Statuette chryséléphantine, Les 3 petites filles sous le parapluie, statuette en bronze, bronze doré et ivoire reposant sur une base en onyx, signée sur la base « D.H. Chiparus », hauteur 23cm Vendu-Sold
Demetre H. Chiparus
Il fut l’élève de Jean Boucher et de Jean Antoine Mercié. Il figura au Salon des Artistes Français entre 1914 et 1928.
En 1909, l’artiste sculpteur se rend en Italie où il y suivra les cours de Raffaello Romanelli. Par la suite, il partira pour la capitale française pour parfaire son art à l’Ecole des Beaux Arts. Cet artiste va donc s’inspirer et se former au sein des plus prestigieux établissements de son époque.
Demetre Chiparus a sculpté des statuettes dont le style est typique des années 1925-1930: les danseuses, acrobates, femmes orientales et personnages de comédie furent les sujets de prédilection de Chiparus. L’originalité de ses œuvres consiste en la technique chryséléphantine qu’il employait, associant l’ivoire au métal. Si les éléments de bronze étaient moulés industriellement, les ajouts en ivoire étaient eux sculptés pièce par pièce. Les statuettes étaient montées sur des socles aux architectures complexes, taillées dans une matière prestigieuse, marbre ou onyx.
La combinaison de bronze et d’ivoire, aussi appelée « Chryselephantine », a eu un effet remarquable sur le travail de cet artiste. En effet, cet alliage donne de l’éclat, de la brillance et un effet stylistique personnalisé.
Demetre Chiparus est une véritable icône de la sculpture art-déco, notamment avec ses statuettes en chryséléphantine qui connaissent rapidement une renommée universelle. A ces pièces exceptionnelles, associant bronze, parfois peint, ivoire et pierres rares pour les socles, l’artiste ajoute une production plus simple, en bronze très travaillé, voir en régule pour des sujets de plus grandes diffusion.
Bibliographie:
–Dictionnaire des peintres, Bénézit, Ed Gründ, 1999, Tome III, p.597
Gabriel Argy-Rousseau (1885-1953), coupe « aux anémones », c.1925, en pâte de verre moulée à cire perdue, signée en empreinte dans le décor, h.8cm, diamètre 11cm. Vendu-Sold
Gabriel Argy-Rousseau fut élève en 1902 à l’école nationale de Céramique de Sèvres. Il y rencontre Henri Cros (1840-1907), dont les recherches éveillèrent son intérêt pour la pâte de verre. Ses premières créations, encore inspirées de l’Art nouveau, furent exposées en 1914 au Salon des Artistes Français.
1921, fondation de la société anonyme Les Pâtes de Verre d’Argy-Rousseau, employant plusieurs dizaines de décorateurs et ouvriers. Le procédé technique fort complexe mis au point par Argy-Rousseau est resté unique. Le seul dont la qualification « pâte de verre » soit entièrement justifiée, car tous les autres procédés aboutissent en fait à des « pâtes de cristal ». Lui-même fut contraint d’en venir au cristal après la dissolution de la société en 1931; reprenant parallèlement l’émaillage du verre.
Les modèles et les décors créés par Argy-Rousseau sont à considérer parmi les témoignages les plus typés de l’époque Art déco. Ce savant verrier sut en traduire les valeurs en un style tout à fait personnel, celui d’un authentique artiste.
Les signatures sont moulées dans la pâte de verre sur une ou deux lignes. Elles sont peintes sur à l’émail sur les modèles à décor émaillé. « G. ARGY-ROUSSEAU » ou « ARGY ROUSSEAU » sur deux lignes, « G. ARGY-ROUSSEAU », « G. ARGY ROUSSEAU », « ARGY » sur les plaquettes et pendentifs, « G.A.R » « G.A-R » sur les bijoux et les pendentifs. Vers 1928 « PÂTE DE CRISTAL D’ARGY- ROUSSEAU M. BOURAINE », « G. ARGY-ROUSSEAU M. BOURAINE » et « G. ARGY ROUSSEAU BOURAINE ».
