
Gravure sur bois, signée en bas et à droite, justifiée 39/160 (L.747), 16x16cm.
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Jean-Emile Laboureur, reprend le titre d’un texte célèbre, dédié à Jules Gérard, le tueur de lions, qui deviendra l’un des plus grands classiques français de chasse, lui voudra d’être régulièrement réédité jusqu’au XXe siècle. L’ouvrage, truffé d’anecdotes et de souvenirs, traite des armes, du tir et de la chasse au chien d’arrêt, en plaine, au bois, au marais, etc. Avec un spirituel chapitre de “bienséances et civilités”. Il est complété d’un Traité sur les maladies des chiens, par le vétérinaire J. Prudhomme.
Jean Émile Laboureur, né à Nantes le 16 août 1877 et mort à Kerfalher près de Pénestin, dans le Morbihan, le 16 juin 1943, est un peintre, dessinateur, graveur, aquafortiste, lithographe et illustrateur français.
Il apprend la gravure avec Auguste Lepère et la lithographie avec Toulouse-Lautrec. Pour Laboureur, la gravure originale est oeuvre à part entière, « un dessin volontairement affirmé par la rudesse même de l’outil employé ». Il se forme ensuite dans les musées allemands (1899-1903), puis part vivre en Amérique du Nord quelques années (1903-1908) ; il y réalise des estampes et des gravures sur bois montrant les grandes villes industrielles.
Rentré en Europe, il voyage et s’installe définitivement à Paris en 1910. Laboureur s’intéresse au Cubisme et adopte la géométrisation et la simplification des formes, tout en restant figuratif. Il fréquente Guillaume Apollinaire et Marie Laurencin. Il sera mobilisé comme traducteur auprès de l’armée anglaise, puis américaine, pendant la première guerre mondiale. Celle-ci n’interrompt en rien son activité créatrice. Il produit, pendant et après la guerre, plusieurs ensembles de gravures sur cuivre au burin (« Dans les Flandres britanniques », « Petites images de la guerre sur le front britannique », « Types de l’armée américaine en France »).
Dans l’immédiat après-guerre, l’artiste se consacre, avec la réalisation de grandes planches gravées, à l’illustration d’ouvrages (Larbaud, Gide, etc.). De 1920 à 1938, Laboureur illustre soixante-six livres, réalise trente-neuf frontispices, sans renoncer aux planches individuelles de libre inspiration. En 1923, Jean-Emile Laboureur fonde l’Association des peintres et graveurs qui met en avant la gravure, la lithographie, la gravure au burin ou la xylographie. Au début des années 1930, il réalise un ensemble de paysages à l’eau-forte (La Grande Brière).
Jean-Emile Laboureur est atteint d’hémiplégie en 1938, il cessera toute production artistique. Il meurt en 1943 à Pénestin (Sud Bretagne, France).
Bibliographie :
- Jean-Emile Laboureur, Entre terre et mer, harmonies gravées en presqu’île, catalogue d’exposition, Ville du Croisic, 2018
- Catalogue complet de l’œuvre de J.E. Laboureur, Sylvain Laboureur, 3 tomes, Ides & Calendes, Neuchâtel, 1989-91
- « L’œuvre gravé de Jean-Émile Laboureur », Louis Godefroy, Ed. Chez l’auteur, 1929