PONT L’ABBE, la ville où il fait bon vivre!

Pont l’Abbé, la ville où il fait bon vivre en Bretagne, vient de remporter la première place du palmarès 2023, suivant les résultats d’une enquête menée par le journal Le Figaro! Et ce n’est pas une surprise tant « la plus bretonne des villes de la Bretagne bretonnante« , selon l’écrivain Guy de Maupassant, coche toutes les cases, à commencer par la valorisation de son patrimoine historique et traditionnel.

Pont l’Abbé compte de nombreuses galeries d’art, ancien et contemporain, et des boutiques de décoration d’intérieur, créant ainsi une forte énergie dans la ville.

Maisons Coté Ouest, édition n°164, avril-mai 2023

Où on parle des galeries, et notamment de la Galerie Stéphane Brugal, spécialisée dans les écoles de Pont-Aven et bretonnes des années 1880 à nos jours. Galerie ouverte toute l’année et située au 12 rue Burdeau – 29120 Pont l’Abbé.

Jeune bigouden de Penmarc’h, 1890, par Léopold Stevens.

léopold stevens
Léopold STEVENS (1866-1935), « Jeune bigouden aux pieds nus« , 1890
Huile sur panneau, située « Pen-march Finistère », signée et datée en bas et à droite.
Dédicacée en haut et à gauche « A mon doux chéri, Jean Claude Hoentschel, son vieux Ste » le 22-03-1908.
60 x 17cm
Provenance : ancienne collection Georges Hoentschel
Bibliographie : « Georges Hoentschel », ouvrage collectif, édition Monelle Hayot, œuvre reproduite en page 134

Vendu – Sold

Léopold Stevens est le fils du peintre d’origine belge Alfred Stevens (1823-1906), et reçoit très jeune l’enseignement de la peinture par son père. Il ne fréquente aucune école d’art.

En 1887, Léopold Stevens rencontre le jeune Claude Debussy, alors inconnu, se lie d’amitié avec lui, et le présente à sa famille qui le recevra très régulièrement.

Il reçut une bourse de voyage en 1892. Il exposa au Salon des Artistes Français de paris, obtenant une médaille de bronze en 1900 pour l’Exposition Universelle ; au salon de 1902, on lui consacra une salle entière au Grand Palais.

Peu à peu, Léopold Stevens se spécialise en tant que peintre de genre, exécutant des portraits de femmes élégantes et mélancoliques pour lesquels il avait eu quelques succès, ainsi que des marines et des paysages, et quelques scènes de la vie parisienne.

Il peignit aussi des vues de la Bretagne. Il s’intéresse alors aux petits métiers, aux pêcheurs bretons, signe des portraits, des marines et des paysages dans une harmonie douce et discrète.

Henry Vollet au port de Trévignon, Finistère!

Henry Vollet
Henry VOLLET, sur la cale du port, Finistère, Bretagne,
huile sur panneau, signée en bas et à gauche

Vendu-Sold

Henry Emile Vollet (Henri Rochonvollet, dit) est né à Champigny-sur-Marne en 1861 et décédé à Névez en 1945. Henry Vollet est un peintre de genre, de paysages, de compositions murales.

Henry Vollet fut élève de Fernand Cormon, et il exposa au Salon des Artistes Français de 1885 à 1934 ; il en devint sociétaire en 1889. Il y obtint une mention honorable, une médaille de troisième classe en 1891 et une médaille de deuxième classe en 1897 ; chevalier de la Légion d’honneur en 1904.

Henry Vollet expose au Salon des paysages bien construits et contrastés, sans pittoresque excessif, notamment des vues de Corse, d’Italie, d’Indochine et surtout de Bretagne où il s’installe à la fin des années 20.  Il y peint de nombreuses marines, des scènes de marchés, des portraits…

« Les effets de douceur et de tendresse répondent le mieux à son tempérament » écrit un critique lors d’une exposition qu’il fait à Paris en 1904.

Le port de Trévignon

Trégunc compte d’ailleurs deux autres ports : après Trévignon : Porz-Breign -port pourri en breton-, qui souffre d’une forte exposition aux tempêtes hivernales, et l’anse de Pouldohan qui offre, en comparaison, un abri plus clément.

Le site de Trévignon est un mélange des deux. Tourné vers le grand large, on y sent bien la menace de la mer. Menace que nous rappelle le local de la SNSM, perché sur sa drôle d’estacade. Mais le site, protégé par la pointe et une jetée massive, permet d’imaginer un mouillage rassurant. Les assauts de la mer y sont pourtant spectaculaires.

A Trévignon, en moins de quarante ans, le cordon dunaire a reculé de 50 mètres. D’où la nécessité de protéger le site. C’est en bonne voie puisque le cordon fait l’objet d’un classement en zone Natura 2000. Objectif : mieux protéger les dunes, les étangs et les fonds rocheux qui constituent autant d’habitats de grand intérêt communautaire.

Grâce à ce dispositif, qui prétend protéger la biodiversité, Trégunc s’intègre dans un réseau qui fédère les 50 sites bretons les plus remarquables.

