Marie Réol, une finesse et un sens esthétique remarquable.

Marie Reol Louis Marie Désiré Lucas
Marie Réol (Massiac 1880 – Ploaré 1963), bouquet de fleurs,
huile sur papier marouflée sur toile,
signée en bas et à droite, 55 x 46cm
Vendu-Sold

Ravissant bouquet par la grande artiste peintre Marie Réol (1880-1963), nous dévoilant son grand sens esthétique et la finesse de son regard.

Au-delà d’être l’élève, l’amie et plus tard l’épouse du maître Louis Marie Désiré-Lucas (1869 – 1949), Marie Réol fut une artiste de talent. Née en 1880 dans le Cantal, elle monte à Paris débuter sa formation artistique auprès denDésiré-Lucas et expose au Salon des Artistes Français à partir de 1908. Elle suivra l’artiste toute sa vie à la fois dans ses voyages et ses expositions. Ce sera la seule femme appartenant au Groupe des Dix où figuraient entres autres Jules Adler (1865 – 1952), Ernest Quost (1844 – 1931) ou Louis Jourdan (1871 – 1948).

Marie Réol aime peindre les portraits, de ses proches, des nus, des baigneuses sur la plage du Ris, à Douarnenez où elle habite, au manoir de Kerbervet, des scènes de goûters dans le jardin et surtout de magnifiques bouquets de fleurs. L’artiste aime faire vivre ses bouquets dans une mise en scène intimiste et personnelle. Elle crée une atmosphère poétique dont la lumière devient le principal sujet.

Marie Réol exposait régulièrement au salon des artistes Français dont elle était membre sociétaire hors concours depuis 1908. Elle reçut une médaille d’argent en 1914, d’or en 1921.

Bibliographie:

Dictionnaire des peintres, Benezit, Tome XI, 1999

Douarnenez, au bonheur des peintres, Henri Belbéoch, 1992

Désiré-Lucas, la Turbie, le charme du passé préservé!

Louis Marie Désiré Lucas La Turbie
Louis-Marie Désiré-Lucas, la Turbie, 1925,
huile sur toile, 41cm x 90cm
Vendu-Sold

Louis-Marie Désiré-Lucas (1869-1949) va rencontrer Eugène Carrière et Gustave Moreau. Ces rencontres vont le libérer de l’académisme de ses débuts, hérité de l’enseignement à l’Ecole des Beaux-Arts dans les ateliers des peintres William Bougereau et Tony Robert-Fleury.

Ses débuts sont marqués par des scènes intimistes de la vie quotidienne en Bretagne, notamment des scènes d’intérieur, allant jusqu’à installer son atelier dans une ferme aux alentours de Douarnenez, faisant poser les gens de son entourage dans un décor typique reconstitué.

Il partage avec son jeune confrère vendéen,  Charles Milcendeau (1872-1919), la passion de la peinture flamande et hollandaise. Ils admirent le clair-obscur de Rembrandt, la lumière de Vermeer. Il est sensible également au travail de Millet, dont les peintures teintées d’un certain réalisme social intéressent les jeunes artistes.

Le tableau de Désiré-Lucas de 1886, la « Jeune Ouessantine » (musée des Beaux-Arts de Brest), sera le « talisman » du peintre. Tableau remarqué par Gustave Moreau qui va influencer la vie artistique de Désiré-Lucas, il lui conseillera de repartir vers sa campagne car: « Vous n’êtes pas fait pour la peinture d’imagination, la nature seule est votre grand livre; quittez Paris, retournez à la campagne ». La voie de Désiré-Lucas vient d’être tracée!

Au début des années 1920, l’artiste décide de voyager, en quête de nouveaux paysages et d’une autre lumière, et ce sera la vogue du Midi dans la peinture de l’entre deux-guerres, puis l’Espagne, l’Italie. Avec Marie Réol, Désiré-Lucas effectue deux voyages en Italie. Après un long périple, leur premier séjour, en 1934, les conduit à Florence. L’année suivante, ils y resteront un mois.

