Henri Evenepoel, et l’art de son temps.

Henri Evenepoel
Henri EVENEPOEL « au square« 
lithographie en couleurs, 1897, signée en haut et à gauche dans la planche, Ed l’Estampe Moderne, timbre sec de l’éditeur en bas et à droite, 30,5 x 40,5 cm
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Henri Jacques Edouard Evenepoel, d’origine belge, est né à Nice le 2 octobre 1872 et mort à Paris le 27 décembre 1899.

Henri Evenepoel est né de parents bruxellois. Sa mère meurt deux ans après sa naissance. Son père, Edmond Evenepoel, est un haut fonctionnaire belge, très cultivé et mélomane auquel Henri restera très lié. Il suit les cours de dessin à l’Académie de Saint-Josse-ten-Noode ainsi que les cours de l’atelier du peintre Ernest Blanc-Garin et du décorateur Adolphe Crespin à l’Académie royale des beaux-arts de Bruxelles.

En 1892, il s’installe à Paris. Il loge chez sa cousine, Louise De Mey, qui sera l’un de ses modèles préférés. Il se forme à l’atelier de Gustave Moreau à l’École des beaux-arts de Paris, et y rencontre Henri Matisse, Simon Bussy, Eugène Martel, Albert Huyot, Georges Rouault et Charles Milcendeau. Il se liera d’amitié avec ce peintre vendéen, et lui fera rencontrer l’artiste espagnol Francisco Iturrino qui est représenté dans L’Espagnol à Paris (musée de Gand).

En 1894, sa cousine Louise donne naissance à son fils Charles, qui figurera sur plusieurs de ses portraits d’enfant.

En 1897, Henri Evenepoel tombe malade et séjourne quelques mois en Algérie pour se soigner. Il se lie d’amitié avec le peintre français Raoul du Gardier qui, comme lui, a fréquenté l’atelier de Gustave Moreau. La couleur de ses toiles est influencée par son séjour en Algérie.

De retour à Paris, Evenepoel réalise de grandes compositions comme Promenade du dimanche au bois de Boulogne. Sa carrière démarre, il a du succès et son travail est apprécié.

En 1899, il reçoit une invitation d’Octave Maus pour participer au Salon de La Libre Esthétique en 1900, et est invité par les organisateurs de la section belge de l’Exposition universelle de Paris. Henri Evenepoel envisage alors de rentrer en Belgique afin d’épouser sa cousine Louise, dont le divorce sera bientôt prononcé, et de reconnaître son fils Charles.

Quelques jours avant son retour à Bruxelles, le 27 décembre 1899, il meurt prématurément à Paris, emporté par la fièvre typhoïde.

Bibliographie:

Dictionnaire des peintres, Bénézit, Ed Gründ, 1999, Tome V, p.216-217

Dictionnaire de la peinture flamande et hollandaise, coll. Essentiels, Larousse, Paris, 1989

-Édouard Michel, « Gustave Moreau et Henri Evenepoel », dans Mercure de France, 15 janvier 1923, p. 383-410.