Macario Vitalis, peintre post-cubiste.

Macario Vitalis
Macario Vitalis (1898-1989), « les couturières », c.1960,
huile sur panneau, contresignée au dos, 19x29cm
Vendu-Sold

Macario Vitalis naît en 1898 à Lapog dans la province de l’Ilocos Sur aux Philippines. Avec son frère, il quitte son pays pour la Californie où les travailleurs philippins se font embaucher dans les plantations d’ananas. Macario Vitalis fut élève de 1920 à 1922, de l’École des Beaux-Arts de San Francisco (Californie) puis jusqu’en 1924 à celle de Philadelphie (Pennsylvanie).

En 1926, il décide de partir pour la France où il s’installe à Montmartre, puis à Puteaux où il fait la connaissance de Camille Renault. Peintre postcubiste, son art montre une certaine influence de l’exemple de Jacques Villon, qu’il fréquenta dans le cadre du « groupe de Puteaux », avec Albert Gleizes, La Fresnaye, Metzinger. Ainsi, pendant plus de trente ans, Macario Vitalis fréquentera cet établissement, lieu de rencontre de nombreux artistes et intellectuels, où il a peint de petites compositions à même le mur du restaurant.

Puis dans les années 1950, il s’installe en Bretagne, à Plestin-les-Grèves, où il produit des paysages marins, des scènes religieuses, des scènes de la vie quotidienne et quelques portraits. Dans les années 1980, il retourne aux îles Philippines où il décède en 1989.

Une exposition rétrospective est organisée à l’alliance française de Manille en mars 2011 et une sur sa période bretonne à Plestin-les-Grèves du 20 juillet au 15 août 2016.

La Poste française lui consacre en juin 2017 un timbre-poste à l’occasion du 70e anniversaire des relations diplomatiques entre la France et la République des Philippines.

Un article d’Yves Coativy paru en 2015 fait la synthèse de son œuvre breton.

Bibliographie: -Dictionnaire des peintres, Bénézit, Ed Gründ, 1999, Tome XIV, p.292

Reynold Arnould, portrait de Marthe, 1950.

reynold arnould le havre
Reynold Arnould (Le Havre 1919 – Paris 1980), « le portrait de sa femme Marthe« ,
New-York, 1950,
Technique mixte, dimensions 22 x 15,5cm
Vendu-Sold

Il s’agit ici d’une étude pour une fresque et représentant le portrait de sa femme Marthe Arnould.
Reynold Arnould étudie à l’école des beaux-arts du Havre et en 1939, il gagne le Prix de Rome. En 1949 il devient directeur d’une école d’art à Dallas au Texas.
Il est conservateur du musée Malraux entre 1952 et 1965. Il a exposé au Salon de Mai, au Salon des Tuileries, au Salon d’automne, à la Galerie de France et dans les villes les plus importantes du milieu de l’art (New York, Londres, Dublin…).
Son style est tout d’abord cubiste, utilisant des couleurs profondes, puis s’oriente dans les années 50 vers une plus grande abstraction. Outre son sujet de prédilection (des portraits de femmes dans des intérieurs modernes), Reynold Arnould a aussi peint des scènes allégoriques et des natures mortes et est connu en tant que muraliste.

Bibliographie:
Hommage à Reynold Arnould, 1919-1980, Galeries nationales du Grand Palais, juin-juillet 1983, Paris, Ministère de la culture, Réunion des musées nationaux, 1982
– Michel Fare et Franck Elgar, Reynold Arnould : forces et rythmes de l’industrie, Paris, Musée des arts décoratifs, 1959

This is a study for a fresco and depicting the portrait of his wife Marthe Arnould. Reynold Arnould studied at the School of Fine Arts in Le Havre and in 1939 he won the Prix de Rome. In 1949 he became director of an art school in Dallas, Texas. He is curator of the Malraux museum between 1952 and 1965. He exhibited at the Salon de Mai, the Salon des Tuileries, the Salon d’Automne, the Galerie de France and the most important cities of the art world ( New York, London, Dublin …). His style is first cubist, using deep colors, then moves in the 50s to a greater abstraction. In addition to his favorite subject (portraits of women in modern interiors), he has also painted allegorical scenes and still lifes and is known as a muralist. Bibliography: – Tribute to Reynold Arnould, 1919-1980, National Galleries of the Grand Palais, June-July 1983, Paris, Ministry of Culture, Meeting of National Museums, 1982 – Michel Fare and Franck Elgar, Reynold Arnould: strengths and rhythms of Industry, Paris, Museum of Decorative Arts, 1959

Marcel Gromaire, le cubiste rationaliste!

Marcel Gromaire cubisme
Marcel Gromaire  (Noyelles-sur-Sambre 24 juillet 1892 – Paris 11 avril 1971)
« trois baigneuses et le pêcheur »
encre de chine et aquarelle, signée et datée 1950 en bas et à gauche, 34 x 45 cm
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Exposition Gromaire oeuvre reproduite sous le n°338 du catalogue de l’exposition qui s’est déroulée du 11 juin au 28 septembre 1980 au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris.

