
Henri Montassier (1880-1946)
Sur les quais, c.1920
Huile sur panneau, signée en bas et à droite, 17 x 14cm
Vendu-Sold
Henri Montassier, fils de Marthe Fauche et d’Albert Montassier, notaire à Courlon, est né le 27 juin 1880. En 1885, les Montassier s’installent à Pont-sur-Yonne.
Le jeune Henri fréquente l’école communale pontoise puis est admis au lycée de Sens où il va se distinguer durant sa scolarité en obtenant de nombreux pris de dessin. En dépit d’une sensibilité et d’un goût artistique grandissants, son père l’inscrit à la faculté de droit de Paris.
Mais en 1900, Henri, jeune homme de 20 ans, découvre les plaisirs de la capitale et se sent plus attiré par les musées que par l’école de Droit. Muni d’une lettre de recommandation d’Eugène Petit, le maire de Pont-sur-Yonne, il passe l’examen d’entrée à la Banque de France en 1902, et se lie avec Luc Olivier Merson, un artiste de renom qui enseigne aux Beaux-Arts. Peu de temps après, Henri est admis à l’atelier du maître. En 1906, il finit par donner sa démission de la banque.
Durant la Grande guerre, il apporte son soutien aux combattants par des contributions artistiques. En 1917, Henri Montassier rencontre Céline Rambach, avec laquelle il se marie à Paris en février 1918. Le père de Céline croit beaucoup à la peinture de son gendre et aide le jeune couple à s’installer confortablement. Ce que Céline et Henri font en emménageant dans le XVIIe arrondissement de Paris, dans un appartement comprenant un bel atelier.
Peintre et illustrateur reconnu, il participe à de nombreux salons : Salon des Artistes français (médaille d’or et d’argent), Salon d’Automne (vice-président), Salon des Indépendants… Il expose en province mais aussi à Londres, Munich, Genève, Bruxelles, aux États-Unis et au Japon. Chevalier de la Légion d’honneur en 1932, il obtient le Prix Heiner en 1937, récompensant un artiste français, peintre de figures ; diplôme d’honneur à l’Exposition internationale la même année. Entre 1920 et 1940, Henri Montassier travaille beaucoup. Il exécute ses grands tableaux, des nus, des portraits, des paysages… Ses toiles sont très souvent achetées par l’État au cours de diverses expositions. Il travaille pour L’Illustration (1927, 1929, 1935 notamment) et illustre des œuvres littéraires dont une très belle édition du « Mariage de Figaro » de Beaumarchais (1928). Durant cette période de l’entre deux-guerres, Henri Montassier voyage beaucoup, en France, mais aussi en Italie, en Tunisie… Il rapporte de ses voyages de nombreux paysages.