Brest, cabaret « au bon accueil », par Emmanuel Marcel-Laurent

Marcel Laurent Brest cabaret
Emmanuel Marcel-Laurent, le cabaret « Au bon accueil » à Brest, 1940,
huile sur toile, signée en bas et à gauche,
Vendu-Sold

Emmanuel Marcel-Laurent (1892-1948), fut l’un des peintres bretons de l’entre deux-guerres, parcourant notamment le Finistère en tout sens, s’attachant aux vues de villes, comme celles de Brest, mais aussi au quotidien des bretons. Il a fait de remarquables et rares oeuvres sur la grande Troménie de Locronan.

Il fut nommé peintre de la Marine en 1942, grâce à ses nombreuses vues de ports et de marines.

Désiré-Lucas, la Turbie, le charme du passé préservé!

Louis Marie Désiré Lucas La Turbie
Louis-Marie Désiré-Lucas, la Turbie, 1925,
huile sur toile, 41cm x 90cm
Vendu-Sold

Louis-Marie Désiré-Lucas (1869-1949) va rencontrer Eugène Carrière et Gustave Moreau. Ces rencontres vont le libérer de l’académisme de ses débuts, hérité de l’enseignement à l’Ecole des Beaux-Arts dans les ateliers des peintres William Bougereau et Tony Robert-Fleury.

Ses débuts sont marqués par des scènes intimistes de la vie quotidienne en Bretagne, notamment des scènes d’intérieur, allant jusqu’à installer son atelier dans une ferme aux alentours de Douarnenez, faisant poser les gens de son entourage dans un décor typique reconstitué.

Il partage avec son jeune confrère vendéen,  Charles Milcendeau (1872-1919), la passion de la peinture flamande et hollandaise. Ils admirent le clair-obscur de Rembrandt, la lumière de Vermeer. Il est sensible également au travail de Millet, dont les peintures teintées d’un certain réalisme social intéressent les jeunes artistes.

Le tableau de Désiré-Lucas de 1886, la « Jeune Ouessantine » (musée des Beaux-Arts de Brest), sera le « talisman » du peintre. Tableau remarqué par Gustave Moreau qui va influencer la vie artistique de Désiré-Lucas, il lui conseillera de repartir vers sa campagne car: « Vous n’êtes pas fait pour la peinture d’imagination, la nature seule est votre grand livre; quittez Paris, retournez à la campagne ». La voie de Désiré-Lucas vient d’être tracée!

Au début des années 1920, l’artiste décide de voyager, en quête de nouveaux paysages et d’une autre lumière, et ce sera la vogue du Midi dans la peinture de l’entre deux-guerres, puis l’Espagne, l’Italie. Avec Marie Réol, Désiré-Lucas effectue deux voyages en Italie. Après un long périple, leur premier séjour, en 1934, les conduit à Florence. L’année suivante, ils y resteront un mois.

Bibliographie:

  • « Désiré-Lucas. Notes et Souvenirs », livre autobiographique, Pairs, A. Lahure Imprimeur, 1938
  • Désiré-Lucas , par Marie-Paule Piriou, Ed. Palantines, 2006

Masui, expressionniste belge en Bretagne!

Paul-Auguste Masui, bord de côte, 1926, huile sur toile, 61cm x 71cm

 

 

Paul Auguste Masui (1888-1981) travailla à Uccle, près de Bruxelles. Il fut membre de l’Académie luxembourgeoise. Il a participé à de nombreuses expositions collectives et Salons à partir de 1912. Il a peint principalement la Bretagne, les Ardennes, la Provence et l’Espagne.

Ce fut un artiste ébloui par la Bretagne en 1925 et en 1926 notamment.

La vision de Paul Auguste Masui est sculpturale, massive, il évite toute anecdote, dépasse le pittoresque, va à l’essentiel, c’est une peinture forte, solidement structurée. L’artiste a choisi de rester figuratif avec un got prononcé pour la synthèse et une touche d’expressionnisme. Si la peinture de Masui est témoin de son temps, elle est aussi intemporelle, avec sa force de suggestion, sa palette superbe, sa personnalité singulière. Catherine Puget, ancien conservateur du Musée de Pont-Aven.

Plusieurs de ses oeuvres se trouvent dans les musées de Bruxelles, Ixelles, Londres, Mons, Paris (musée Carnavalet), Quimper, Tournai, Verviers.

Bibliographie:
Dictionnaire des peintres, Bénézit, Ed Grund, 1999, Tome IX, p.339
Paul Auguste Masui, Catalogue d’exposition, Musée de Pont-Aven, 2007
Paul-Auguste Masui, P.Caso, Ed Louis Musin, Bruxelles, 1980

Paul Auguste Masui, expressionniste belge en Bretagne!

Paul Auguste Masui expressionniste belge en Bretagne
Paul-Auguste Masui, maternité devant la mer, 1926,
aquarelle gouachée, 87cm x 81cm

Paul-Auguste Masui (1888-1981) travailla à Uccle, près de Bruxelles. Il fut membre de l’Académie luxembourgeoise. Il a participé à de nombreuses expositions collectives et Salons à partir de 1912. Il a peint principalement la Bretagne, les Ardennes, la Provence et l’Espagne.