Œuvre reproduite pour l’affiche de l’exposition à la Galerie Louis Carré, Avenue de Messine à Paris.

Marcel Gromaire se forma par lui-même, par un examen critique des expressions les plus nouvelles de la peinture moderne. Il exposa aux salons des Indépendants, d’Automne. Ses principales expositions personnelles ont eu lieu à Paris, en 1921, 1923, 1925, 1930 ; rétrospective au Kunstmuseum de Bâle en 1933 et au musée de Besançon en 1956 ; Galerie Charpentier en 1958 ; Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris en 1963 et 1980.

Lié au groupe des élèves de Matisse, il n’a tout de même pas subi l’influence absolue du grand aîné. Le cubisme lui communiqua certaines idées constructives. Il fut hanté de géométrie, tout en restant attaché à l’expression d’humanité, de vie sensible. Chez Gromaire, le réel est vu à travers différents agencements de prismes, mais n’est plus abandonné. Hors de toute abstraction aussi bien que de toute déformation, il s’agit de transcrire la réalité dans toute sa richesse, en équivalences picturales. C’est dans cette voie rationaliste du cubisme que se situent l’œuvre entier de Gromaire.

Bibliographie :

  • Dictionnaire des peintres, Bénézit, Ed Gründ, 1999, Tome VI, p.467-469
  • Marcel Gromaire, Jean Cassou, Gallimard, Paris, 1925
  • Marcel Gromaire, catalogue raisonné des peintures, Biblio. des Arts, 1993

André Lhote, l’autre cubiste!

André Lhote cubisme

André LHOTE  (Bordeaux 5 juillet 1885 – Paris 24 janvier 1962)
paysage, maisons au toit rouge, 1918
aquarelle, signée et datée 1918 en bas et à gauche, 30 x 24 cm
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Apprenti pendant dix ans chez un sculpteur-décorateur, André Lhote vint se fixer à Paris en 1907. En 1917, il enseigne la peinture à l’Atelier libre, boulevard du Montparnasse. S’intègre pour un temps au groupe du cubisme synthétique. Dès 1918, il professa dans différentes académies, jusqu’à la fondation, en 1922, de sa propre académie, rue d’Odessa ; il devint le maître incomparable qui a su dégager tous les éléments transmissibles des œuvres du passé et de nos jours. Il écrivit plusieurs traités sur la peinture.

André Lhote participa aux Salons des Indépendants, d’Automne, à l’exposition de la Section d’or en 1912, et en 1910 la galerie Druet lui organise sa première exposition personnelle. Ses recherches le mènent naturellement au cubisme, mais à un cubisme personnel inspiré par les fresques romanes et l’art primitif.

Dès 1907, il comprend pleinement la leçon de Cézanne, et il se comprend dans cette fraction du mouvement cubiste que l’on qualifie de « française » et que représentait assez complètement le groupe de la Section d’or.

André Lhote eut une activité importante d’illustrateur (Cocteau, Eluard…), mais aussi il exécuta de nombreuses décorations murales (Exposition internationale de 1937).

Bibliographie:

  • Dictionnaire des peintres, Bénézit, Ed Gründ, 1999, Tome VIII, p.629-630
  • Les peintres du XXe siècle, B.Dorival, Tisné, 1957, Paris
  • A. Lhote, J. Cocteau et P. Courthion, Presses artistiques, 1958, Paris
  • Dictionnaire de l’art moderne et contemporain, Hazan, 1992, Paris

Albert Gleizes, l’un des pionniers du cubisme!

Albert Gleizes cubisme
Albert Gleizes, « composition cubiste à la guitare », 1921
aquarelle, signée et datée, 19cm x 16cm,
Vendu-Sold

Albert Gleizes a exposé dans les divers salons parisiens depuis 1900, et en 1911 avec Delaunay, Le Fauconnier, Léger, Metzinger, il figurait dans la célèbre salle 41, qui consacra le mouvement cubiste. Il participa aux activités du groupe de Puteaux avec Jacques Villon, La Fresnaye, Metzinger ainsi qu’au Salon de la Section d’Or. Il participe à l’historique exposition de l’Armory Show de New York en 1913, où son œuvre La Femme au phlox suscita plus de réactions du public que les envois de Picasso ou Braque.

Après avoir pratiqué une peinture d’inspiration impressionniste, Albert Gleizes fut des premiers à aller vers le cubisme; après une phase synthétique, puis analytique, il s’intéresse davantage à la composition et à la dynamique qu’à la forme. Lors de son séjour aux États-unis, il recouvre la foi, ce qui donnera définitivement une impulsion religieuse à l’ensemble de son œuvre. Il se tourne vers une représentation non-figurative et adhère, en 1931, au mouvement Abstraction-Création. Préoccupé d’art sacré, il s’est efforcé de renouveler le genre dans le langage de l’abstraction moderne. Albert Gleizes voyait dans l’abstraction en art la dématérialisation de la pensée à la recherche de sa spiritualité la plus pure.

Il fut l’un des seuls à n’avoir jamais démordu du cubisme; il fut l’un des théoriciens des plus féconds et des plus clairs.