Mathurin Méheut découvre le Japon, paradis des artistes!

Mathurin Méheut Japon Fontaine de Nara
Mathurin Méheut (1882-1958)
La Fontaine de Nara, 1914
Dessin à l’encre et au lavis d’encre sur papier Japon, non signé, 38,5 x 38cm
Vendu-Sold

Mathurin Méheut fut élève de l’école des Beaux-Arts de Rennes. Il obtient la bourse “Tour du monde” qui lui permit de peindre à Hawaï et au Japon. C’est au Japon qu’il séjournera le plus longtemps (entre avril et août 1914). Les oeuvres qu’il y réalise sont de précieux documents ethnographiques. Son voyage au Japon représente un formidable « reportage » sur ce qu’était ce pays à la veille de la Grande Guerre. Citons l’artiste (extrait de son carnet de route):
«Le paradis des artistes, décidément, ce Japon. Nara !…
Les dernières fleurs de cerisiers tombent. Tout dans cette cité a été réuni, concentré pour la joie du peintre de l’architecte ou du littérateur.»

Au Japon, il trouve la confirmation de ses choix iconographiques, telle la représentation de l’essentiel avec un minimum de moyens.

Il s’est spécialisé dans la représentation de la vie laborieuse, de la flore et de la faune de Bretagne. Il a publié plusieurs ouvrages avec planches. On lui doit aussi des céramiques, il sera d’ailleurs directeur artistique des faïenceries Henriot à Quimper en 1937. Il exécute aussi des cartons de mosaïques et de vitraux.

Mathurin Méheut a décoré plusieurs paquebots et pétroliers. Il a exécuté des décorations murales : Exposition des arts décoratifs de 1925 ; immeuble Heinz à Pittsburgh en 1930 ; Exposition coloniale en 1931 ; Exposition internationale de 1937…

Son oeuvre est un témoignage incomparable de la vie en Bretagne dans la première moitié du XXème siècle. Mathurin Méheut a son propre musée dans sa ville natale de Lamballe.

Bibliographie:

  • Dictionnaire des peintres, Bénézit, Ed Gründ, 1999, Tome IX, p.441
  • Mathurin Méheut, Ed Chasse Marée, 2001
  • Voyage d’un peintre breton au Japon, Mathurin Méheut (avril-août 1914), Ed Ouest-France, 2012.
  • Dictionnaire des peintres français de la mer et de la marine, JN.Marchand, 1997

Xavier Krebs, une oeuvre japonisante!

Xavier Krebs
Xavier Krebs, « Hommage à Takanobu », 1978,
huile sur toile, 117cm x 91cm

Vendu-Sold

En 1946, Xavier Krebs (Quimperlé 1923-Montauban 2013) rejoint le corps expéditionnaire français en Indochine. Les paysages grandioses de ce pays inspireront certaines des toiles les plus impressionnantes et énigmatiques de la maturité du peintre. Xavier Krebs a relaté cette expérience qui le marqua durablement dans un récit,  » Le Pin « , publié aux éditions Réciproques, en 2003, à Montauban.
En 1949, Krebs décide de peindre. Il s’installe à Pont-Aven, dans l’atelier présenté comme ayant été celui de Paul Gauguin. Il travaille aussi comme « peinteur » à la faïencerie Keraluc de Quimper, atelier fondé notamment par Victor Lucas, et qui renouvellera progressivement l’inspiration et les motifs décoratifs de la faïence bretonne traditionnelle engoncée dans les biniouseries monotones. Il travaille au côté d’artistes comme Pierre Toulhoat, René Quéré, Jos Le Corre, Pol Yvain, Georges Connan, dont certains, comme Xavier Krebs, deviendront des peintres de renom qui ont renouvellés l’art de la peinture en Bretagne et ouvert au regard les portes de la modernité.
En 1954, il rencontre les peintres de l’abstraction lyrique, Jean Degottex, René Duvillier, Simon Hantaï, et Marcelle Louchansky. Krebs s’intéresse à la calligraphie japonaise. Il produit la série des  » Signes », encres de Chine, peintures brunes et noires.
En 1959, il s’installe à Paris puis travaille dans l’atelier d’Honoré Daumier à Valmondois (Val-d’Oise). Il acquiert, à Auvers-sur-Oise (Val-d’Oise), la maison dite  » du pendu « , peinte par Cézanne. Il se remet à la céramique. En 1966, il commence la série des « Seuils du rêve »,  » A la recherche des voies de la sagesse « ,  » peinture structurée par la géométrie sacrée occidentale et le bouddhisme zen « , comme l’indique la présentation de l’exposition qui lui a été consacrée en ce début d’année 2013, au musée de Cahors.
Il commence en 1970 la série des Hommages à Fujiwara Takanobu (Kyoto, 1142 – 1205), peintre du Japon médiéval.
En 1983, il réalise une courte série, intitulée « Les Diadèmes ». Il commence ensuite la série des « Empreintes ».

En 2000, il débute la série des  » Trois gorges », en référence à celles du Yang-Tsé, série complétée jusqu’en 2013.