Bibliographie:

  • « Désiré-Lucas. Notes et Souvenirs », livre autobiographique, Pairs, A. Lahure Imprimeur, 1938
  • Désiré-Lucas , par Marie-Paule Piriou, Ed. Palantines, 2006

Gaston Bouillon, autre peintre de la Bretagne.

Gaston Bouillon Pont Croix
Gaston Bouillon, les lavandières, Pont-Croix,
huile sur panneau, signée en bas et à gauche, 22cm x 27cm
Vendu-Sold

C’est au début des années 1920 que Gaston Bouillon découvre la Bretagne, et fera partie du foyer artistique de Pont-Croix (Finistère).

En effet, fuyant les bombardements de Brest, l’artiste peintre vient à Pont-Croix où il s’installe à l’hôtel Poupon qui accueille tous les artistes, du fait que le patron, Pierre Le Poupon est également peintre. Il va rencontrer Lionel FLoch, installé depuis 1923, mais aussi Désiré-Lucas, Georges Gobo, Charles Cottet, Emile Simon, Paul de Lassence…

Gaston Bouillon (1881-1957) d’origine normande, fut principalement un peintre de paysage et de scènes d’intérieurs notamment d’églises, aimant jouer des contrastes de lumière et de tons. Gaston Bouillon travaille à la demande, à partir d’esquisses prises sur le vif, des tableaux, principalement des paysages, qu’il entreprend dans le grenier de l’hôtel Poupon où il a installé un atelier. ensuite, il louera une maison près de l’hôtel des Voyageurs où il terminera sa vie.

Il a exposé à Paris, au Salon des Artistes Français, et a obtenu une mention honorable en 1938.

Une rétrospective fut organisée à Pont-Croix en 2009 autour de l’oeuvre de Gaston Bouillon.

Dès la seconde moitié du XIXe siècle, la charmante cité de Pont-Croix séduit plasticiens et hommes de lettres. Un « foyer artistique » se crée autour de l’hôtel des voyageurs. Paul de Lassence, Lionel Floch, Gaston Bouillon, Da Silva, Max Jacob, Emile Simon, Henri Matisse… et autant de peintres de renom y ont séjourné. Aujourd’hui encore les ateliers d’artisans d’art (ébéniste, sculpteur sur bois, potier, maître verrier…) ou d’artistes peintres animent les ruelles du centre ancien. 

Bibliographie:
Dictionnaire des Peintres, Bénézit, Ed Gründ, 1999, Tome II, p.643
La route des peintres en Cornouaille, 1850-1950, Groupement Touristique Quimper, 1998

Désiré-Lucas, amoureux de Florence!

Louis Marie Désiré-Lucas Florence Italie
Louis-Marie Désiré-Lucas, Florence, le Ponte Vecchio, 1935,
huile sur panneau, 54cm x 66cm
Vendu-Sold

Louis-Marie Désiré-Lucas (1869-1949) va rencontrer Eugène Carrière et Gustave Moreau. Ces rencontres vont le libérer de l’académisme de ses débuts, hérité de l’enseignement à l’Ecole des Beaux-Arts dans les ateliers des peintres William Bougereau et Tony Robert-Fleury.

Ses débuts sont marqués par des scènes intimistes de la vie quotidienne en Bretagne, notamment des scènes d’intérieur, allant jusqu’à installer son atelier dans une ferme aux alentours de Douarnenez, faisant poser les gens de son entourage dans un décor typique reconstitué.

Il partage avec son jeune confrère vendéen, Charles Milcendeau (1872-1919), la passion de la peinture flamande et hollandaise. Ils admirent le clair-obscur de Rembrandt, la lumière de Vermeer. Il est sensible également au travail de Millet, dont les peintures teintées d’un certain réalisme social intéressent les jeunes artistes.

