Bill Parker est un artiste peintre post-cubiste abstrait né à Josephine (Texas) le 2 mars 1922. Vivant à Paris depuis 1951, il y mourut en . Il demeure doublement rattaché à l’école américaine et à l’école de Paris.
Bill Parker fut l’élève de Franck Hocks à l’Ecole des Beaux-Arts de San Francisco. Puis il vient étudier à New York avec Hans Hoffman.
Il obtient une bourse du gouvernement américain qui lui permet de venir en France en 1951 où il se fixera. A Paris, il travaille avec Fernand Léger et à l’Académie de la Grande Chaumière.
Entre 1951 et 1964, la carrière de Bill Parker va se dérouler à bride abattue. Il obtient le prix Bèhrle en 1953, fait sa première exposition à la galerie Kaganovitch en 1954.
Bill Parker entre au Musée d’Art Moderne à Paris en 1954. Il participe en 1965 à l’importante exposition « Cinq américains en Europe » organisée par le Stedlijk Museum à Amsterdam. Sa carrière internationale s’accélère. Il expose à la Downtown Gallery de New York en 1955 et à la Malborough Gallery à Londres la même année. Les expositions se succèdent à New York, à la Chase Gallery, à la Sheldom Swap Art Gallery.
Ses tableaux sont des mosaïques de formes et de couleurs variées. La critique remarque la disposition en quadrillage formée de carrés contigus qui forment la trame de ses toiles et lui permet, en une originale formule de composition, de sceller l’unité intérieure de ses scènes de la vie silencieuse échelonnée en hauteur. Il donne ainsi une équivalence de la troisième dimension sans effet de perspective.
Bill Parker laisse peu après s’éveiller son goùt pour la couleur qui s’empare de ses tableaux. Il substitue l’organique à la géométrie.
Bill Parker, composition, gouache, signée, 40cm x48cm
Moïse Kisling, « bohême de minuit », ou l’atelier de la rue Joseph Bara, 1923, dessin à la plume,signé en bas et à droite, titré au dos, 18cm x 22cm Vendu-Sold
Moïse Kisling (Cracovie 1891 – Sanary sur Mer 1953) suit les cours de Josef Pankiewicz, son professeur aux Beaux Arts, avant de décider sur ses conseils de venir à Paris en 1910. Il fait partie des artistes qui quittent leur pays avant La Première Guerre Mondiale, pour rejoindre ce qui s’appellera plus tard « l’Ecole de Paris », dont il sera l’un des principaux représentants.
Très vite il fait connaissance de Juan Gris, de Picasso, puis de Soutine et de Modigliani, avec lequel il se lie d’amitié. Dans son atelier de la Rue Joseph Bara, près du Luxembourg, viennent lui rendre visite de nombreux artistes, peintres et écrivains dont Max Jacob, Jean Cocteau, Raymond Radiguet. Les oeuvres de Moïse Kisling, portraits, nus féminins, natures mortes, paysages, nourries d’abord de l’influence de Cézanne, puis de celles des premières approches du cubisme, évoluent selon les périodes vers un certain classicisme, pour en revenir avec l’entre deux guerres vers la figuration. Ce sont ces multiples influences qui définissent » l’Ecole de Paris « , imprégnée de toutes les tendances, au service d’une volonté expressive résolument propre à chaque artiste. Cette diversité rapproche Moïse Kisling, d’abord de Cézanne, puis de Picasso, de Juan Gris, des Fauves, de Derain, de Modiglinani, mais encore de Matisse ou de Renoir. Jamais il ne se laisse totalement enfermer dans une catégorie, en voulant rester fidèle à l’émotion. Sa palette reste colorée et diversifiée, son dessin figuratif, sa technique par certains aspects classiques, dans son souhait de vouloir transmettre l’émotion du bonheur de vivre, de la sensualité. De nombreuses expositions sont organisées à l’étranger et il participe à de nombreux salons jusqu’en 1940, date à laquelle il est contraint, de fuir pour les Etats-Unis en raison de ses origines juives, et de ses activités antinazies. Après la guerre, en 1946, il revient vivre en France en s’installant par épisodes à Sanary sur Mer sur la côte varoise, mais en travaillant surtout à Paris dans son atelier de la Rue du Val de Grâce.
C’est après 1949, que Moïse Kisling s’installe définitivement à Sanary pour y peindre sa joie de vivre, avec des portraits des paysages, des natures mortes, des fleurs, avant que d’y mourir en 1953, après une dernière exposition de son vivant au Musée de Cagnes sur mer.
