Lucien Génin, le peintre de la ville!

Lucien Genin
Lucien Génin, vue de ville,
gouache, signée en bas et à gauche, 14 x 10,5cm
Vendu-Sold

Fils d’un plâtrier et d’une couturière, Lucien Génin naît le 9 novembre 1894 dans le quartier de la Croix-de-Pierre à Rouen.

Lucien Génin fut élève de l’École des Beaux-Arts de Rouen, puis en 1919 il fut admis à l’école des Arts Décoratifs de Paris. Il suit les cours du soir de sculpture, composition d’architecture et mathématiques mais préférera très vite, aux rigueurs écolières, la joyeuse compagnie de ses nouveaux amis de l’hôtel du Poirier où il s’est installé. L’un d’eux, Élisée Maclet, s’y est réfugié en automne 1919. Arrivé à Montmartre en 1912, après avoir exercé une série de petits métiers, Maclet vit enfin de sa peinture. Il apprendra vite au jeune Normand toutes les ficelles du métier.

Lucien Génin a 25 ans et s’installe pour de bon à Montmartre. Il quitte l’hôtel pour se fixer au Bateau-Lavoir. Il partage sa jeunesse avec Ginette, une jeune fille perdue rencontrée là-haut. Lucien Genin travaillera pour Léon Mathot et Henri Bureau et liera amitié avec les peintres Frank-Will, Gen Paul, Émile Boyer, Marcel Leprin, ainsi que Max Jacob et Dorival.

Il s’est fait une technique toute de spontanéité. Il s’est voulu le regard de l’innocence sur les choses. A part quelques vues de Rouen, de Lorient, de Dinan ou de Villefranche-sur-Mer, il s’est complètement spécialisé dans le thème très demandé des vues de Paris.

En 1932, il reçut un Prix de l’Art Institute de Chicago. En 1960, eut lieu à Paris une exposition personnelle d’un ensemble de ses peintures. Il a peint à l’huile et à la gouache.

En 1936, Lucien Génin quitte Montmartre pour Saint-Germain-des-Prés, rue Jacques-Callot et la galerie Bernard, son nouveau marchand, est installée depuis un an au n°8 de la même rue. En 1940, il se réfugie quelques mois à Marseille. En 1941, la Ville de Paris lui achète une gouache et en 1944 René Fauchois présente son exposition à la galerie Bernard. On lit dans Le Journal des arts que « ses gouaches sont prestement enlevées avec un je-ne-sais-quoi de léger, d’improvisé, mélange de fantaisie et de sûreté  ».

Une exposition rétrospective est organisée galerie de Seine du 21 mai au 4 juin 1954.

Bibliographie:

-Dictionnaire des peintres, Bénézit, Ed Gründ, 1999, Tome VI, p.11