Art Nouveau, l’oeuvre de Michel Simonidy

Michel Simonidy, connu sous le pseudonyme de Sim, né Mihail Simonidi le à Bucarest et mort en 1933 à Paris, est un peintre, illustrateur, décorateur et affichiste roumain, un des représentants de l’Art nouveau.

Dans ce splendide dessin, Michel Simonidy nous montre toute l’influence des mouvements d’avant-garde, des courants Nabis et du Symbolisme de la fin du XIXème siècle.

« Devant la fenêtre », dessin au fusain et crayons, 50x37cm

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Michel Simonidy

Michel Simonidy vint à Paris à la fin du XIXème siècle, et il fut l’élève de Léon Bonnat à l’école des Beaux-Arts. Il participe rapidement aux salons des Artistes Français et aux Expositions Universelles de cette fin de siècle.

L’artiste est issu d’une famille grecque établie en Munténie. Né en 1870, il est baptisé avec un nom grec, Ménélas, mais est appelé d’un prénom roumain, Mihail, puis après qu’il s’est établi à Paris, il francise son prénom en Michel.

Simonidy affectionne les images raffinées, symbolistes, avec un penchant pour l’allégorie.

Peintre de genre et de nus, il fut élève de Léon Bonnat, Ferdinand Humbert et Gabriel Ferrier. Il figura aux Expositions de Paris, reçut une mention honorable à l’exposition universelle de Paris de 1889 et une médaille d’argent à l’exposition universelle de 1900. Il expose au Salon de la Société nationale des beaux-arts de 1908 à 1912.

Affichiste, il a composé entre autres pour Braun Clément et Cie photographes, La Bourboule et Le Figaro (série), Sarah Bernhardt dans Théodora (Victorien Sardou).

Il est ami de l’affichiste Pal et du peintre Désiré Lucas.

Représentant de l’Art Nouveau, Michel Simonidy affectionne les portraits raffinés, les images symbolistes, avec une prédilection pour l’allégorie.

Expressionnisme belge, oeuvre de Victor De Knop

Remarquable et rare exemple du travail de l’expressionnisme belge, avec cette huile sur carton de Victor De Knop (Bruxelles 1883-Anderlecht 1979).

Cette huile nous dévoile le talent de cet artiste rare, proche du milieu intellectuel de ce début de XXème siècle en Belgique.

Victor De Knop

Victor De Knop, « sur les quais »,

huile sur carton, signée en bas et à droite, 59x79cm

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Médecin de formation, pianiste, érudit et artiste peintre, De Knop fréquenta James Ensor, Constant Permeke (dont il fut le médecin), Léon Spilliaert, et le poète Henri Vandeputte.

Josué Gaboriaud et Marseille, le bonheur d’un peintre moderne!

Josué Gaboriaud (1883-1955) travaillera avec Maurice Denis qui remarqua son talent précoce dès les années 1900, et qui le fait exposer aux côtés des plus grands peintres: Degas, Renoir, les Nabis…

Cette peinture, datée 1927, est un splendide témoignage du grand art de ce peintre moderne, que l’on peut associer aux autres peintres et courants de l’école de Paris des années 1920.

Josué Gaboriaud

Josué Gaboriaud, les quais du port, Marseille », 1927,

huile sur papier marouflée sur toile, signée et datée en bas et à droite,

81 x 100cm

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Cette toile figura dans l’exposition collective de février 1927 à la Galerie Varenne aux côtés d’oeuvres d’Utrillo, Vlaminck, Camoin, Clairin, Oudot, Verdilhan, Asselin…

Son service militaire accompli, le jeune Gaboriaud est présenté à Maurice Denis qui réside à Saint-Germain-en-Laye, comme lui. Il souligne : « c’est peut-être ce détail qui le décida en ma faveur ». Sur cette période d’apprentissage très féconde, existent quelques pages manuscrites de Gaboriaud. Ces souvenirs ont un intérêt majeur parce qu’ils recoupent des faits bien connus de l’histoire de l’art qui sont passionnants à retrouver, racontés par un des protagonistes.