On retrouve dans ce dessin toute l’atmosphère bohême des peintres de Montparnasse de cette époque de l’école de Paris, lors d’une « petite fête » organisée dans l’atelier de Moïse Kisling. On peut y reconnaître notamment le peintre Foujita à gauche de la composition, Soutine et le marchand de tableaux Zborovsky en train de danser.
Emile Sabouraud, bateaux à quai, huile sur toile, signée, 43,5cm x 49,5cm Vendu-Sold
Emile Sabouraud (Paris 1900 – 1996) fut l’élève d’Othon Friesz. Il fait d’abord partie du groupe dit du Pré-Saint-Gervais où exposent Loutreuil, Kremegne, Caillard, Desnoyer, Dabit.
Zborowski le marchand de Modigliani, signe un contrat en 1928 et lui fait une première exposition particulière, préfacée par André Salmon, exposition suivie d’une seconde. Après la mort de Zborowski, Emile Sabouraud fait un premier voyage en Espagne. A son retour, il obtient le prix de la Ville Abd-El-Tif, en 1935, et peint durant trois ans en Afrique du Nord. Il fait deux exposition particulières à Alger, avec succès en 1935 et 1936. De retour à Paris, il expose à la Galerie de Paris une première fois. puis repart en Espagne et aux îles Canaries, et fait une deuxième exposition à la Galerie de Paris. En 1937, il se joint au groupe de la Galerie Bernier chez qui il a exposé depuis lors régulièrement – y faisant plusieurs expositions particulières, en 1939-1947-1949-1958. Il expose également dans de nombreux groupes – dans les galeries André Weil – Romanet – Prestige des Arts. Il participe à la Galerie Kaganovitch à l’exposition » 6 de la 2ème génération » avec Legueult, Limouse. Caillard, Planson. Cavailles. En 1959, exposition particulière à Nantes, chez Mignon Massart.
En 1951, Emile Sabouraud prend part à la première biennale de Menton où il obtient un prix International. Il est invité avec 9 autres peintres français. parmi lesquels Savin, Alix et Pressman, à séjourner un mois en Italie dans la ville de Sestri Levante en 1952 – il y obtient un prix. Il a fait plusieurs expositions particulières en Amérique – à New York d’abord, à la Galerie Findlay de Chicago et de Palm Beach et de nouveau à New York. Il été lié durant 4 ans à Findlay. Exposition particulière à la Galerie Ferrero de Genève en 1967 qui l’expose depuis lors.
Emile Sabouraud est professeur à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs. A partir de 1954 et à l’académie Julian après la guerre. Membre du Jury du Prix Othon Friesz. Membre du Jury de la Ville Abd-El-Tif et des orientalistes, membre du Jury du Prix Collioures, membre du comité des droits de suite pour les étrangers. Il a fait à la Sorbonne, une conférence sur la peinture intitulée « Le peintre entre la substance et le choix » (1949) – et il a publié des articles sur la peinture dans « Le peintre » « Verke ». revue suisse (1947) – « Les écrits d’artistes » (Alger 1947), etc…
Il est membre du comité du Salon d’Automne et membre du Comité du Salon des Tuileries où il a exposé régulièrement, ainsi qu’à « Comparaison ». Il a participé à plusieurs expositions de l’Ecole de Paris à la Galerie Charpentier dont la dernière où il fut l’invité de Legueult.
Emile Sabouraud a fait une décoration murale de 10 mètres sur 4,20 mètres pour le hall d’honneur de l’Ecole Nationale de l’Air de Salon de Provence. et une décoration pour le Lycée Modèle d’Enghien. Il est décoré de la Légion d’Honneur en 1951 et fait Commandeur des Arts et Lettres en 1965. En 1970 il obtient le prix Wildenstein.
En 1973, il signe un contrat d’exclusivité de 5 ans avec la Galerie ArtCurial qui va s’ouvrir avenue Matignon, ce contrat lui laisse cependant latitude de traiter par ailleurs avec la Galerie Rolly Michaux de Maddison Avenue à New York et à Boston. En 1978, Emile Sabouraud fait une importante exposition à la Galerie Ar Curial et la même année le Salon d’Automne lui fait l’hommage d’une salle particulière. A partir de 1979, Suzanne Tarasieve s’occupe de son oeuvre, elle lui consacre 6 expositions personnelles à la Galerie Triade et poursuit ainsi aujourd’hui pour la pérènité de l’oeuvre, un travail commencé il y a près de 20 ans avec la complicité et l’amitié d’Emile Sabouraud.
