Art japonais, une société d’amis!

Henri Rivière (1864-1951), carton d’invitation pour le dîner de la Société des Amis de l’Art japonais du 25 janvier 1907, gravure sur bois, 175x120mm
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L’art japonais fut l’une des composantes de différents courants artistiques de la fin du XIXème siècle. Un certain nombre d’artistes, amateurs voire amoureux de l’art japonais, se rassemblèrent dans le cadre de la « Société des Amis d el’art japonais ». Le secrétariat et la trésorerie de cette société étaient assurés par le Docteur Gabriel Ancelet (1867-1949), beau-frère de Charles Gillot (1853-1903), collectionneur et imprimeur inventeur de procédés de photogravure.
De 1892 jusque dans les années 1930, la Société des Amis de l’art japonais organisa huit dîners par an, à l’invitation du docteur Ancelet (au restaurant Cardinal, rue de Rennes à Paris) pour lesquels étaient imprimés des cartons d’invitation réalisés à la manière japonaise (le plus souvent des gravures sur bois en couleurs, tirées à la main sur du papier japon), dessinés et gravés par Georges Auriol, Jean Francis Auburtin, Jacques Beltrand, Jules Chadel, Prosper Alphonse Isaac, Henri Rivière et Pierre Roche…

Les documents présentés par la galerie Stéphane Brugal appartenaient à un ensemble d’estampes gravées par différents artistes comprenant des cartons d’invitation, des programmes pour des manifestations et des menus pour les dîners organisés par la société des Amis de l’art japonais.

art japonais

Bosch-Reitz. Carton d’invitation au dîner du lundi 25 mars 1907. Bois gravé. 185 x 255mm.
Vabre 10. Impression en couleurs. Épreuve sur japon.
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« Comment définir le courant que l’on appelle “japonisme” ? Ce terme caractérise l’influence de l’art japonais sur l’art occidental dans la seconde moitié du XIXe siècle, mais il semble plus complexe.
Geneviève Lacambre fit remarquer qu’il y eut quatre étapes dans l’apparition de ce courant. On assista tout d’abord à l’introduction de motifs japonais, puis à l’imitation de motifs exotiques et naturalistes japonais. Ensuite ce fut l’imitation des techniques raffinées du Japon et enfin l’analyse des principes et méthodes trouvés dans l’art japonais.
Le terme “japonisme” est en général associé à l’art, mais il ne faut pas oublier qu’il toucha bien d’autres domaines comme la mode, l’architecture, etc. Le monde des lettres joua lui aussi un rôle important dans la propagation du japonisme en France. Les romans de Pierre Loti, en particulier Madame Chrysanthème, devinrent célèbres au-delà de l’Hexagone, quant à Judith Gautier et Edmond de Goncourt, pour ne citer que les plus connus, ils contribuèrent largement, par leurs écrits à l’engouement pour le Japon. »


Kitao Masayoshi (1764-1824). Carton d’invitation au dîner du jeudi 10 novembre 1910. Bois gravé. 160 x 200mm. Vabre 39. Impression en couleurs (par P.-A. Isaac). Épreuve sur japon. Vendu-Sold