Bibliographie :

  • Dictionnaire des Petits Maîtres de la peinture 1820-1920 – Ed de l’amateur 1996 – Tome II, p.510
  • Les peintres du Faouët 1845-1945 – Ed Palantines – 2003
  • La route des peintres en Cornouaille – Groupement touristique de Cornouaille – 1998

Pierre De Belay, un artiste fidèle à la Bretagne!

Pierre de Belay Lesconil

Pierre De BELAY (Quimper 1890 – 1947)
Marée basse à Lesconil, 1945
Aquarelle et fusain, signée en haut et à gauche, datée 1945,
située « Lesconil » en bas et à gauche, 21,5 x 36cm
Vendu-Sold

Pierre De Belay est né à Quimper dans une famille d’artistes. Son père négociant en vins, artiste amateur qui peint beaucoup de paysages des bords de l’Odet ou l’activité du port de Quimper, ne s’oppose pas aux ambitions de son fils. Les seuls conseils qu’il accepte sont ceux de son père. En 1903, Pierre de Belay peint déjà de nombreux portraits de notables Quimpérois. Il est repéré par Max Jacob, poète quimpérois et grand ami de la famille. Déjà, Max Jacob lui prédit qu’il deviendrait un artiste célèbre. Il étudie sans maître, travaille quinze heures par jour, fait des croquis de pêcheurs au port, note les épisodes de la vie quotidienne des marins. Max Jacob lui enseigne à diriger, à contrôler sa nature, mais à ne pas lui désobéir. « Le dessin, lui répétait-il, commence non pas avec la copie des formes naturelles, mais avec l’interprétation de ces formes en vue de la création. Il n’y a pas création là où il n’y a que copie servile ». Il rejoint Max Jacob à Paris en 1905 où il rencontre Picasso au Bateau-Lavoir. Sa vie est ainsi partagée entre Paris où il fréquente l’avant-garde, et la Bretagne où il peint les scènes de port ou de marchés.
Entre 1920 et 1928, Pierre De Belay exposa au Salon d’Automne; de 1926 à 1945, au Salon des Indépendants; et de 1927 à 1935, au Salon des Tuileries.
On peut diviser son oeuvre en plusieurs périodes qui parfois se recoupent. Dans ses oeuvres d’adolescence, il usait de passages et de clairs-obscurs dans la tradition romantique. Puis il se dirige vers une construction plus matérialiste dans des paysages bretons; puis suivent des scènes de cirque et des scènes de la vie du Paris des années trente. A partir de 1935, il réalise un grand nombre d’oeuvres, peintures et dessins, consacrées aux juges et aux avocats de tendance expressionniste. De Belay se situait alors proche de Soutine. Il changea radicalement sa manière vers 1937. Sous l’influence de la gravure qu’il pratiquait depuis 1926, il inventa une curieuse et originale manière de peindre à l’huile par touches entrecroisées qu’il appela le « treillisme ».

Bibliographie:

  • Pierre De Belay, André Cariou, Musée des Beaux-Arts de Quimper, 1988
    Dictionnaire des peintres, Bénézit, Ed Gründ, 1999, Tome II, p.33
    La route des peintres en Cornouaille 1850-1950, Ed Group Touristique de Cornouaille, 1997 

Hommage à André Dauchez à la galerie Brugal.

La galerie Brugal expose, du 10 au 18 août 2018, une grande sélection de dessins, d’estampes, d’aquarelles et de peintures d’André Dauchez, artiste peintre, graveur, aquafortiste, dessinateur et illustrateur, à l’occasion de l’anniversaire des 70 ans de sa disparition. Stéphane Brugal, galeriste, s’est pris d’une réelle passion pour cet artiste et vient de sortir un catalogue intitulé « André Dauchez, 1870-1948, Portraitiste de la Cornouaille ».
Ce catalogue est en vente à la galerie, dédicacé par l’auteur. Il reprend de façon exhaustive la totalité des gravures réalisées par l’artiste. « André Dauchez avait un coup de crayon exceptionnel et c’est un graveur et dessinateur hors pair. Je suis tombé en admiration devant ses paysages qui nous parlent, sont intemporels. La puissance du trait et la force de la composition révèlent la beauté de la Cornouaille. Durant plus d’un demi-siècle, à partir de 1893, il a trouvé une source inépuisable d’inspiration dans les paysages du littoral cornouaillais : landes, dunes, maisons de pêcheurs, rias et anses bordées de pins, bords de côtes… », énumère Stéphane Brugal.

Le public pourra encore admirer d’autres œuvres de l’artiste, sur le thème de la campagne bretonne, lors de l’exposition organisée par l’association des amis d’André Dauchez, à la chapelle Croaziou, à Loctudy, du 19 au 26 août, de 14 h à 18 h.

Pratique

Galerie Brugal 12, rue Burdeau. Exposition « André Dauchez, 1870-1948, Portraitiste de la Cornouaille » du 10 au 18 août. Entrée libre. Ouvert du mardi au samedi, de 10 h à 12 h 30, et de 15 h à 19 h (fermée le 15 août).

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