« La première fois que j’entrai dans l’atelier de Maurice Denis, il me reçut di-rectement devant Le Talisman : c’était le tout petit tableau que Sérusier avait peint sous la direction de Gauguin. Denis l’avait encadré lui-même avec un morceau de planche travaillée par lui au couteau de poche.‘‘– Si tu vois un jaune devant, dit Gauguin, choisis le plus beau de ta palette qui puisse lui correspondre.’’Et ma foi, il faut bien reconnaître que Le Talisman avait de la gueule ; ça se tenait. C’était bien et c’était une définition nouvelle. Maurice Denis était venu me chercher sur un chantier où je lessivais un bal-con avant de le gratter et de reboucher au mastic. Il fallait vivre et je travaillais pour un peintre en bâtiment.Vous pensez bien que travailler dans l’atelier d’un jeune Maître du moment avait pour moi une valeur inestimable. Denis me mit rapidement au courant de ce qu’il attendait de moi. C’était très simple, facile en somme. Je gagnais ma vie dans des conditions heureuses et j’avais la chance énorme de bénéficier des conseils d’un homme d’esprit très cultivé et bon patron. Quels souvenirs! …Denis s’occupait beaucoup de moi, sans en avoir l’air. Il étalait devant moi les collections de photos rapportées d’Italie et aussi les collections faites par Druet de l’œuvre de Cézanne et de Gauguin ; il me faisait la leçon et quelle leçon ! j’ai rencontré d’abord Denis et c’est par lui que j’ai connu tous les autres. Il m’est impossible de raconter les souvenirs, qui parfument encore ma vie,sans commencer par lui qui me fit découvrir Sérusier, Gauguin, Cézanne et me fit entrer dans l’amitié de Roussel, Vuillard, Bonnard et Maillol ».

En 1903, Josué Gaboriaud, qui a tout juste vingt ans, grave et offre à Maurice Denis une lithographie représentant un Village breton où l’on reconnaît le cloisonnisme et les aplats de couleurs du style Nabi. Il lui dédicace, avec la ferveur du disciple plein de gratitude : « Au maître Maurice Denis ». A Genève, au musée du Petit Palais on peut voir une peinture de même facture : Bretonnes à Pont-Aven.

De Belay, prodige de la peinture moderne.

Pierre De Delay
Pierre de Belay, « le mas »,
huile sur toile, signée en bas et à gauche, datée 1940, 50 x 61cm

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L’artiste de Quimper Pierre De Belay (1890-1947) partage sa vie entre Paris et son pays natal, la Bretagne. Grand représentant de la peinture bretonne, il fréquente dans les années 1920 les artistes de Montparnasse. Témoin privilégié grâce à son amitié avec Max Jacob qu’il rejoint dès 1905 et qui l’introduit auprès des avants-gardes au Bateau-Lavoir.

Cette peinture date de 1940, du début de la technique du « Treillisme », que l’artiste vient de mettre au point. Installé dans le Sud de la France, il peint ici une magnifique bastide provençale, cézanienne dans l’âme, mais dont la technique découle de traits plus ou moins longs entrecroisés et se chevauchant.

Cette dernière manière de peindre de Pierre De Belay prend ses sources dans le divisionnisme et dans la pratique de la gravure. L’artiste rend le trait plus épais ou plus fin, joue des écartements pour exprimer les volumes et les plans, exprimant les vibrations colorées. Un autre maître de la peinture bretonne!

La curiosité et la passion pour le réel, sa manière de capter des expressions fugitives sur les visages font de Savigny de Belay un reporter de son temps. En juillet 1933, éclate l’affaire Stavisky qui a mené à une crise politique à la suite du prétendu suicide de l’homme d’affaires. Il assiste au procès dont il dessine de nombreux croquis (scène d’audience, plaidoiries, etc.). L’artiste note dans ses carnets les visages des accusés, les mimiques des jurés, les attitudes des avocats, dans un esprit proche de la caricature.

En 1937, il peint Une pêche au chalut pour l’Exposition universelle de Paris. Savigny de Belay voyage aussi beaucoup en Belgique où il retrouve l’atmosphère changeante et animée des petits bourgs bretons. Il rencontre à Ostende, James Ensor (1860-1949), peintre qui se veut aussi indépendant que lui. C’est à ce moment (1939) qu’il invente le « treillisme » – une technique proche de la gravure (qu’il pratique depuis 1926) –, un entrecroisement de traits qui donne une certaine profondeur à ces œuvres. Il en fait une exposition à Paris en 1943. Peu à peu, il reprend la tradition classique. À partir de 1940 il séjourne dans le midi. En 1947, il retourne à Ostende où il monte une exposition avec James Ensor. C’est là qu’il meurt d’une crise cardiaque.