Félix Desruelles chez Henriot à Quimper, « la Tréogoroise ».

Félix Desruelles Henriot Quimper Trégor
Félix Desruelles, « Tréogoroise »,
terre cuite, h.34cm, L.21,5cm, l.15cm
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C’est dans les années 1920 que le sculpteur Félix Desruelles propose sa « Tréogoroise » à la faïncerie Henriot à Quimper. Elle sera éditée en grès, à tirage limité. Elle représente une femme du Trégor assise sur un prie-Dieu égrenant son chapelet. Cette statue sera reprise en bronze par le fondeur Barbedienne.

Né à Valenciennes, Félix-Alexandre Desruelles (1865-1943), expose des bustes et des figures au Salon à partir de 1883. Il est Second Prix de Rome en 1891 et obtient en 1897 le Prix national des Salons.

Médaille d’or de l’Exposition universelle en 1900 pour « Job », statue en plâtre, Félix Desruelles devient membre de l’Institut et de l’Académie des Beaux-Arts. Il est principalement connu dans le Nord de la France pour ses Monuments aux Morts réalisés dans les années 1920.

Quelques unes des œuvres de Félix Desruelles se trouvent dans divers musées du Nord de la France, dont celui de Valenciennes. Un square porte son nom dans le 6ème arrondissement de Paris, près de l’Eglise Saint-Germain, et abrite une de ses oeuvres, la « Fontaine pastorale ».

Faïencerie de Quimper: « après plusieurs tentatives des manufactures, dans la seconde moitié du XIXe siècle, de revenir à la faïence artistique, la veuve Porquier associe vers 1875, sous la raison Porquier-Beau, son fils Arthur à Alfred Beau, dont l’apport en matière de peintures sur faïences et de style artistique sera déterminant pour Quimper. Elle gardera la production commune sous sa marque AP. À partir de 1891, le jeune Jules Henriot, héritier de la manufacture Tanquerey, se lance à son tour dans la faïence artistique. Au début du XXe siècle, Quimper compte trois grandes manufactures de faïence, dont les marques sont renommées dans toute la France : « HB » pour Grande Maison de la Hubaudière, « PB » pour Porquier-Beau, et « HR » pour Henriot. »

Bibliographie:

Mémoires d’un faïencier quimpérois, Joseph Henriot, Editions Primset, 1990

Roger Capron, « l’existentialiste » de Vallauris

Roger Capron céramiste Vallauris
Roger Capron (1922-2006), vase balustre, 1958,
faïence stannifère, émail polychrome, h.22cm
Vendu-Sold

Roger Capron (1922-2006) suit l’enseignement de l’école des Arts Appliqués de Paris, avec Robert Picault et Jean Derval, deux autres grands noms de la céramique française des années 1950.

En 1946, Roger Capron crée l’atelier Callis à Vallauris en partenariat avec Robert Picault, et ce jusqu’en 1952, où Capron fonde sa propre entreprise. Il s’oriente alors vers une production de série, voulant conserver la qualité de l’artisanat. Il réalise des pièces de forme, coupes, vases, bouteilles…présentant deux collections par an au Salon des métiers d’art à Paris. Ces collections sont constituées de modèles de base dont il modifie les décors.

En 1957, l’atelier de Roger Capron comprend jusqu’à 40 personnes et les commandes affluent du monde entier. Pour faire face, il passe des pièces tournées à des pièces coulées, lui permettant de mieux maitriser la régularité de la production, et il va éditer de vrais catalogues au graphisme plus que soigné.

Le céramiste a montré un intérêt profond pour les arts primitifs et pour la Grâce archaïque, considérant que « la poterie y est une des formes majeures d’expression ». Il empruntera formes et décors à ce patrimoine, notamment pour son fameux vase à oreilles où il se souvient des vases grecs aussi bien que des urnes funéraires étrusques (vase cratère en cloche).

Nous sommes à la recherche permanente, afin de compléter notre collection, de petits modèles de vase à oreille, hauteur entre 15 et 17cm.

Capron oreille shadocks  Capron oreille coq Capron oreille noir

Roger Capron, vases à oreilles, petits modèles

Brest, cabaret « au bon accueil », par Emmanuel Marcel-Laurent

Marcel Laurent Brest cabaret
Emmanuel Marcel-Laurent, le cabaret « Au bon accueil » à Brest, 1940,
huile sur toile, signée en bas et à gauche,
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Emmanuel Marcel-Laurent (1892-1948), fut l’un des peintres bretons de l’entre deux-guerres, parcourant notamment le Finistère en tout sens, s’attachant aux vues de villes, comme celles de Brest, mais aussi au quotidien des bretons. Il a fait de remarquables et rares oeuvres sur la grande Troménie de Locronan.

Il fut nommé peintre de la Marine en 1942, grâce à ses nombreuses vues de ports et de marines.

Désiré-Lucas, la Turbie, le charme du passé préservé!

Louis Marie Désiré Lucas La Turbie
Louis-Marie Désiré-Lucas, la Turbie, 1925,
huile sur toile, 41cm x 90cm
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Louis-Marie Désiré-Lucas (1869-1949) va rencontrer Eugène Carrière et Gustave Moreau. Ces rencontres vont le libérer de l’académisme de ses débuts, hérité de l’enseignement à l’Ecole des Beaux-Arts dans les ateliers des peintres William Bougereau et Tony Robert-Fleury.

Ses débuts sont marqués par des scènes intimistes de la vie quotidienne en Bretagne, notamment des scènes d’intérieur, allant jusqu’à installer son atelier dans une ferme aux alentours de Douarnenez, faisant poser les gens de son entourage dans un décor typique reconstitué.

Il partage avec son jeune confrère vendéen,  Charles Milcendeau (1872-1919), la passion de la peinture flamande et hollandaise. Ils admirent le clair-obscur de Rembrandt, la lumière de Vermeer. Il est sensible également au travail de Millet, dont les peintures teintées d’un certain réalisme social intéressent les jeunes artistes.

Le tableau de Désiré-Lucas de 1886, la « Jeune Ouessantine » (musée des Beaux-Arts de Brest), sera le « talisman » du peintre. Tableau remarqué par Gustave Moreau qui va influencer la vie artistique de Désiré-Lucas, il lui conseillera de repartir vers sa campagne car: « Vous n’êtes pas fait pour la peinture d’imagination, la nature seule est votre grand livre; quittez Paris, retournez à la campagne ». La voie de Désiré-Lucas vient d’être tracée!

Au début des années 1920, l’artiste décide de voyager, en quête de nouveaux paysages et d’une autre lumière, et ce sera la vogue du Midi dans la peinture de l’entre deux-guerres, puis l’Espagne, l’Italie. Avec Marie Réol, Désiré-Lucas effectue deux voyages en Italie. Après un long périple, leur premier séjour, en 1934, les conduit à Florence. L’année suivante, ils y resteront un mois.

Bibliographie:

  • « Désiré-Lucas. Notes et Souvenirs », livre autobiographique, Pairs, A. Lahure Imprimeur, 1938
  • Désiré-Lucas , par Marie-Paule Piriou, Ed. Palantines, 2006