Robert Pérot, pièce unique profondèment Vallauris!

Robert Pérot Vallauris le Vieux Moulin
Robert Pérot, « pied de lampe« ,
terre rouge de Vallauris, h.53cm, diamètre 25cm
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Robert Pérot (1931-2003) fut formé à l’Ecole des Beaux-Arts de Reims, il en sort diplômé en 1949, section sculpture. En 1950, il fréquente l’académie libre de la Grande Chaumière et entre dans la faïencerie Champagne et Provence, où il crée des céramiques publicitaires et dirige l’atelier de moulage.
En 1953, il rejoint Vallauris, précédant ses amis rémois, Dominique Baudart et Jean-Claude Malarmey. Il fait partie de l’exposition de l’Union des arts plastiques pour la Paix montée autour de Picasso. Il fonde en 1954 l’atelier du Vieux Moulin à Vallauris. Il participe dès lors à un grand nombre d’expositions: Vallauris, Cannes, Monaco, Paris… En 1961, Robert Pérot fait partie de l’exposition internationale de la céramique à Budapest et participe à La mort de la pièce unique chez Jean Derval. En 1962, il obtient une médaille d’or à Albisola, et expose tant en France qu’à l’étranger.
La production de Robert Pérot est surtout marquée par son tempérament de sculpteur: vases et pichets sont traités sous l’angle du volume. Ses émaux sont dans des tons assourdis où prédominent les fonds beiges.

Robert Pérot Vallauris Le Vieux Moulin
Atelier du Vieux Moulin

signé sur la base « RP-Vieux Moulin-Vallauris »

Robert Pérot Vieux Moulin Vallauris

Bibliographie:

  • La céramique française des années 50, P. Staudenmeyer, Ed Norma, 2001

Edmond Lachenal et le Japonisme du XIXème siècle!

Edmond Lachenal japonisme
Edmond Lachenal (1855-1900), « vase aux poissons, 1890″,
pièce en faïence, signature dans le décor,
signé et daté sous la base, h.22cm.
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Edmond Lachenal

Faïencier à Malakoff, il se distingua par l’étude de la céramique et de la gravure sur bois japonaises. Il fit sensation à l’Exposition Universelle de 1889 et inventa par la suite un vernis spécial pour le grès, appelé « émail mat velouté ».

Edmond Lachenal se fixa à Châtillon et exposa chaque année au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts et chez Georges Petit ainsi qu’à l’étranger: Vienne, Munich.

On mentionne de sa main une statuette de la comédienne japonaise Sada Yakko; il exécuta également des statuettes d’animaux; parmi ses faïences beaucoup furent faites d’après les modèles de Rodin, Falguière, Saint-Marceaux.

De ses ateliers sortirent d’innombrables objets décoratifs de toutes sortes: vases, bonbonnières, boutons, épingles à chapeau.

Edmond Lachenal fut un des maîtres qui contribua au renouveau de la céramique a la fin du XIXe siècle. Il se montra novateur tant dans les procédés de fabrication que dans la réalisation des formes et des décors. C’est à lui qu’Auguste Rodin fit appel pour sculpter en grès la tête de La Douleur et celle du célèbre Balzac.

Ses œuvres se trouvent dans les musées de Paris (Art Moderne, Arts Décoratifs, Galliera), au Musée National de Sèvres et dans un grand nombre de Conservatoires des Arts et Métiers de l’étranger.

Bibliographie :

Dictionnaire de peintres et sculpteurs, Bénézit, Ed Gründ, 1999, Tome VIII, p.128

Félix Desruelles chez Henriot à Quimper, « la Tréogoroise ».

Félix Desruelles Henriot Quimper Trégor
Félix Desruelles, « Tréogoroise »,
terre cuite, h.34cm, L.21,5cm, l.15cm
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C’est dans les années 1920 que le sculpteur Félix Desruelles propose sa « Tréogoroise » à la faïncerie Henriot à Quimper. Elle sera éditée en grès, à tirage limité. Elle représente une femme du Trégor assise sur un prie-Dieu égrenant son chapelet. Cette statue sera reprise en bronze par le fondeur Barbedienne.

Né à Valenciennes, Félix-Alexandre Desruelles (1865-1943), expose des bustes et des figures au Salon à partir de 1883. Il est Second Prix de Rome en 1891 et obtient en 1897 le Prix national des Salons.

Médaille d’or de l’Exposition universelle en 1900 pour « Job », statue en plâtre, Félix Desruelles devient membre de l’Institut et de l’Académie des Beaux-Arts. Il est principalement connu dans le Nord de la France pour ses Monuments aux Morts réalisés dans les années 1920.

Quelques unes des œuvres de Félix Desruelles se trouvent dans divers musées du Nord de la France, dont celui de Valenciennes. Un square porte son nom dans le 6ème arrondissement de Paris, près de l’Eglise Saint-Germain, et abrite une de ses oeuvres, la « Fontaine pastorale ».