Le tableau de Désiré-Lucas de 1886, la « Jeune Ouessantine » (musée des Beaux-Arts de Brest), sera le « talisman » du peintre. Tableau remarqué par Gustave Moreau qui va influencer la vie artistique de Désiré-Lucas, il lui conseillera de repartir vers sa campagne car: « Vous n’êtes pas fait pour la peinture d’imagination, la nature seule est votre grand livre; quittez Paris, retournez à la campagne ». La voie de Désiré-Lucas vient d’être tracée!

Au début des années 1920, Désiré-Lucas décide de voyager, en quête de nouveaux paysages et d’une autre lumière, et ce sera la vogue du Midi dans la peinture de l’entre deux-guerres, puis l’Espagne, l’Italie. Avec Marie Réol, Désiré-Lucas effectue deux voyages en Italie. Après un long périple, leur premier séjour, en 1934, les conduit à Florence. L’année suivante, ils y resteront un mois.

Citons Désiré-Lucas: « Maintenant, Florence me prend tout entier. Je travaille avec joie… Je ne voudrais plus partir ».

Bibliographie:

  • « Désiré-Lucas. Notes et Souvenirs », livre autobiographique, Pairs, A. Lahure Imprimeur, 1938
  • Désiré-Lucas , par Marie-Paule Piriou, Ed. Palantines, 2006

Désiré-Lucas, attiré par le Midi!

Louis Marie Désiré-Lucas
Louis-Marie Désiré-Lucas , matin clair à Villefranche, c.1920,
huile sur panneau, 25cm x 20cm
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Louis-Marie Désiré-Lucas (1869-1949) va rencontrer Eugène Carrière et Gustave Moreau. Ces rencontres vont le libérer de l’académisme de ses débuts, hérité de l’enseignement à l’Ecole des Beaux-Arts dans les ateliers des peintres William Bougereau et Tony Robert-Fleury.

Ses débuts sont marqués par des scènes intimistes de la vie quotidienne en Bretagne, notamment des scènes d’intérieur, allant jusqu’à installer son atelier dans une ferme aux alentours de Douarnenez, faisant poser les gens de son entourage dans un décor typique reconstitué.

Il partage avec son jeune confrère vendéen, Charles Milcendeau (1872-1919), la passion de la peinture flamande et hollandaise. Ils admirent le clair-obscur de Rembrandt, la lumière de Vermeer. Il est sensible également au travail de Millet, dont les peintures teintées d’un certain réalisme social intéressent les jeunes artistes.

Le tableau de Désiré-Lucas de 1886, la « Jeune Ouessantine » (musée des Beaux-Arts de Brest), sera le « talisman » du peintre. Tableau remarqué par Gustave Moreau qui va influencer la vie artistique de Désiré-Lucas, il lui conseillera de repartir vers sa campagne car: « Vous n’êtes pas fait pour la peinture d’imagination, la nature seule est votre grand livre; quittez Paris, retournez à la campagne ». La voie de Désiré-Lucas vient d’être tracée!

Au début des années 1920, Désiré-Lucas décide de voyager, en quête de nouveaux paysages et d’une autre lumière, et ce sera la vogue du Midi dans la peinture de l’entre deux-guerres, puis l’Espagne, l’Italie. Avec Marie Réol, il effectue deux voyages en Italie.

Citons l’artiste: « J’aime le Midi, dont la couleur m’enchante, dont la chaleur vivifiante me grise et qui m’attire lorsque l’hiver breton m’oblige à émigrer vers la lumière. »

Dans sa critique du Salon de 1927, Jacques Baschet remarque la qualité de la lumière dans les tableaux exposés de Désiré-Lucas: « Nous retrouvons à Villefranche ces matins clairs, légers, radieux, venant se chauffer contre les pentes ensoleillées d’un bleu tendre déjà ardent. »

Bibliographie:

  • « Désiré-Lucas. Notes et Souvenirs », livre autobiographique, Pairs, A. Lahure Imprimeur, 1938
  • Désiré-Lucas , par Marie-Paule Piriou, Ed. Palantines, 2006