Mathurin Méheut, les barques sardinières au port de Doëlan!

Mathurin Méheut Doëlan marine mer
Mathurin Méheut, « Doëlan »,
gouache sur papier, signée du monogramme, située, 18cm x 26cm,
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Mathurin Méheut (Lamballe 1882 – 1958) s’est spécialisé dans la représentation de la vie laborieuse, notamment des marins, s’immergeant dans la nature, travaillant sur le terrain et par n’importe quel temps.

Pendant l’entre-deux-guerres, Méheut est au sommet de sa carrière. Il est connu aussi bien comme décorateur, illustrateur et céramiste. Dès l’après-guerre, débute une collaboration de plus de trente ans avec les faïenceries Henriot à Quimper, mais aussi avec la Manufacture de Sèvres et Villeroy & Boch. Les grandes compagnies maritimes confient à Méheut la décoration de leur plus beaux paquebots, ambassadeurs de tout un art de vivre. Et enfin, les éditeurs continuent à faire appel à lui comme révélateur de la Bretagne à Paris.

Il s’agit dans cette oeuvre d’une représentation des barques sardinières du début du vingtième siècle qui peuplaient les côtes du Sud Finistère, comme ici dans le port de Doélan. Mathurin Méheut s’attache au paysage, qui est architecturé selon des plans superposés.

Mathurin Méheut ancre dans cette oeuvre les thématiques qu’il répètera à l’infini: les hommes au travail ou dans leur environnement, la mer, la nature, la Bretagne… Il apparait donc comme le peintre des réalités quotidiennes. Cette composition en est la preuve formelle.

On retrouve tout ce qui caractérise l’oeuvre de l’artiste, à savoir le traitement particulier des couleurs, jouant sur une très belle polychromie.

On peut louer dans cette oeuvre la schématisation des barques, le jeu des proportions et des masses, ainsi que l’effet de puissance qui en résulte: ceci est caractéristique du travail de l’artiste.

Bibliographie:
Dictionnaire des peintres, Bénézit, Ed Grund, 1999, Tome IX, p.441
Mathurin Méheut, Ed Chasse Marée, 2001
Dictionnaire des peintres français de la mer et de la marine, JN.Marchand, 1997

Mathurin Méheut en toutes lettres, exposition au musée de Lamballe en 2020.

Emile Compard et son Doëlan!

Emile Compard Doëlan
Emile Compard,  le port de Doëlan, c.1935,
huile sur toile, signée ne bas et à gauche, 65cm x 81cm
Vendu-Sold

Emile Compard (Paris 1900 – 1977) fut élève à l’Académie Julian, où il fréquente l’atelier de J.P. Laurens en 1916, et participe aux Salons de la Société Nationale des Beaux-Arts, des Artistes Indépendants, des Tuileries et d’Automne. Dès 1927, il fait des expositions personnelles à New-York, Munich, Berlin et Düsseldorf. Il ne montre ses oeuvres abstraites qu’à partir de 1955 à Paris et dans plusieurs villes d’Europe.

Vers 1926, il s’est lié par l’intermédiaire du critique Félix Fénéon à Pierre Bonnard. Plusieurs toiles de cette année-là attestent cette influence. Par la suite, l’artiste n’aura cesse d’évoluer, abordant l’abstraction au début des années 1950 et la pratiquant jusqu’à la fin de sa vie en 1977, sans toutefois renoncer à la figuration.

Emile Compard découvre la Bretagne très tôt et peint de Pont-Aven à Concarneau. C’est près de Doëlan, où le précéda son ami Tal Coat, qu’il s’enracine en 1936.

« Nul n’aura mieux saisi l’essence de ce pays rude, fait de pierre et d’eau, mariage du sec et de l’humide, de l’érosion et du vent clair retroussant l’arbre et la mer. Des années durant, Emile Compard en a fait sa terre d’élection, la source inlassable et toujours recommencée de son oeuvre. » Jean-Domnique Rey, extrait de la préface de l’exposition Compard, Saint-Etienne, 1973.

Bibliographie:

Dictionnaires des peintres, Bénézit, Ed Gründ, 1999, Tome III, p.817
La route des peintres en Cornouaille, Quimper, 1998
Les peintres de Pont-Aven, A.Cariou, Ed Ouest-France, 2004