Ce fut un artiste ébloui par la Bretagne en 1925 et en 1926 notamment.

La vision de Paul Auguste Masui est sculpturale, massive, il évite toute anecdote, dépasse le pittoresque, va à l’essentiel, c’est une peinture forte, solidement structurée. L’artiste a choisi de rester figuratif avec un goût prononcé pour la synthèse et une touche d’expressionnisme. Si la peinture de Masui est témoin de son temps, elle est aussi intemporelle, avec sa force de suggestion, sa palette superbe, sa personnalité singulière. Catherine Puget, ancien conservateur du Musée de Pont-Aven.

“N’ayant pas hérité d’une volonté agressive, il approche les personnages qu’il croque avec une rugueuse tendresse. Il ne révolutionne rien mais, par son dessin même, il témoigne d’un temps expressif jusque dans la conscience sociale qui s’affirme dans les gestes les plus humbles”
Alain Viray, 1984

“La vie active, grouillante, mouvementée, la vie des foules, des masses laborieuses, en ce qu’elle a de rude, de fort, de tourmenté, Masui la chante avec ferveur. Dans les ports, dans les chantiers, dans les carrières, sur les échafaudages, près des arches, des grands ponts, là où l’ouvrier bâtit la ville future à gestes larges et efforts lents, il promène sa vision tourmentée”.
Raoul Godefroid, in La Nervie, octobre 1921

Plusieurs de ses oeuvres se trouvent dans les musées de Bruxelles, Ixelles, Londres, Mons, Paris (musée Carnavalet), Quimper, Tournai, Verviers.

Bibliographie:
Dictionnaire des peintres, Bénézit, Ed Grund, 1999, Tome IX, p.339
Paul Auguste Masui, Catalogue d’exposition, Musée de Pont-Aven, 2007
Paul-Auguste Masui, P.Caso, Ed Louis Musin, Bruxelles, 1980

Paul Vayson,un grand peintre de la Provence!

Paul Vayson peintre de Provence
Paul VAYSON (Gordes 1842 – Paris 1911), la jeune bergère et son troupeau,
huile sur panneau, signée en bas et à droite, 17 x 28cm
Vendu-Sold

Elève de Charles Gleyre et Jean Laurens, Paul Vayson débuta à Paris au Salon de 1865 et fut sociétaire des Artistes Français à partir de 1883. Il reçut une médaille de troisième classe en 1875, de deuxième classe en 1879, il remporta une médaille d’or à l’Exposition Universelle de 1889 et à celle de 1900. Chevalier de la Légion d’honneur en 1886, il devint officier en 1906. En 1907, Paul Vayson expose à la Galerie Georges Petit.

Paul Vayson a participé à la décoration du buffet de la gare de Lyon. Ami de Frédéric Mistral, il a poursuivi une carrière politique qui l’a porté à la mairie d’Avignon. Grand voyageur, il a séjourné en Italie, en Espagne, en Hollande et en Algérie.

S’il travaillait en tant que graveur de billets de banque, Paul Vayson fut surtout connu pour les scènes de foires aux bestiaux, ses troupeaux de moutons, vaches, ses marchés.

Ses sujets et ses paysages illustrent principalement la Provence rurale. Il expose dès 1865 au Salon des artistes français, il est médaillé à celui de 1875 (3e année de son voyage en Algérie) pour son tableau la gardeuse de moutons et à celui de 1879 (médaille de 2e classe) pour Les moutons, paysage de Provence. Cette année là il fait construire par l’architecte Paul Casimir Fouquiau, un hôtel particulier au 13, rue Fortuny à Paris. Il a un atelier parisien au 16, rue de Navarin.

Il est membre du jury du Salon des artistes français (section peinture) et promu officier de la Légion d’honneur en 1886.

Il se marie à Lisieux le avec Clotilde Polin avec qui il a deux enfants.

Il est élu maire de Murs (Vaucluse) de 1896, année de la mort de son frère qui occupait ce poste, jusqu’à son propre décès en 1911.

Un monument est inauguré en son honneur, le , au jardin du rocher des Doms à Avignon, en présence de Frédéric Mistral. Cette œuvre du sculpteur Félix Charpentier le représente en buste avec une bergère et ses moutons.

Il était le propriétaire du château de Murs et de celui de Javon.

Ses oeuvres sont présentes dans les musées: Avignon – Bordeaux – Carcassonne – Carpentras – Grenoble – Marseille – Montpellier – Mulhouse – Nantes – Paris (Petit Palais).

Bibliographie:

Jules Belleudy, Paul Vayson, l’Homme – L’Artiste, Paris, A. Blaizot libraire-éditeur, , 58 reproductions, 46 planches hors-texte dont 2 eaux-fortes originales de Paul Vayson.
Dictionnaire des peintres , Bénézit, Ed Gründ, Tome XIV, p.79
Dictionnaire des Petits Maîtres de la peinture, G. Schurr, Ed Amateur, Tome II, p.488