Son décès précéda de peu le fulgurant retour de la vogue des pâtes de verre. Oublié, ruiné et dans la douleur d’une maladie, il meurt à Paris en 1952. Son travail redécouvert aujourd’hui, lui rend justice. Ces pièces restent exemplaires de l’Art Déco.
Bibliographie :
-« G.ARGY-ROUSSEAU », catalogue raisonné, Janine Bloch-Dermant, Ed de l’Amateur, 1990, p.77
–L’Europe de l’Art verrier, G.Cappa, Mardaga, Liège, 1991
–Dictionnaire de peintres et des sculpteurs, Bénézit, Ed Gründ, 1999, Tome I, p.431
Joseph Constant, le singe, bronze, fondeur « E.Godard », n°1/8, hauteur du sujet 16cm, hauteur totale avec socle en bronze 21cm Vendu-Sold
Joseph Constant (1892-1969) acquiert une notoriété grandissante comme sculpteur en France et à l’étranger après 1945. Il est reconnu comme le sculpteur emblématique du groupe d’artistes israéliens dénommés « les animaliers », qui recherchaient leur inspiration dans la nature.
Joseph Constant, né Joseph Constantinovsky en 1892 à Jaffa alors en Palestine et décédé le 3 octobre 1969 à Paris en France, est un sculpteur et écrivain franco-israelien d’origine russe. En tant qu’auteur il utilisait le pseudonyme de Michel Matveev.
Joseph Constant a grandi à Odessa en Russie. Dans sa jeunesse, il a secondé son père lors des mouvements révolutionnaires de 1905. En 1914, il entre à l’Académie des Beaux-Arts d’Odessa, et pendant la Révolution russe de 1917, il est nommé inspecteur des Beaux-Arts. Il participe à la guerre civile du côté de l’armée rouge et peint son autoportrait en uniforme de Garde Rouge (Boudionets). En 1919, Joseph Constant et sa femme décident de quitter la Russie. Ils partent en Palestine sur le bateau Le Ruslan avec plusieurs autres artistes juifs. À Tel-Aviv, ils fondent un groupe avec Yitzhak Frenkel. Un an plus tard, Joseph Constant voyage en Égypte, Turquie et Roumanie, avant de venir s’installer à Paris en 1923. Là, il fréquente le milieu artistique de Montparnasse qu’il décrira dans La Cité des peintres. Signant sous le pseudonyme de « Michel Matveev », Constant commence à écrire, directement en français, « un peu par hasard et pour gagner quelque argent » Son premier livre, publié en 1928, a pour sujet la Révolution de 1905. Au début de sa carrière, il pratique seulement la peinture. Vers la deuxième moitié des années 30, il commence à se tourner vers la sculpture. A la fin de sa carrière, il quitte la peinture pour pratiquer la sculpture sur pierre et sur bois. Ses sujets d’inspiration deviennent alors uniquement animaliers. En 1933, il publie Les Traqués, une histoire tragique de Juifs qui voyagent en Europe cherchant une terre d’accueil. En 1936, il est récompensé par le Prix des Deux Magots pour Étrange Famille.
Devenu un grand sculpteur animalier après la Seconde Guerre mondiale, il recherche son inspiration dans la nature. Les formes organiques des animaux sont utilisées par les « animaliers » comme un outil pour exprimer la pureté de la forme et l’accès à l’abstraction, dans la mouvance de Brancusi. Constant déclare qu’il est à la recherche de la simplicité et l’innocence qu’on ne trouve plus que chez les enfants et les animaux. Avec son ami Yitzhak Frenkel (1899-1981) et son collectionneur Pereman, il est considéré comme l’un de ceux qui ont diffusé l’influence de l’École de Paris en Palestine. Ils furent les premiers à rejeter l’hégémonie de l’Académie Bezalel d’art et de design en Palestine, et permettre la fondation de l’école israélienne Aretz . Leur style a été influencé par le cubisme, l’expressionnisme et le primitivisme et a été principalement caractérisé par des couleurs pures, les lignes de contour définies et la recherche de la simplification.
En tant que peintre, Constant pratique deux techniques principales, huile sur toile et tempera sur toile. Le passage de ces techniques à la sculpture fut radical, au point qu’il cessa de pratiquer le travail en deux dimensions, sauf pour les dessins préparatoires de ses sculptures.
