Gabriel Argy-Rousseau, le prince de la pâte de verre!

Argy Rousseau pâte de verre
Gabriel Argy-Rousseau (1885-1953), coupe « aux anémones », c.1925, en pâte de verre moulée à cire perdue, signée en empreinte dans le décor, h.8cm, diamètre 11cm.
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Argy Rousseau pâte de verre

Gabriel Argy-Rousseau fut élève en 1902 à l’école nationale de Céramique de Sèvres. Il y rencontre Henri Cros (1840-1907), dont les recherches éveillèrent son intérêt pour la pâte de verre. Ses premières créations, encore inspirées de l’Art nouveau, furent exposées en 1914 au Salon des Artistes Français.

1921, fondation de la société anonyme Les Pâtes de Verre d’Argy-Rousseau, employant plusieurs dizaines de décorateurs et ouvriers. Le procédé technique fort complexe mis au point par Argy-Rousseau est resté unique. Le seul dont la qualification « pâte de verre » soit entièrement justifiée, car tous les autres procédés aboutissent en fait à des « pâtes de cristal ». Lui-même fut contraint d’en venir au cristal après la dissolution de la société en 1931; reprenant parallèlement l’émaillage du verre.

Les modèles et les décors créés par Argy-Rousseau sont à considérer parmi les témoignages les plus typés de l’époque Art déco. Ce savant verrier sut en traduire les valeurs en un style tout à fait personnel, celui d’un authentique artiste.

Les signatures sont moulées dans la pâte de verre sur une ou deux lignes. Elles sont peintes sur à l’émail sur les modèles à décor émaillé. « G. ARGY-ROUSSEAU » ou « ARGY ROUSSEAU » sur deux lignes, « G. ARGY-ROUSSEAU », « G. ARGY ROUSSEAU », « ARGY » sur les plaquettes et pendentifs, « G.A.R » « G.A-R » sur les bijoux et les pendentifs. Vers 1928 « PÂTE DE CRISTAL D’ARGY- ROUSSEAU M. BOURAINE », « G. ARGY-ROUSSEAU M. BOURAINE » et « G. ARGY ROUSSEAU BOURAINE ».

Son décès précéda de peu le fulgurant retour de la vogue des pâtes de verre. Oublié, ruiné et dans la douleur d’une maladie, il meurt à Paris en 1952. Son travail redécouvert aujourd’hui, lui rend justice. Ces pièces restent exemplaires de l’Art Déco.

Bibliographie :

-« G.ARGY-ROUSSEAU », catalogue raisonné, Janine Bloch-Dermant, Ed de l’Amateur, 1990, p.77

L’Europe de l’Art verrier, G.Cappa, Mardaga, Liège, 1991

Dictionnaire de peintres et des sculpteurs, Bénézit, Ed Gründ, 1999, Tome I, p.431

Art Nouveau, l’oeuvre de Michel Simonidy

Michel Simonidy, connu sous le pseudonyme de Sim, né Mihail Simonidi le à Bucarest et mort en 1933 à Paris, est un peintre, illustrateur, décorateur et affichiste roumain, un des représentants de l’Art nouveau.

Dans ce splendide dessin, Michel Simonidy nous montre toute l’influence des mouvements d’avant-garde, des courants Nabis et du Symbolisme de la fin du XIXème siècle.

« Devant la fenêtre », dessin au fusain et crayons, 50x37cm

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Michel Simonidy

Michel Simonidy vint à Paris à la fin du XIXème siècle, et il fut l’élève de Léon Bonnat à l’école des Beaux-Arts. Il participe rapidement aux salons des Artistes Français et aux Expositions Universelles de cette fin de siècle.

L’artiste est issu d’une famille grecque établie en Munténie. Né en 1870, il est baptisé avec un nom grec, Ménélas, mais est appelé d’un prénom roumain, Mihail, puis après qu’il s’est établi à Paris, il francise son prénom en Michel.

Simonidy affectionne les images raffinées, symbolistes, avec un penchant pour l’allégorie.

Peintre de genre et de nus, il fut élève de Léon Bonnat, Ferdinand Humbert et Gabriel Ferrier. Il figura aux Expositions de Paris, reçut une mention honorable à l’exposition universelle de Paris de 1889 et une médaille d’argent à l’exposition universelle de 1900. Il expose au Salon de la Société nationale des beaux-arts de 1908 à 1912.

Affichiste, il a composé entre autres pour Braun Clément et Cie photographes, La Bourboule et Le Figaro (série), Sarah Bernhardt dans Théodora (Victorien Sardou).

Il est ami de l’affichiste Pal et du peintre Désiré Lucas.

Représentant de l’Art Nouveau, Michel Simonidy affectionne les portraits raffinés, les images symbolistes, avec une prédilection pour l’allégorie.