysages qu’il reproduit ensuite sur cuivre, cherchant non pas la description mais plutôt l’expression du sentiment.

Il effectuera de nombreux séjours à Douarnenez où il réalisera de nombreuses oeuvres en utilisant tout l’éventail des techniques qu’il maîtrisait: aquarelles, huiles, gravures, lithographies.

Trés apprécié à l’étranger, ses oeuvres figurent dans de nombreux musées.

Henri Focillon qui lui a consacré de nombreuses études, s’exprime en ces termes : « C’est un beau peintre français, paisible et délicat, d’accord avec notre tradition française ». Gobo a souvent été comparé à Gustave Doré et à Steinlen, pour ses gravures. Il a illustré de nombreux ouvrages dont ceux de Théodore de Banville et de Maurras.

Bibliographie:

-Dictionnaire de peintres, Benezit, Ed Gründ, 1999, Tome VI, p.230

Dictionnaire de l’estampe en France 1830-1950, Flammarion, 1985

La route des peintres en Cornouaille, 1998

-Douarnenez, au bonheur des peintres, Belbeoch, 1992