Faïencerie de Quimper: « après plusieurs tentatives des manufactures, dans la seconde moitié du XIXe siècle, de revenir à la faïence artistique, la veuve Porquier associe vers 1875, sous la raison Porquier-Beau, son fils Arthur à Alfred Beau, dont l’apport en matière de peintures sur faïences et de style artistique sera déterminant pour Quimper. Elle gardera la production commune sous sa marque AP. À partir de 1891, le jeune Jules Henriot, héritier de la manufacture Tanquerey, se lance à son tour dans la faïence artistique. Au début du XXe siècle, Quimper compte trois grandes manufactures de faïence, dont les marques sont renommées dans toute la France : « HB » pour Grande Maison de la Hubaudière, « PB » pour Porquier-Beau, et « HR » pour Henriot. »

Bibliographie:

Mémoires d’un faïencier quimpérois, Joseph Henriot, Editions Primset, 1990

Roger Capron, « l’existentialiste » de Vallauris

Roger Capron céramiste Vallauris
Roger Capron (1922-2006), vase balustre, 1958,
faïence stannifère, émail polychrome, h.22cm
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Roger Capron (1922-2006) suit l’enseignement de l’école des Arts Appliqués de Paris, avec Robert Picault et Jean Derval, deux autres grands noms de la céramique française des années 1950.

En 1946, Roger Capron crée l’atelier Callis à Vallauris en partenariat avec Robert Picault, et ce jusqu’en 1952, où Capron fonde sa propre entreprise. Il s’oriente alors vers une production de série, voulant conserver la qualité de l’artisanat. Il réalise des pièces de forme, coupes, vases, bouteilles…présentant deux collections par an au Salon des métiers d’art à Paris. Ces collections sont constituées de modèles de base dont il modifie les décors.

En 1957, l’atelier de Roger Capron comprend jusqu’à 40 personnes et les commandes affluent du monde entier. Pour faire face, il passe des pièces tournées à des pièces coulées, lui permettant de mieux maitriser la régularité de la production, et il va éditer de vrais catalogues au graphisme plus que soigné.

Le céramiste a montré un intérêt profond pour les arts primitifs et pour la Grâce archaïque, considérant que « la poterie y est une des formes majeures d’expression ». Il empruntera formes et décors à ce patrimoine, notamment pour son fameux vase à oreilles où il se souvient des vases grecs aussi bien que des urnes funéraires étrusques (vase cratère en cloche).

Nous sommes à la recherche permanente, afin de compléter notre collection, de petits modèles de vase à oreille, hauteur entre 15 et 17cm.

Capron oreille shadocks  Capron oreille coq Capron oreille noir

Roger Capron, vases à oreilles, petits modèles

Bachelet, grand sculpteur et céramiste breton!

Emile Just Bachelet sculpteur breton
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Emile-Just Bachelet, suivant les conseils de son ami Mathurin Méheut, rentre en contact avec la faïencerie Henriot à Quimper dès 1924, avec laquelle il va collaborer jusqu’au début des années 1930.

Il nous présente ici, Jeune breton (ou gars de Quimper), de 1925, en faïence blanche où le rose de la terre de l’Odet transparaît sur chaque arrête vive du personnage.

La sculpture est signée sur la base des initiales « EJB », Henriot Quimper, h.36cm

Le sculpteur Emile-Just Bachelet (Nancy 1892 – Aix-en-Provence 1981) envoie un premier plâtre à la faïencerie Henriot. Nous sommes en 1924, il s’agit de la Piéta. La même année, il propose aussi une Bigoudène portant un enfant, puis un Marin et une Bigoudène au porc. Les modèles, initialement réalisés en blanc, sont progressivement coloriés sur les conseils de Méheut. Il va réaliser d’autres modéles pour Henriot dès 1925, et au total ce seront 12 faïences éditées par Henriot et qui seront exposées du 9 au 20 décembre 1925, à la galerie Mosser de Nancy. Bachelet va collaborer également aux faïenceries de Lunéville, celle de Mougin à Nancy, celle de Saint-Clément, mais aussi à la Manufacture de Sèvres entre 1931 et 1936.

Il a étudié à l’École des beaux-arts de Nancy où il fut l’élève de Jules Larcher pour le dessin et d’Ernest Bussière pour la sculpture. Il étudia ensuite à l’École nationale supérieure des beaux-arts à Paris. Il y rencontre Georges Roty qui lui ouvrira les portes de la bourgeoisie parisienne. Il exposera régulièrement des sculptures au Salon d’Automne et à la Société Nationale des Beaux-Arts.

Bibliographie:
Dictionnaire des Peintres, Bénézit, Ed Gründ, 1999, Tome I, p.604-605
Mes plus beaux Quimper, catalogue de l’exposition de 1999, musée de la faïence de Quimper
Encyclopédie des Céramiques de Quimper, Ed. de la Reinette, Verlingue-Théallet