Henri Guinier, portraitiste en Bretagne.


Henri GUINIER (Paris 20 novembre 1867 – Neuilly sur Seine 10 octobre 1927)
Jeune bretonne, c.1910
Technique mixte, 42 x 31 cm
Vendu-Sold

Elève de Jules Lefebvre et de Benjamin Constant, Henri Guinier emprunte beaucoup à ses maîtres et à Bastien-Lepage, pour indiquer et typer les personnages de ses scènes paysannes bretonnes. Il est diplômé de l’Ecole nationales des Arts et Métiers en 1886. Henri Guinier participe au concours de Rome en 1893 et 1894, obtenant le second grand prix de Rome en 1896, à 29 ans. De plus, la médaille d’or au Salon de 1898 le place hors concours et, la même année, une bourse de voyage affirme sa maîtrise. Sa carrière est brillante et rapide

Ses tableaux allégoriques ou mythologiques (Psyché et l’Amour, Salon de 1897), certains de ses nus, prennent un ton plus évaporé qui trahit une tentation évidente pour le symbolisme. Il expose au Salon, de 1889 jusqu’à sa mort, des œuvres (toiles, pastels et aquarelles notamment) :

Il peignit essentiellement des scènes bretonnes, s’installant en 1904 à Concarneau, sous les conseils de Legout-Gérard. Mais aussi, Henri Guinier a exécuté de nombreux portraits ; plusieurs de ses œuvres ont été acquises par l’État et figurent dans des collections des musées français et étrangers (Poitiers, Dijon, Mulhouse, Lille, Amboise, Paris, Santiago du Chili).
Henri Guinier exécute aussi des paysages, des scènes marines souvent inspirées par la Bretagne dont il peint les costumes et les paysages, principalement la région de Concarneau et le Pays Bigouden, mais aussi au Faouët, à Vannes, à Paimpol et à l’île de Bréhat. L’artiste aborde avec succès tous types de sujets : l’allégorie, le nu, la scène de genre, le portrait, le paysage. Il séjourne en Italie, en Hollande, dans les Alpes et dans les Pyrénées

L’un de ses chef-d’œuvre, présenté à l’occasion du Salon de 1911, qui eut un grand succès, est une toile prestigieuse de 3,90 m x 2,80 m,  » Un Pardon en Finistère « , où l’on voit près de cinquante visages, d’une puissance d’expression, d’une vigueur et d’un coloris magnifiques. Elle fut acquise par la Société des anciens élèves. Et se trouve maintenant dans le grand escalier de l’hôtel d’Iéna.

Bibliographie:

Dictionnaires des Peintres, Bénézit, Ed Gründ, 1999, Tome VI, p.584

Henri Guinier, Jean-Marc Michaud, Ed Chasse Marée, 2008

Les peintres du Faouët, 1845-1945, J.M.Michaud et D.Le Meste, Ed. Palantines, 2003

Bretonne du Faouët de Maurice Renders

Très belle miniature de Maurice Renders (1877-1951) représentant une bretonne tricotant, bretonne de Faouët, 1930.

renders-8x75cm

Maurice Renders, « Bretonne tricotant« , miniature sur ivoire, signée et datée 1930, 8cm x 7,5cm

Il s’agit ici d’une fine peinture représentant une bretonne du Faouët, en train de tricoter. Elle porte une coiffe du Faouët, caractéristique, capot noir en velours ou toile épaisse, avec l’intérieur en satinette rouge. Cette coiffe du Faouët est souvent représentée en peinture, comme dans les portraits d’Henri Guinier par exemple.

Maurice Renders fut l’élève d’Edouard Vimont. Il exposa à Paris au Salon des Artistes Français, dont il fut membre sociétaire hors-concours à partir de 1901. Il obtient une médaille d’argent en 1925, et d’or e, 1931. Il a également exposé à Liège, Marseille, Liverpool, Londres, Bruxelles, Santiago, Rome, Gand, Lyon.

Cécile Morgand, redécouvrez les halles du Faouët!

Cécile Morgand
Cécile Morgand, scéne de marché au Faouët, c.1910,
huile sur toile, signée en bas et à droite, 60cm x 81cm
Vendu-Sold

Cécile Morgand vint en Bretagne au début du vingtième siècle, et peignit des scènes de genre, dans une gamme très colorée.

Cécile Morgand est une artiste parisienne qui participa au Salon des Artistes Français, dont elle devint membre sociétaire à partir de 1901. Elle obtint une mention honorable en 1902.

Cette oeuvre fait partie à présent des collections permanentes du musée du Faouët.

Dès le milieu du XIXe siècle, Le Faouët, riche de ses traditions et de son patrimoine, attire de nombreux artistes français et étrangers à la recherche de motifs nouveaux. Séduits par l’architecture des chapelles Saint-Fiacre et Sainte-Barbe et leur pardon, par l’animation de la place des halles les jours de marché, et surtout par la sincérité de cette population dans la pratique des traditions, les peintres et photographes découvrent dans cette petite cité une source d’inspiration inépuisable.

Certains s’y établissent ou la fréquentent régulièrement contribuant à sa renommée sur la scène parisienne, d’autres l’inscrivent comme une étape indispensable dans leur quête de l’exotisme breton. Des milliers de toiles révèlent aujourd’hui cette effervescence passée.

Bibliographie:
-Dictionnaire des peintres, Bénézit, Ed Gründ, Tome IX, p.849

Arthur Midy, une scène traditionnelle bretonne.

Arthur Midy
Arthur Midy, « scène bretonne »,
huile sur toile, signée en bas et à droite, 39x48cm

Vendu-Sold

Arthur Midy (1877-1944) fut l’un des grands peintres du foyer artistique de la ville du Faouët à partir de 1905 et surtout pendant l’entre deux-guerres, avec son ami Germain David-Nillet. Il fut l’observateur des plus attentifs d’une vie rurale traditionnelle en Bretagne, vie qui sera frappée par les mutations de l’après-guerre.

Elève, dans sa ville natale de Saint-Quentin, de l’école de dessin Quentin de la Tour, Arthur Midy se fait remarquer par son talent précoce: il n’a que 12 ans quand il gagne sa première médaille, bientôt suivie par de nombreux prix et récompenses.

Il fut élève de l’Académie des Beaux-Arts de Paris en 1894, de J.P. Laurens et Benjamin Constant. Il expose au Salon des Artistes Français à partir de 1897 et ce, régulièrement jusqu’en 1941.

L’artiste séjourne donc au Faouët jusqu’à sa mort; il rayonne dans l’ensemble de la région et participe à plusieurs manifestations artistiques locales: Concarneau, Lorient, Pont-Aven…

Témoin privilégié de la vie rurale bretonne, il nous propose dans cette toile, une scène d’intérieur, d’une femme filant au rouet tout en berçant son enfant. Ce dernier a été mis en pleine lumière, attirant notre attention sur ce doux repos, dans un intérieur breton tout en nuance, mais bien présent avec ces différents meubles et autres accessoires, instantané de la vie rurale.

Bibliographie:

  • Jean-Marc Michaud, « Arthur Midy« , dans ArMen, né 141, juillet-août 2004, p.54-61
  • « Arthur Midy« , catalogue d’exposition au musée du Faouët, 2004