Gino Sarfatti, le prince de la lumière!

Gino Sarfatti
Gino Sarfatti (1912-1985), Lampe à poser n°584/g, 1957,
métal chromé, perspex, h.56cm
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Gino Sarfatti est né à Venise en 1912. Après avoir étudier l’ingénierie aéronavale à l’Université de Gênes, il décide de prendre une nouvelle voie et crée son entreprise de luminaires qu’on ne présente plus aujourd’hui Arteluce. Il fonde cette société en 1939, en collaboration avec un groupe d’architectes, un petit atelier initialement appelé Arte-Luce. Il va le reconstruire en 1945 et l’atelier Arteluce devient une entreprise de renommée internationale et ses produits remportent de nombreux prix.

Sarfatti dessine la majorité des pièces qui figurent à son catalogue mais fait appel à d’autres créateurs tels que : Albini, BBPR, Vignelli, Vigano… Gio Ponti le découvre et le défend à travers sa revue Domus.

C’est un des plus grands designers de luminaires du XX° siècle. Passionné et fasciné par la lumière, on retrouve dans son travail une quête du toujours mieux, une volonté d’aller toujours plus loin en termes de technologie, en termes d’expérimentation. Cette recherche de nouveaux matériaux, donnant des créations originales voire parfois fantasques est ce qui a fait sa réputation est sa singularité.

Il est récompensé par de nombreux prix au fil des années, il reçoit notamment les prestigieux Compasso d’Oro à deux reprises en 1954 et 1955. En 1973, Flos acquiert Arteluce, avant la mort de Sarfatti en 1985, à Gravedona. Des luminaires uniques en leur genre sont ainsi devenus cultes, des créations telles que le lustre « 2097 » ou la lampe « 600 » qui sont aujourd’hui des icônes de design.

Bibliographie:

  • Gino Sarfatti, opere scelte 1938-1973 selected works, Marco Romanelli & Sandra Severi, Ed Silvana, 2012
  • Gino Sarfatti, catalogue d’exposition, Galerie C.Diegoni, Ed F.Leibovitz, 2008

Pierre Guariche et la lumière fut!

pierre guariche
Pierre Guariche (1926-1995), applique murale à deux bras de lumières, 1950
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Pierre Guariche dut diplômé de l’école nationale supérieure des arts décoratifs en 1949: ses camarades de promotion s’appellent Alain Richard, André Monpoix, André Simard. Engagé chez Marcel Gascoin, il y rencontre Michel Mortier et Jospeh-André Motte. Il expose aux Salons des artistes décorateurs et des arts ménagers. La galerie MAI, qui présente les créations de Charlotte Perriand, Max Bill ou Alvar Aalto, retient quelques uns de ses modèles en bois et en tôle perforée. Il travaille aussi avec Charles Bernard pour la société Airbone et avec la société Steiner dès 1951.

Si Guariche fut un grand créateur de sièges, c’est dans le domaine du luminaire qu’il connait ses plus évidents succès. Les nombreux modèles qu’il crée pour Pierre Disderot dans les années 50 sont considérés comme de grands classiques. Pierre Guariche s’associe aussi à deux autres décorateurs, Michel Mortier et Joseph André Motte, pour fonder l’Atelier de Recherche Plastique (ARP) en 1954. Il crée alors des ensembles de meubles pour Charles Minvielle. En 1957, Pierre Guariche prend la tête de la section mobilier de la société belge Meurop et se tourne petit à petit vers l’architecture d’intérieur. Il reçoit le prix René Gabriel en 1965, et participe à l’aménagement de la station d’hiver La Plagne et de l’hôpital de Firminy. Pierre Guariche décède en 1995. Ses créations sont actuellement rééditées par Maisons du Monde. A partir des années 60, la carrière de Guariche évoluera donc dans le domaine de l’architecture d’intérieur, l’aménagement de bureaux, de magasins, de locaux administratifs ou commerciaux.

Bibliographie :
Les décorateurs des années 50, P.Favardin, Ed Norma, 2002

Pierre Guariche, créateur de lumières: 1950-1959, exposition Cusinier, 2012

Amedeo Genneralli, un grand sculpteur italien Art Déco!

amedeo genneralli art déco sculpteur italien
Amedeo Genneralli (1881-1943), « le réconfort »,
sculpture en terre cuite signée, circa 1925, dimensions h.25cm x 32cm
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Amedeo Genneralli, né en 1881 à Naples, et mort en 1943, est un sculpteur italien de la période Art Déco.

Il est un élève de Francesco Jerace (1853-1937). En 1909, Amedeo Genneralli émigre en France où il s’installe à Paris. Il est célèbre pour ses nus féminins. Il expose sa première œuvre en 1913 au Salon de la Société des artistes français, où il expose régulièrement jusqu’en 1936.

Pour son travail, Amedo Genneralli utilise des matériaux tels que le bronze, le marbre, la céramique, la terre cuite et parfois le bois. Une partie de son travail est réalisé artisanalement et distribué par l’éditeur d’art et sculpteur Jules Levi-Lehmann et par Arthur Goldscheider .

Dans cette oeuvre, l’artiste transmet toute la tendresse et l’émotion que ses sculptures peuvent susciter, soutenu par un modelage presque direct de la terre cuite et le choix d’un sujet intimiste.