Il a des toiles dans les musées d’Art Moderne de Paris, au musée de la Ville de Paris, et dans les musées de Lyon, de Marseille, de Toulouse, de Grenoble, de Dreux, d’Amiens, d’Albi, de Nantes, de Roubaix. d’Honfleur, de Rodez, d’Alger, de Tossa en Espagne, de Sestri Levante en Italie, d’Helsinki en Finlande, dans les Ambassades de Prétoria et d’Amsterdam – et de nombreuses toiles dans les collections particulières en France et à l’étranger.
Dès 1917, Maurice Le Scouëzec (1881-1940) fréquente tous les grands artistes de Montparnasse, autour de Modigliani et de Picasso. Aventurier autant que matelot anarchiste, il va sillonner les océans, la Nouvelle Calédonie, Madagascar et l’Afrique noire, notamment, sans oublier sa Bretagne!
Maurice Le Scouëzec ou l’histoire d’un peintre expressionniste qui avait le goût de l’aventure. Cet homme part comme pilotin sur les mers du monde et débarque, en 1917, à Montparnasse. Il a 36 ans et s’installe dans un atelier au 35, rue Delambre. Il peint les femmes et les gens simples, avant de repartir vers des horizons lointains.
Il ne cessera de représenter les paysages aux couleurs fortes et les corps ployés ou posés. Plus qu’un peintre voyageur, amateur d’exotisme ou de pittoresque, Le Scouëzec est un artiste passionné et exigeant, qui a été toute sa vie en quête de ces mouvements fugaces où se trahit en un instant la vérité d’un monde.
La puissance de ses toiles est surprenante : on retrouve l’ influence des fauvistes et, dans ses aplats destructurés, on perçoit déjà la peinture des années 50. Ses dessins au trait de fusain font penser à Mathurin Méheut, comme le confirme l’écrivain Henry Le Bal qui consacre un livre au peintre méconnu « Le Scouëzec, Montparnasse », aux éditions Palantines.
Ce dessin aquarellé appartient aux fréquents séjours de l’artiste en Bretagne et notamment chez son frère qui habitait à Landivisiau.
En privilégiant des zones de couleurs fortement contrastées et des lignes souples, Maurice Le Scouëzec élude les détails pour ne retenir que l’essentiel.
Maurice Le Scouëzec, « rue de Landivisiau », daté 1923, 50cm x 64,5cm
Maurice Le Scouëzec, « nu », dessin, titré Tranorou et daté 1931, 64cm x 50cm Vendu-Sold
Dès 1917, Maurice Le Scouëzec (1881-1940) fréquente tous les grands artistes de Montparnasse, autour de Modigliani et de Picasso. Aventurier autant que matelot anarchiste, il va sillonner les océans, la Nouvelle Calédonie, Madagascar et l’Afrique noire, notamment, sans oublier sa Bretagne!
Il ne cessera de représenter les paysages aux couleurs fortes et les corps ployés ou posés. Plus qu’un peintre voyageur, amateur d’exotisme ou de pittoresque, Le Scouëzec est un artiste passionné et exigeant, qui a été toute sa vie en quête de ces mouvements fugaces où se trahit en un instant la vérité d’un monde.
Celui qui fût tour à tour pilotin sur de grands voiliers, soldat et déserteur, globe trotteur et aventurier est surtout un immense artiste qui a laissé une abondante œuvre picturale redécouverte ces dernières années. Plus de 3 700 tableaux, aquarelles et dessins ont été retrouvés.
Ami de Modigliani et de Foujita, Le Scouezec exposait dans les mêmes galeries que Lautrec ou Picasso. Ses portraits de groupe, ses nus, rappellent l’expressionnisme allemand des années 1920. Il vivra les dernières années de sa vie en Bretagne dans le Finistère, sa peinture devient plus sensible quoique toujours un peu fruste. C’est alors qu’il composera l’immense fresque de la Chapelle Saint Roch à Pont d’Ouilly, près de Falaise.
C’est Henri Le Bal qui, dans son récent essai « Le Scouezec Montparnasse », en parle le mieux : « Il peint au couteau par grand à plat écrasé, la matière est charnelle, riche généreuse… Un mec sauvage brut qui peint avec férocité, une force libre et un cœur libre… A l’heure ou d’autres écrivaient avec les mots des tranchées je pense à Céline, il peint des mers bretonnes ocres, des mers pour foutre le camp.»
Mais que ce soit à Montparnasse, en Afrique ou à Madagascar Maurice Le Scouezec est toujours resté fidèle à ses racines celtes. « Partir donc…Quitter tout, aller là bas, marcher, crever, vivre, avoir de l’air. » répondait l’artiste, éternel insoumis, regardant à la fin de sa vie l’horizon de l’occident celtique des îles de Sein et d’Ouessant.