Durant les années 1950, il voyage souvent en Israël, où il visite le kibboutz de Ein Harod. En 1962, le maire de Ramat Gan invite Constant à faire un séjour dans le quartier artistique de la ville. Dès lors, Constant partage son temps entre son atelier à Paris et celui de Ramat Gan. L’atelier à Ramat Gan est devenu un musée après sa mort, consacré à ses sculptures animalières. En 1959, il écrit son dernier roman Ailleurs, autrefois, qui évoque une enfance et une jeunesse en Ukraïne.
Très belle épreuve en bronze à patine verte nuancée, fonte d’édition ancienne, représentant un grand lévrier. H.29cm, long.34cm, larg.15cm
Sculpteur né à Metz en 1800 après des études à l’école gratuite de dessin de Metz, Christophe Fratin se dit élève de Carle Vernet et Théodore Géricault à Paris. Dès 1831, il expose régulièrement au Salon. Durant ces Salons, il côtoie Barye qui s’impose successivement avec le Tigre dévorant un Gavial en 1831, et son monumental Lion au serpent de 1833, laissant ainsi, ces deux années, Fratin dans l’ombre. Il finit par y rencontrer le succès et l’estime: les critiques sont élogieuses, ses oeuvres se vendent bien. Les succès répétés du sculpteur aux Salons de 1834, 1835 et 1836 suscitent l’intérêt de l’aristocratie. Ainsi travaille-t-il au château de Dampierre pour le duc de Luynes, Christophe Fratin, qui excelle dans la réalisation d’objets décoratifs, fournira quatre petites pièces pour la réalisation d’un surtout de table princier, dont Barye est le principal artisan.
L’audience de Christophe Fratin devient rapidement internationale: il part pour l’Angleterre entre 1833 et 1834. L’artiste réalise aussi de grands groupes romantiques à Potsdam aux châteaux de Sans-Souci et de Babelsberg où certains se trouvent toujours. Le romantisme transparait d’une manière évidente dans ses sujets, où le cheval tient une place importante. C’est réellement en 1835 que démarrent les éditions des bronzes de Christophe Fratin, essentiellement fondues dans les ateliers Quesnel. Christophe Fratin fut ainsi l’un des premiers à se lancer dans la sculpture d’édition.
Pierre-Jules Mène (1810-1879) est l’un des principaux représentants de la sculpture animalière au XIXèmesiècle.
« Levrette à la boule (Gisèle) »
bronze à patine brun nuancé, fonte d’édition ancienne de l’atelier de Pierre-Jules Mène
hauteur 10cm, longueur 15cm
Pierre-Jules Mène est considéré comme un pionnier de la sculpture animalière du XIXéme siècle, et l’un de ses meilleurs représentants. Il était l’un des acteurs majeurs de l’école animalière française du Second Empire avec les Antoine-Louis Barye et le très recherché François Pompon, mais aussi Rouiller et Caèn. On lui doit de nombreuses réalisations animalières, principalement des bronzes de petite taille.
Différents tirages ont été réalisés du vivant de Pierre-Jules Mène, puis au début du XXème siècle. Comme les oeuvres de Pierre-Jules Mène étaient très appréciées du public, elles firent l’objet de multiples tirages. Pierre-Jules Mène resta, de son vivant, son propre éditeur. Il veillait à la qualité des réalisations. Ce souci de la perfection explique la durée de son public et de l’intérêt porté par les amateurs. Aux yeux de nombreux spécialistes, avec Barye, il est considéré comme le meilleur praticien de la cire de son époque. Pierre-Jules Mène exposa au Salon de 1852 où il présenta une cire originale de Deux chevaux arabes. L’année suivante l’oeuvre revint sous la forme d’un bronze.
« L’oeuvre s’inscrit dans l’esprit réaliste de l’école de la nature qui, de 1830 à la fin du siècle, va connaître une immense vogue en France et auquel Pierre-Jules Mène adhérait avec Rosa Bonheur et Jules Dupré qui étaient ses amis », explique Muriel Champeymont.