·  (de) Andreas Beyer, Bénédicte Savoy, Wolf Tegethoff et Eberhard König, Allgemeines Künstlerlexikon : die bildenden Künstler aller Zeiten und Völker, vol. 51, Munich, Saur, 2006, p. 339

·  Dictionnaire des peintres et des sculpteurs, Bénézit , Ed. Gründ, Tome VI, 2006, p. 22

Louis Bancel, de grande pureté sculpturale!

Louis Bancel sculpture bronze maternité Moore
Louis Bancel (1926-1978), « Maternité », bronze à la cire perdue, cachet du fondeur « E.Godard »; numéroté 5/8. Hauteur 11cm, longueur 18cm.
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La guerre va bouleverser les plans du jeune Louis Bancel (lui-même utilise le terme de  « rupture »). Tout juste âgé de 17 ans, il entre dans la Résistance. En 1945, fatigué par la guerre et souffrant de graves problèmes de santé, il se repose à  Saint-Julien et s’interroge sur le sens profond de sa vie. Celle-ci va alors prendre un nouveau chemin lorsqu’il découvre des ouvrages décrivant l’histoire de l’art et la vie des grands peintres. Il décide alors de se lancer dans la quête de « ce quelque chose dont on s’approche mais qu’on atteint jamais ».

Après 3 ans d’apprentissage chez le sculpteur lyonnais Lucien Descombe Louis Bancel s’installe à Paris en 1948.

Citant les modernes comme Picasso, Matisse et Laurens, mais aussi les sculptures primitives des Cyclades, l’artiste fait progressivement évoluer son travail vers des formes les plus pures et les plus simples possibles.

En 1957, Boris Taslitky fait le lien entre l’association des déportés de Dora-Buchenwald et Louis Bancel. Le monument dédié aux victimes du camp, aujourd’hui au cimetière du père Lachaise, sera l’une des ses premières commandes, et l’une de ses sculptures les plus impressionnantes, en décalage complet avec ses autres oeuvres.  Ces trois corps décharnés et disloqués témoignent directement des horreurs de la Seconde Guerre mondiale. Louis Bancel travailla le restant de sa vie, jusqu’en 1978, à  construire son oeuvre autour de ses sujets de prédilection que sont la féminité et la maternité.

Beautiful bronze Louis Bancel (1926-1978), « Maternity », lost wax bronze, seal of the founder « E.Godard »; numbered 5/8. Height 11cm, length 18cm.

Louis Bancel sculpture bronze maternité Moore
Louis Bancel sculpture bronze maternité Moore

Jean Laniau et la femme, une grande sensualité exacerbée!!

Jean Laniau sculpteur bronze
Jean Laniau, Sculpture en bronze à la cire perdue, « le Pont » ou « Femme s’étirant »,
cachet du fondeur « Cappelli », numéroté 5/8, hauteur 20cm.
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L’un des plus beau sujet, celui de la féminité, de la sensualité, de l’érotisme… l’art du sculpteur Jean Laniau.

Né en 1931 à La Rochelle, Jean Laniau commence à l’âge de 14 ans une vie professionnelle dans le quartier du Faubourg Saint Antoine à Paris où le travail du bois, principalement celui de l’ameublement de style occupe les arrière-boutiques et les cours des rues avoisinantes.

En 1968, parallèlement à son activité, il décide de suivre les cours du soir de dessin et de peinture avec M. Paul Girol ainsi que les cours par correspondance dispensés par l’école ABC avec M. Pacouil. Rapidement, en élève assidu, Jean Laniau s’initie à toutes les techniques de l’art pictural, dessin, lavis, aquarelle et peinture à l’huile avec une formation basée sur l’étude du dessin et de la peinture sur modèle, quel que soit le sujet : fleur, nature morte, paysages…

L’étude du nu féminin le sensibilise particulièrement et ses réalisations laissent apparaître cette nouvelle attirance. C’est à partir de 1975 qu’il décide de prendre des cours de sculpture à l’Ecole Supérieure de Montparnasse avec Edmond Moirignot. Ses expériences antérieures et sa grande capacité d’adaptation au dessin lui permettent très vite de maîtriser la sculpture.

Dans un premier temps, il dessine la pose retenue ou envisagée sous des angles multiples. Ses croquis préparatoires présentent un degré d’achèvement vraiment stupéfiant, dépassant probablement de beaucoup ce qui serait strictement nécessaire. Mais l’artiste ne peut se satisfaire de l’ébauche même dans un travail préparatoire. Ces esquisses deviennent à leur tour des oeuvres d’art. Pour Jean Laniau, elles servent à préparer l’étape suivante, le travail de la terre : à partir de masses successives ajoutées, les grandes orientations commencent à se dessiner. La texture est douce, lisse et souple, pourrait-on dire comme la peau du modèle.

A partir de 1981, il décide de se consacrer uniquement à cet art. Rapidement, ses oeuvres seront exposées, reconnues et feront partie des grandes collections. Jean Laniau réalisa le buste du Maréchal Juin pour la ville du Lavandou, deux sculptures pour la ville de Biscarosse, une sculpture pour le jardin du 15e arrondissement à Paris, et d’autres oeuvres qui partent à l’étranger.

Jean Laniau sculpteur bronze
Jean Laniau sculpteur bronze